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Conférence de Munich sur la sécurité : « La place de l’Ukraine est à nos côtés : dans une Europe libre et unie »

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de la Conférence de Munich sur la sécurité

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, © Gouvernement fédéral/Denzel

20.02.2023 - Article

À l’occasion de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chancelier Scholz a clairement indiqué que l’Allemagne soutiendra l’Ukraine et continuera d’apporter son soutien militaire dans le cadre d’un partenariat international.

Lors de l’ouverture de la 59ème Conférence de Munich sur la sécurité, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent par visioconférence, a exhorté les participants à la conférence internationale à poursuivre leur soutien massif à l’Ukraine, la liberté n’étant pas négociable.

Dès le début de son discours, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est adressé directement au président ukrainien, lui assurant que l’Ukraine « est des nôtres ». Les Ukrainiennes et les Ukrainiens font preuve d’une détermination impressionnante pour défendre leur liberté au prix d’immenses sacrifices. L’Allemagne et la communauté internationale soutiendront l’Ukraine aussi largement et aussi longtemps que nécessaire pour que la Russie de Vladimir Poutine ne sorte pas victorieuse de sa guerre d’agression contre l’Ukraine.

Le président Vladimir Poutine doit retirer ses troupes

« Plus vite le président Poutine comprendra que ses visées impérialistes ne peuvent aboutir, plus grandes seront les chances de voir ce conflit prendre bientôt fin et les troupes russes se retirer d’Ukraine », a souligné Olaf Scholz. La communauté européenne, transatlantique et internationale se montre solidaire de l’Ukraine pour réaliser cet objectif, et veiller notamment à ce que les criminels de guerre rendent compte de leurs actes. « Il n’y a pas de paix durable sans justice », a relevé le chancelier.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz en compagnie de la vice-présidente américaine Kamala Harris
Le chancelier fédéral Olaf Scholz en compagnie de la vice-présidente américaine Kamala Harris© Gouvernement fédéral/Denzel

Le soutien militaire à l’Ukraine implique de trouver un équilibre entre fournir la meilleure aide possible et éviter toute escalade indésirable. « Dans le même temps, nous devons faire en sorte que la situation ne dégénère pas en conflit entre l’OTAN et la Russie ». C’est la raison pour laquelle chacune des étapes est soigneusement évaluée par les partenaires de l’Alliance et fait l’objet d’une concertation entre eux.

Aide aux réfugiés ukrainiens

Soutenant déjà militairement l’Ukraine par ses livraisons d’armes ultramodernes, de munitions et d’autres équipements, et participant à la formation des soldats, l’Allemagne fournit aussi une aide humanitaire aux réfugiés ukrainiens. Elle leur offre un hébergement ici, en Allemagne, et leur permet d’accéder sans restriction au marché du travail, aux écoles et aux universités.

Responsabilité de l’Europe et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

« L’Allemagne entend assumer inconditionnellement sa responsabilité en matière de sécurité en Europe et de défense du territoire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », a indiqué clairement M. Scholz. Avant même le début de la guerre d’agression russe, la Bundeswehr avait renforcé ses troupes en Lituanie. Par ailleurs, les militaires allemands soutiennent la Slovaquie et la Pologne dans le domaine de la défense aérienne ainsi que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord pour le contrôle de l’espace aérien. La marine a renforcé sa présence en mer Baltique.

Cette année, l’Allemagne va en outre jouer un rôle de premier plan dans le cadre de la force « fer de lance de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », avec 17 000 soldats prêts à intervenir. À partir de 2025, l’Allemagne mettra 30 000 soldats supplémentaires à la disposition de la future structure des forces armées de l’OTAN.

Contribution à la dissuasion nucléaire

« L’Allemagne porte durablement son budget de défense à 2 % du produit intérieur brut », a assuré Olaf Scholz. Le fonds spécial de 100 milliards d’euros pour la Bundeswehr marque un « tournant dans le renforcement des capacités de notre Bundeswehr ». Le gouvernement fédéral a déjà pris la décision la plus urgente en achetant l’avion de chasse F-35 et en s’engageant clairement en faveur de la participation à la dissuasion nucléaire au sein de l’Alliance.

Nécessité d’une industrie européenne de l’armement performante

Olaf Scholz, Emmanuel Macron et Andrzej Duda : le Triangle de Weimar repose sur une tradition de coopération entre la France, la Pologne et l’Allemagne, qui s’est perpétuée lors de la Conférence de Munich
Le chancelier Olaf Scholz au côté du président Emmanuel Macron (à g.) et du président Andrzej Duda (au centre) : le Triangle de Weimar repose sur une tradition de coopération entre la France, la Pologne et l’Allemagne, qui s’est perpétuée lors de la Conférence de Munich© Gouvernement fédéral/Denzel

Pour ce faire, nous avons besoin d’une industrie de l’armement efficace et compétitive en Allemagne et en Europe. Les membres de l’Union européenne doivent unir leurs forces sur le plan stratégique.

Le développement conjoint, avec la France et l’Espagne, du système de combat aérien du futur SCAF (Future Combat Air System), ainsi que du char européen du futur MGCS (Main Ground Combat System) sont des avancées sur la voie d’une industrie européenne de l’armement. Le projet de bouclier aérien européen (European Sky Shield), lancé par l’Allemagne dans le but de renforcer la défense aérienne européenne dans le cadre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, en est une autre.

« Cela implique de faire plus pour résoudre les conflits à notre porte », a déclaré Olaf Scholz, en référence à la proposition européenne de traité fondamental entre la Serbie et le Kosovo.

Mettre un terme à des dépendances risquées

Mais, dans le même temps, l’Europe doit aussi devenir plus résiliente dans un monde numérique, technologique et globalisé. D’où la nécessité de mettre un terme à des dépendances unilatérales risquées. Les relations politiques et économiques doivent être élargies et consolidées. En l’espace des douze derniers mois, l’Allemagne a réussi le tour de force de s’affranchir totalement de sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. « Nous, les Allemands, nous savons de quoi nous parlons », a fait valoir Olaf Scholz.

Il est également dans l’intérêt des États de la région Asie-Pacifique, d’Afrique, d’Amérique centrale et du Sud que les principes fondamentaux de notre ordre de paix et de la Charte des Nations Unies ne soient pas foulés aux pieds. Tous, y compris la Chine, sont donc invités à participer à la défense de certains principes fondamentaux de l’ordre international.

Un combat collectif contre la faim et la pauvreté

Pour que l’Europe puisse asseoir sa crédibilité et faire bouger les choses en Indonésie, en Inde, en Afrique du Sud ou au Brésil, un juste équilibre des intérêts est indispensable pour jeter les bases d’une action collective. Il faut trouver des solutions communes pour lutter contre la pauvreté et la faim qui n’ont cessé de croître dans ces régions à cause de la guerre menée par la Russie, du changement climatique et de la pandémie de Covid-19. Cela exige de nouvelles formes de solidarité et de participation internationales, comme lors du sommet du Groupe des Sept où l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine étaient également représentées à la table des négociations.

© Gouvernement fédéral

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