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Conférence G7‑Afrique à Berlin : un effort commun pour rendre les démocraties plus résilientes

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a rencontré son homologue ghanéenne Shirley Ayorkor Botchwey lors de la conférence du G7 « Renforcer la résilience démocratique dans les pays du G7 et d’Afrique » 

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a rencontré son homologue ghanéenne Shirley Ayorkor Botchwey lors de la conférence du G7 « Renforcer la résilience démocratique dans les pays du G7 et d’Afrique », © Xander Heinl/photothek.de

29.09.2022 - Article

L’Allemagne, qui préside le G7, organise la conférence « Renforcer la résilience démocratique dans les pays du G7 et d’Afrique ». L’objectif : trouver ensemble des solutions innovantes pour des démocraties solides et résilientes. La ministre des Affaires étrangères ghanéenne prononcera un discours.

Les pays d’Afrique et du G7 veulent relever conjointement les défis posés aux démocraties

Échanger des idées, être à l’écoute et apprendre les uns des autres pour que nous puissions améliorer et renforcer nos démocraties : tel est l’objectif de la conférence qui rassemblera aujourd’hui à Berlin plus de 200 représentants et représentantes de huit pays africains, des pays du G7 et des Nations Unies.

Annalena Baerbock ouvrant la conférence « Renforcer la résilience démocratique dans les pays du G7 et d’Afrique »
Annalena Baerbock ouvrant la conférence « Renforcer la résilience démocratique dans les pays du G7 et d’Afrique »© Xander Heinl/photothek.de

Comment les démocraties peuvent‑elles au mieux fournir des informations factuelles ? Comment pouvons‑nous adapter nos lois afin de lutter contre les contenus criminels sur internet ? Concernant ces questions et de nombreux autres aspects, la conférence donnera un aperçu des initiatives existantes et des possibilités de partenariat dans le domaine de la promotion de la démocratie. Outre la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères ghanéenne Shirley Ayorkor Botchwey ainsi que la défenseuse des droits humains nigériane et cofondatrice de Transparency International Oby Ezekwesili prendront également la parole dans le cadre de l’ouverture de la conférence. L’exemple du Ghana illustre parfaitement comment il est possible de devenir un pays à revenu intermédiaire ainsi qu’un pôle de stabilité régional grâce à la démocratie et à une bonne gouvernance.

Contexte : les systèmes démocratiques subissent mondialement des pressions

Dernièrement, les systèmes démocratiques subissent une pression de plus en plus forte aussi bien dans les pays africains que dans ceux du G7. Dans l’Union européenne, on constate par exemple avec inquiétude que certains gouvernements minent l’état de droit, l’indépendance de la justice et les droits des minorités. En Afrique, il arrive que des présidents fassent une entorse à la constitution afin de prolonger leur mandat. Dans les démocraties du monde entier, des forces autocratiques venant de l’étranger diffusent des histoires et des informations mensongères.

Dans le même temps, les sondages indiquent que la démocratie demeure populaire à travers le monde. Ainsi, dans un sondage représentatif d’Afrobaromètre, 70 % des habitants d’Afrique ont dit que la démocratie était leur forme de gouvernement préférée. Les chiffres des pays du G7 sont similaires.

Il importe d’autant plus que les démocraties unissent leurs forces, au‑delà des frontières et des continents, afin de relever tous ces défis et de préserver la démocratie pour les citoyens et citoyennes. C’est précisément la raison pour laquelle l’Allemagne a également fait du renforcement de la résilience des démocraties une des priorités de sa présidence du G7 en 2022.

La société civile largement représentée lors de la conférence

Le principe de la démocratie, c’est que les gouvernements servent leurs citoyens et citoyennes et assument des responsabilités – et qu’ils permettent à tous, notamment aux jeunes, aux minorités, aux femmes et aux filles, de participer à la vie sociétale. Par conséquent, de nombreux représentants et représentantes de la société civile prennent également part à la conférence. Des groupes de la société civile africains et européens accomplissent par exemple un travail précieux en documentant la manière dont la Russie met sur pied des usines à trolls et des réseaux de télédiffusion de propagande et dont elle achète des journalistes pour influencer des articles sur les sites d’information en ligne. La conférence doit en outre permettre d’identifier des moyens de renforcer la coopération.

Démocratie en Afrique : ne pas oublier le passé colonial

Dans nombre de sociétés démocratiques africaines disposant d’une population très jeune, la démocratie doit s’affirmer dans des conditions socioéconomiques et politiques particulièrement difficiles. Les États africains doivent supporter le lourd fardeau du colonialisme qui continue de produire des effets jusqu’à ce jour, ce qui rend difficile l’établissement de la démocratie. Les puissances coloniales ont ainsi souvent divisé les communautés en recourant à la stratégie du « diviser pour mieux régner » et tracé les frontières nationales comme bon leur semblait. Même après l’indépendance formelle, des dirigeants non démocratiques en Afrique ont souvent été appuyés par des puissances extérieures.

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