Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend à Genève pour discuter du droit international et de l’ordre fondé sur des règles

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock est à Genève pour la conférence annuelle des donateurs destinée à pallier la crise humanitaire au Yémen

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock est à Genève pour la conférence annuelle des donateurs destinée à pallier la crise humanitaire au Yémen, © Kira Hofmann/photothek.de

27.02.2023 - Article

Les contraintes sur la protection des droits humains, le désarmement et la maîtrise des armements ne cessent de s’accentuer et sont encore renforcées par la guerre d’agression russe. Aussi petit soit-il, chaque pas en avant compte au Conseil des droits de l’homme et à la Conférence du désarmement.

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend le 27 février à Genève pour participer à la 52e session du Conseil des droits de l’homme ainsi qu’à la Conférence du désarmement. Genève est le deuxième siège principal des Nations Unies après New York. Dans l’historique Palais des Nations où siégeait à l’époque la Société des Nations, l’ancêtre des Nations Unies, se réunissent aujourd’hui le Conseil des droits de l’homme, la Conférence du désarmement ainsi que la Commission du droit international.

52e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Les crimes contre les droits de l’homme que la Russie continue de perpétrer en Ukraine seront au cœur des débats du Conseil des droits de l’homme. La commission d’enquête sur l’Ukraine constituée il y a un an par le Conseil des droits de l’homme présentera son premier rapport pendant la 52e session. L’Allemagne soutient le travail de la commission et s’engage en outre pour que le mandat soit élargi à la déportation d’enfants ukrainiens par la Russie, dans la lignée de l’initiative commune germano-néerlandaise. Avant son départ, la cheffe de la diplomatie allemande a souligné :

Les droits humains sont universels et non négociables. Ils se retrouvent pourtant bafoués à travers le monde. Qu’importe que les injustices soient commises dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie, en Iran, en Afghanistan ou ailleurs, au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, nous les appelons par leur nom et nous œuvrons pour que des comptes soient rendus. Nos progrès peuvent certes souvent paraître lents ou insignifiants mais chaque résolution, chaque commission d’enquête mise en place et chaque juge rapporteur représentent des briques qui viennent fortifier le mur séparant la justice de l’injustice.

En ce qui concerne l’Iran, la ministre des Affaires étrangères exigera que les droits des manifestantes et manifestants soient respectés par le régime iranien et que la mission d’établissement des faits du Conseil des droits de l’homme, dont la création a été décidée en novembre dernier suite à une initiative de l’Allemagne, puisse enfin pénétrer dans le pays.

Conférence du désarmement

La guerre d’agression russe contre l’Ukraine empêche pour l’heure toute évolution de l’architecture de désarmement et de maîtrise des armements. La récente décision de la Russie de suspendre sa participation au traité New START ainsi que le blocage de la Russie lors de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires l’été dernier ne sont que deux exemples de cette pratique nuisible. Les débats à Genève tourneront autour de la réaction à adopter face à cette situation difficile. Mme Baerbock a déclaré à ce sujet :

Les forums de négociation tels que la Conférence du désarmement à Genève sont plus importants que jamais à une époque où une puissance dotée d’armes nucléaires viole les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Chaque progrès compte ici au centimètre près. Le désarmement et la maîtrise des armements demeurent en effet des aspects essentiels de notre sécurité. Nous ne devons pas permettre qu’une petite poignée d’États mette notre sécurité à toutes et à tous en péril parce qu’ils ignorent les règles qui nous sont utiles à toutes et à tous. Nos efforts en faveur du désarmement nous placent du côté du droit international et donc en position de force.

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock soulignera donc encore une fois à Genève que le soutien apporté par l’Allemagne à l’Ukraine avec des livraisons d’armes destinées à sa défense ne s’oppose pas à l’engagement de l’Allemagne en faveur du désarmement, de la maîtrise des armements et de la non-prolifération. Ces deux aspects servent en fait à défendre l’ordre international fondé sur des règles.

Conférence des donateurs pour le Yémen

La conférence annuelle des donateurs destinée à pallier la crise humanitaire au Yémen se tient à Genève sur invitation des Nations Unies et sous la direction du secrétaire général António Guterres ainsi que de la Suède et de la Suisse en tant que coorganisateurs. Selon l’ONU, la situation au Yémen est la plus grave crise humanitaire au monde au sein même d’un pays : en 2023, 67 % de la population, soit 21,6 millions d’habitantes et d’habitants sur 32,6 millions, sera tributaire de l’aide humanitaire, dont 11,1 millions d’enfants et 3,1 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. La hausse des prix des denrées alimentaires liée à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine a encore aggravé la situation. La cheffe de la diplomatie allemande annoncera un soutien supplémentaire à hauteur de 120 millions d’euros.

Ces derniers temps, il est devenu de plus en plus difficile d’apporter une aide humanitaire à la population yéménite. La situation des femmes a en particulier empiré dans le pays, ce qui complique également la tâche des travailleuses humanitaires. Mme Baerbock évoquera ces deux aspects et réclamera une amélioration.

Retour en haut de page