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Intégrer au lieu d’exclure : qu’est-ce qu’une politique étrangère féministe ?

Fresque murale de l’artiste Hera du duo Herakut, à l’occasion de la conférence « L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable » lors de la journée internationale des femmes 2022

Fresque murale de l’artiste Hera du duo Herakut, à l’occasion de la conférence « L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable » lors de la journée internationale des femmes 2022, © Janine Schmitz/photothek.de

10.05.2022 - Article

La politique étrangère féministe repose sur la conviction que l’égalité des sexes et la participation équitable sont essentielles à une paix durable et à la sécurité à travers le monde.

Dans ce contexte, le ministère fédéral des Affaires étrangères commence par le modèle suivant : la promotion des droits, la représentation et le potentiel des femmes ainsi que des groupes marginalisés, la promotion de la diversité.

La politique étrangère féministe décrit donc en particulier la manière dont nous souhaitons travailler ensemble à l’avenir dans les domaines de la politique étrangère, de la sécurité et du développement.

La politique étrangère féministe nous concerne tous

La politique étrangère féministe n’est pas une politique « de femmes pour les femmes ». Pour répondre à la question de savoir si, à compter de maintenant, le droit de parole au sein du ministère fédéral des Affaires étrangères sera réservé aux femmes, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a déclaré début mars :

Non, c’est exactement l’inverse : une politique étrangère féministe n’exclue pas, elle intègre. Il ne s’agit pas d’entendre moins de voix, mais d’en entendre plus. Il s’agit d’écouter toutes les voix de la société. Par ailleurs, [la politique étrangère féministe] n’est pas un « sujet de femmes ». Car nous en profitons tous !

Si la moitié d’une population ne peut pas participer sur un pied d’égalité à la société, alors jamais cette société ne pourra exploiter pleinement son potentiel. Et si la moitié de la population mondiale est exclue, il est impossible d’obtenir une paix et une sécurité durables.

Dans le cadre de sa politique extérieure et de développement, l’Allemagne s’est également engagée par le passé en faveur des droits des femmes, des enfants et des groupes marginalisés ainsi que pour leur participation équitable, la protection contre les violences sexuelles et la discrimination. Ces aspects ne sont donc pas nouveaux. La principale différence entre les engagements pris jusqu’à présent et l’établissement d’une politique étrangère féministe réside dans l’idée que l’on se fait des causes ainsi que dans la manière dont les agents du ministère fédéral des Affaires étrangères aborderont leurs tâches à l’avenir : dorénavant, l’Allemagne s’engagera de manière encore plus ciblée pour l’égalité des sexes, par exemple à travers des projets pour la protection contre les violences sexuelles, pour l’éducation des filles et des jeunes femmes ainsi que pour la promotion des entrepreneuses. Le gouvernement fédéral intégrera encore plus que jusqu’à présent l’égalité de genre dans son travail. Il veillera à ce que les femmes soient représentées dans toute leur diversité lors de négociations, de conférences et de consultations ainsi que dans la planification de projets. La politique étrangère féministe du gouvernement fédéral est intersectionnelle, c’est-à-dire qu’elle tient compte des entrecroisements et des interactions entre les différentes inégalités.

Développement d’une politique étrangère féministe pour la République fédérale d’Allemagne

Le concept de politique étrangère féministe n’est pas nouveau. D’autres pays, à commencer par la Suède, exercent depuis des années une telle politique.

En concertation avec des partenaires internationaux ainsi que des experts ou expertes et des représentants ou représentantes de la société civile, le ministère fédéral des Affaires étrangères définira au cours des prochains mois les composantes d’une future politique étrangère féministe allemande. Le développement de la stratégie reposera toutefois essentiellement sur les agents du ministère fédéral des Affaires étrangères, en Allemagne comme à l’étranger. Ils sont les premiers à être invités à participer au processus en partageant leurs idées et leurs suggestions.

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