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Le G7 fait bloc derrière l’Ukraine

Le sommet du G7 s’est déroulé du 26 au 28 juin à Elmau, dans les Alpes bavaroises, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler
Les dirigeants des sept pays les plus industrialisés (G7) étaient réunis ces trois derniers jours au château d’Elmau, dans les Alpes bavaroises. La guerre en Ukraine a largement dominé les discussions. Le G7 a réaffirmé son soutien sans faille à Kiev face à Moscou.
Président du G7 en exercice, le chancelier Olaf Scholz a reçu ces trois derniers jours ses homologues des sept pays les plus industrialisés de la planète (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Canada, Italie) pour un sommet au château d’Elmau, dans les Alpes bavaroises. A l’ordre du jour figuraient les crises actuelles, de l’alimentation au climat. Mais un sujet a dominé les discussions : la guerre en Ukraine.
Soutien à l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire »

Les dirigeants du G7 ont réaffirmé leur soutien sans faille à l’Ukraine face à l’invasion russe. « Nous nous tiendrons à (ses côtés) aussi longtemps que nécessaire », ont-ils promis dans une déclaration commune. « Nous allons continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique ».
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a été invité à s’exprimer lundi devant le G7. Il a demandé des garanties de sécurité pour son pays, des systèmes de défense anti-aériens modernes, ainsi qu’une aide à la reconstruction.
Le G7 lui a promis de larges garanties et des aides pour la période qui suivra le conflit. La semaine dernière, devant le Bundestag, le chancelier Scholz avait déjà réclamé un « Plan Marshall » pour l’Ukraine, à l’image du plan de soutien financier apporté à l’Allemagne et aux autres pays européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Le G7 entend, par ailleurs, renforcer la pression sur le président russe, Vladimir Poutine. « Cette guerre doit cesser », a déclaré M. Scholz. Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions à l’égard de Moscou, axées sur les secteurs militaire et technologique. Il a aussi été question de plafonner le prix du pétrole et de l’or russes. Une telle mesure permettrait de limiter les recettes qu’en tire Moscou, tout en jugulant la hausse des prix de l’énergie.
En ce qui concerne la crise alimentaire, qui menacerait de famine 50 millions de personnes à travers le monde, selon le Programme alimentaire mondial, les dirigeants du G7 ont également attribué une « énorme responsabilité » à Vladimir Poutine. Ils l’ont enjoint de libérer immédiatement l’accès aux ports ukrainiens de la Mer Noire par lesquels passent les exportations de céréales.
Olaf Scholz : « une césure très profonde dans les relations internationales »
Le chancelier Scholz, hôte du sommet, l’a affirmé : la guerre en Ukraine constitue « une césure profonde, très profonde dans les relations internationales. » « Toutes les règles, tous les accords sur lesquels nous nous étions entendus quant au mode de coopération entre les Etats, ont été brisés, a-t-il constaté. »Et tout particulièrement l’accord interdisant de modifier les frontières par la violence.« Cela laissera des traces. »Dans la relation avec la Russie« , a dit le chancelier, »il ne peut y avoir de retour en arrière à l’époque d’avant l’invasion de l’Ukraine.«
Le G7, uni par la foi dans la démocratie et l’Etat de droit
Au-delà, les dirigeants du G7 ont abordé ensemble les difficultés mondiales : croissance en berne, inflation, pénurie de ressources, perturbation des chaînes logistiques, changement climatique. Ils ont réaffirmé leur volonté d’être solidaires pour les résoudre. Une solidarité qui concerne les pays du G7, mais aussi plus généralement les démocraties.
Le sommet d’Elmau a, en effet, accueilli dimanche les dirigeants de cinq pays émergents : l’Inde, l’Indonésie, l’Afrique du Sud, l’Argentine et le Sénégal. Des pays auxquels »nous unit une vision commune du monde. Et la foi dans la démocratie et l’Etat de droit« , a déclaré M. Scholz.
Les dirigeants de cinq Etats ont co-signé une déclaration du G7 pour la défense des valeurs démocratiques. »Nous nous engageons, avec nos partenaires à l’échelon international« , écrivent-ils, »à œuvrer pour la paix et la prospérité, et nous nous emploierons à obtenir des progrès sur le chemin vers un monde meilleur. Car ensemble, nous sommes plus forts« . Un ordre international fort, fondé sur des règles ne pourra advenir sans solidarité, ni coopération entre les démocraties du monde, a souligné le G7.
Quant à la crise alimentaire, les dirigeants du G7 y ont répondu mardi, lors de la dernière séance de travail du sommet. Ils ont promis une aide financière supplémentaire de 4,5 milliards de dollars (4,25 milliards d’euros) pour protéger les plus pauvres »de la famine et de la malnutrition« à travers le monde. Cela porte la contribution du G7 à la lutte contre la faim dans le monde à 1,4 milliard d’euros cette année.
A.L