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Tremblements de terre violents en Turquie et en Syrie : l’Allemagne et l’Europe viennent en aide à la population sur place
En guise d’aide d’urgence, la Welthungerhilfe fournit des biens de secours, tels que des matelas, à la région d’Idlib, © Welthungerhilfe
Les séismes qui ont frappé la région frontalière turco‑syrienne sont l’une des pires catastrophes naturelles depuis un siècle. Plus de 52 000 personnes sont mortes et plusieurs centaines de milliers d’autres ont été blessées. L’Allemagne vient de doubler son aide aux victimes.
L’Allemagne s’engage dans les régions sinistrées en Turquie et en Syrie
Depuis que les séismes ont frappé la Turquie et la Syrie, le gouvernement fédéral s’est engagé à verser des aides à hauteur de 238 millions d’euros aux populations concernées. Ce montant va permettre de financer les équipes de recherche et de sauvetage qui sont intervenues directement après la catastrophe et d’acheminer de l’aide humanitaire afin de remédier aux conséquences des séismes. Lors de la conférence des donateurs qui s’est déroulée le 20 mars à Bruxelles en soutien aux deux pays sinistrés, le gouvernement fédéral a annoncé vouloir débloquer 130 millions d’euros supplémentaires en plus des 108 millions d’euros déjà fournis. Ainsi, même après la fin de la phase de sauvetage, l’Allemagne n’abandonnera pas les populations sinistrées à leur sort et continuera d’apporter un soutien ciblé et adapté aux besoins de ces dernières.
Aide à la population turque
Après les séismes, l’Allemagne et ses partenaires européens et internationaux ont immédiatement répondu à l’appel de la Turquie pour participer à des opérations de sauvetage. Dans une telle situation d’urgence, il est en effet essentiel d’entendre les demandes spécifiques des pays concernés et de fournir à ces derniers ce dont ils ont réellement besoin.
Deux équipes de recherche et de sauvetage d’I.S.A.R. Germany et de l’Agence fédérale de secours technique avaient ainsi été envoyées en Turquie. La Police fédérale était elle aussi sur place avec des secouristes et des chiens de recherche. De nombreux autres partenaires de l’UE ont également mobilisé des équipes de recherche et de sauvetage, avec au total plus de 1 000 secouristes et 70 chiens via le mécanisme de protection civile de l’UE. Ces équipes sont spécialement formées pour effectuer de telles opérations de sauvetage avec du matériel lourd et des chiens. Notre ONG partenaire @fire était aussi sur place afin de veiller au bon fonctionnement de l’aéroport d’Adana et de soutenir les équipes de sauvetage à Kahramanmaraş.
Les conditions dans lesquelles vivent les rescapés sont précaires : plusieurs milliers d’entre eux ont perdu leur maison ; l’approvisionnement en aliments, en eau potable et en matériel médical est par ailleurs restreint. Il manque notamment des tentes, des sacs de couchage, des couvertures, des lits de camp, des appareils de chauffage et des générateurs. Par conséquent, l’Agence fédérale de secours technique fournit déjà 343 tonnes de biens de la sorte grâce à des fonds du ministère fédéral des Affaires étrangères. Les länder et le ministère fédéral de la Santé ont eux aussi proposé d’aider la Turquie via le mécanisme de protection civile de l’UE. La majorité de ces biens de secours ont déjà été transportés par la Bundeswehr dans les régions sinistrées.
Les organisations allemandes GIZ et KfW sont également présentes sur place et mettent en œuvre, avec des fonds d’aide au développement, des projets pour l’appui et l’intégration des réfugiés syriens ainsi que pour aider les communes d’accueil. En guise de réponse immédiate aux séismes, 13 millions d’euros ont déjà été versés à cet effet, par exemple pour mettre en place des équipes fournissant des premiers soins psychologiques et pour verser des aides en argent liquide aux petites entreprises.
L’Allemagne maintiendra son engagement à l’avenir, tout en tenant précisément compte des besoins formulés par la Turquie, notamment en ce qui concerne le traitement des eaux et l’approvisionnement en soins médicaux.
