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Annalena Baerbock à Kharkiv avec son homologue Dmytro Kouleba

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue ukrainien Dmytro Kouleba visitent les décombres d’une installation de chaudières à Kharhiv

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue ukrainien Dmytro Kouleba visitent les décombres d’une installation de chaudières à Kharhiv, © Xander Heinl/photothek.de

11.01.2023 - Article

​​​​​​​Annalena Baerbock s’est rendue à Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, le 10 janvier avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba. Située à seulement 40 kilomètres de la frontière russe, la deuxième ville du pays a été, l’année dernière, le théâtre de combats acharnés.

Une ville meurtrie par la guerre d’agression russe

Une quarantaine de kilomètres à peine séparent Kharkiv, deuxième ville de l’Ukraine, de la frontière russe. Théâtre de combats acharnés au début du conflit, elle a été la cible de lourdes attaques de la part de l’artillerie russe, faisant de nombreuses victimes civiles. Dans une contre-offensive lancée en mi-mai 2022, les forces armées ukrainiennes ont pu chasser entièrement l’armée russe de la région de Kharkiv et mettre un terme à l’occupation. Actuellement, plus d’un million de personnes y vivent de nouveau, contre un million et demi avant la guerre. La ministre a visité le quartier de Saltivka, dans le nord-est de Kharkiv, qui comptait plus de 300 000 habitants avant la guerre. Aujourd’hui, cet arrondissement est pratiquement abandonné car presque toutes les habitations y sont détruites.

Annalena Baerbock a souligné :

J’ai répondu à l’invitation de mon homologue et ami Dmytro Kouleba afin d’apprécier la situation sur le terrain, ici à Kharkiv, et surtout pour écouter les hommes et les femmes dont nous ne sommes pas en mesure d’imaginer la souffrance causée par la guerre en cet hiver glacial avec des températures allant jusqu’à -15 degrés la nuit. Partout en Ukraine, que ce soit à Kharkiv, à Kherson ou à Kiev, il est important de faire savoir à la population qu’elle peut compter sur notre solidarité et notre soutien.

Le froid, premier défi pour la population

La ministre a visité une salle de réchauffement installée dans une école et a rencontré des enseignantes et des élèves de l’ancienne école n°134 de Kharkiv. Celle-ci faisait partie du réseau PASCH d’écoles proposant une filière spéciale allemande et a été presque entièrement détruite dans les premiers jours de la guerre. À Saltivka, la ministre a également visité les décombres d’une installation de chaudières appartenant à la centrale thermique régionale n°5 où elle a discuté avec le gouverneur de Kharkiv, Oleh Synehoubov, ainsi qu’avec des employés de la centrale. La centrale elle-même n’a subi que de légers dégâts et fonctionne normalement, une lueur d’espoir pour les habitants.

Sur place, Madame Baerbock a souligné que face à la situation actuelle, il importe particulièrement au gouvernement fédéral d’aider la population à passer l’hiver. « Des générateurs et des transformateurs, du carburant et des couvertures, voilà ce qui sauve des vies ici et maintenant. »

20 millions d’euros pour une connexion Internet Starlink, vitale pour la population

Si l’accès à Internet est vital pour les habitants de la région, c’est également ce qui permet au reste du monde de savoir ce qui se passe en Ukraine. « Starlink » intervient là où la connexion est coupée à cause de la destruction des infrastructures civiles. L’Ukraine a demandé à l’Allemagne de soutenir le financement d’une connexion via le système satellite Starlink. Madame Baerbock a annoncé aujourd’hui que l’Allemagne fournira 20 millions d’euros à cet effet, une somme qui permettra de financer au total 10 000 stations au sol. Un tiers de ces stations terriennes servira aussi aux forces armées ukrainiennes. La communication en temps réel permet aux soldats ukrainiens de se coordonner avec précision pour défendre leur pays et de mieux se protéger contre les attaques russes.

Entretien bilatéral avec Dmytro Kouleba sur le chemin de Kharkiv

Les deux ministres ont profité de leur voyage en train pour faire le point sur la situation actuelle et sur le soutien nécessaire à l’avenir pour contrer l’invasion russe. Ils ont également évoqué les moyens d’engager la responsabilité de la Russie pour ses crimes de guerre ainsi que la perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’UE.

Dans ce contexte, Annalena Baerbock a déclaré :

J’aborderai également les progrès réalisés dans le cadre du processus d’adhésion. En tant que gouvernement fédéral, nous souhaitons soumettre à l’Ukraine des propositions concrètes afin de faire avancer le renforcement de l’État de droit, d’institutions indépendantes et de la lutte contre la corruption ainsi que la convergence avec les normes européennes.

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