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La coopération dans la région de la mer Baltique revêt une grande importance stratégique en matière d’énergie et de sécurité

Parc éolien offshore dans la mer Baltique, © picture alliance / blickwinkel / M. Woike
La ministre des Affaires étrangères participe avec ses homologues au Conseil des États de la mer Baltique à Kristiansand en Norvège. Les entretiens portent essentiellement sur l’évolution de la situation sécuritaire en Europe et les plans ambitieux pour le développement des énergies renouvelables.
La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock est partie le 24 mai pour Kristiansand en Norvège. Elle y participe à la 19e rencontre des ministres du Conseil des États de la mer Baltique qui se tient ces mardi et mercredi. Les entretiens y portent essentiellement sur la situation en matière de sécurité dans la région de la mer Baltique suite à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine. La transformation écologique et numérique dans la région de la mer Baltique figure en outre parmi les thématiques importantes à l’ordre du jour de cette rencontre.
30 ans après sa création, le Conseil des États de la mer Baltique se trouve dans une phase décisive de son histoire. Cet organe a été créé en 1992 à la suite d’une initiative germano-danoise, à une époque où seuls ces deux États étaient membres de la Communauté européenne. L’un des principaux objectifs de la création de ce conseil était de fonder une plateforme de coopération régionale suite aux profonds changements qui voyaient le jour à la fin de la guerre froide. Tous les États riverains de la mer Baltique ainsi que quelques autres États se sont alors retrouvés autour de la table, y compris la Russie.
La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a également changé la donne pour cette organisation et les autres membres y ont réagi clairement et distinctement. Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, du Danemark, d’Estonie, de Finlande, d’Islande, de Lettonie, de Lituanie, de Norvège, de Pologne et de Suède ainsi que le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont ainsi décidé le 3 mars 2022 de suspendre la participation de la Russie à l’ensemble des activités du Conseil des États de la mer Baltique ainsi que le statut d’observateur du Bélarus. La Russie a quant à elle déclaré il y a quelques jours, le 17 mai, qu’elle se retirait de l’organisation.
Présidence allemande du Conseil des États de la mer Baltique à partir du mois de juillet
Cette rencontre à Kristiansand s’effectue sous la présidence norvégienne qui passera ensuite le relais. L’Allemagne prendra pour un an la présidence du Conseil des États de la mer Baltique le 1er juillet prochain. Elle endossera ainsi la responsabilité de la région de la mer Baltique dans un contexte critique. Pendant sa présidence, l’Allemagne souhaite notamment faire avancer la coopération des États de la mer Baltique en matière d’énergie et, en particulier, dans le domaine des parcs éoliens off-shore. La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a encore une fois renforcé le caractère essentiel en matière de politique de sécurité du renforcement de l’interconnectivité et du développement des énergies renouvelables dans la région de la mer Baltique. Il est en effet question de développer les énergies renouvelables et les infrastructures énergétiques dans la région, non seulement afin de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre le dérèglement climatique mais également pour que l’Europe gagne en indépendance vis-à-vis des livraisons russes de pétrole et de gaz.
La Norvège et l’Allemagne : de proches partenaires en matière de politique étrangère et d’approvisionnement énergétique
En plus de participer à la réunion du Conseil des États de la mer Baltique, la cheffe de la diplomatie allemande rencontrera également son homologue norvégienne Anniken Huitfeldt à Kristiansand. Les relations entre la Norvège et l’Allemagne sont étroites et largement empreintes de confiance. Sur le plan de la politique étrangère, l’Allemagne et la Norvège partagent de nombreuses priorités et positions et les deux pays travaillent main dans la main. La Norvège s’engage notamment dans le monde entier pour la paix et la médiation de conflits.
Dans le domaine de l’approvisionnement énergétique, la Norvège et l’Allemagne ont réussi à mettre en place une coopération étroite qui fonctionne très bien. Le 25 mai, les deux ministres des Affaires étrangères rendront visite à deux entreprises commerciales près de Kristiansand. Ces entreprises travaillent dans le domaine de l’énergie et jouent un rôle concret pour la transition énergétique et la souveraineté européennes : que ce soit au niveau du contrôle efficace des éoliennes ou au niveau de la production synthétique de poudre de graphite, utilisée comme ingrédient de base des batteries et dont 90 % étaient jusqu’à présent importés de Chine à l’échelle mondiale.