Soutien à la population syrienne
La Syrie a également été durement touchée par les tremblements de terre. Le nombre de morts et de blessés est très élevé, en particulier dans le nord‑ouest du pays, y compris dans la région d’Idlib où la situation humanitaire était déjà extrêmement tendue et où vivent de nombreux déplacés internes syriens. De plus, déjà avant les séismes, ces régions précisément étaient durement touchées par le conflit syrien qui dure maintenant depuis douze ans. Venir en aide aux personnes en détresse sur place constitue donc également une priorité majeure du gouvernement fédéral.
L’Allemagne est l’un des pays qui soutiennent le plus les habitants du nord‑ouest de la Syrie ; avant que les tremblements de terre ne frappent la région, elle fournissait déjà une importante aide humanitaire. Par ailleurs, elle avait accordée l’année dernière quelque 100 millions d’euros afin de soutenir le travail de nos partenaires sur place. Ce réseau bien ancré nous a permis de fournir rapidement de l’aide selon les besoins du terrain, y compris après les séismes. Le gouvernement fédéral soutient notamment le travail de la Welthungerhilfe, qui distribue du pain, ainsi que de l’organisation partenaire Malteser International, qui s’emploie à fournir à la population un accès à de l’eau propre.
Concrètement, nous avons déjà augmenté notre aide humanitaire destinée à la population syrienne de 99 millions d’euros. Ces moyens financiers sont par exemple alloués au Fonds humanitaire transfrontalier pour la Syrie ainsi qu’au Fonds humanitaire pour la Syrie, qui sont tous deux gérés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), une organisation des Nations Unies. De cette façon, ils peuvent être versés rapidement à des ONG internationales et syriennes ou à des organisations internationales, et ce en fonction des besoins.
En tant que deuxième donateur, l’Allemagne contribue en outre aux livraisons d’aide des Nations Unies qui, désormais, sont acheminées de la Turquie vers le nord‑ouest de la Syrie via trois points de passage frontalier.
Le gouvernement allemand contribue par ailleurs à hauteur de 1,5 million d’euros au transport européen de biens humanitaires vers la région. L’Allemagne fournit 73 tonnes de biens de secours tels que des tentes, des appareils de chauffage, des lits et des générateurs. Ce matériel aussi est financé par des moyens issus du fonds de secours en cas de catastrophe internationale du ministère fédéral des Affaires étrangères. L’Agence fédérale de secours technique se charge de l’achat et de la fourniture des biens en Allemagne ; ces derniers sont ensuite distribués sur place par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).
Outre l’aide humanitaire fournie, la GIZ met en œuvre des mesures structurelles dans le nord‑ouest de la Syrie grâce à des fonds de la coopération au développement, permettant ainsi aux partenaires, principalement des ONG syriennes, de maintenir par exemple le fonctionnement des hôpitaux et des services de soins et de former du personnel de santé. Une aide au développement du gouvernement fédéral à hauteur de 15 millions d’euros contribue à rétablir les infrastructures publiques d’intérêt général endommagées par le séisme dans le nord‑ouest de la Syrie et dans d’autres régions sinistrées.
Le gouvernement allemand fournit à des partenaires de la société civile 1,5 million d’euros issus de fonds pour la prévention des crises, la stabilisation et la promotion de la paix, et ce pour des mesures d’aide d’urgence telles que des tablettes de purification d’eau et des produits pour bébés.
Autres mesures internationales
Les Nations Unies ont par ailleurs annoncé mettre à disposition des populations syrienne et turque 50 millions de dollars US provenant du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) ; l’Allemagne en est le principal contributeur.
Des moyens financiers pour des mesures d’aide d’urgence ont également été alloués à la Croix‑Rouge allemande immédiatement après les tremblements de terre. En Turquie, 100 tonnes de biens humanitaires (aliments et couvertures) sont mis à disposition via les organisations partenaires du Croissant‑Rouge. En Syrie, ces biens incluent principalement des médicaments, des denrées alimentaires ainsi qu’un soutien financier et en personnel en matière de logistique et de coordination.
Le Fonds pour le redressement de la Syrie (« Syria Recovery Trust Fund ») cofondé par l’Allemagne fournit en outre des aides à la protection civile et d’autres mesures de soutien à hauteur de près de 9 millions d’euros, dont 1,9 million d’euros pour les Casques blancs syriens, faisant de l’Allemagne son plus grand donateur.