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Réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Oslo : préparatifs du sommet à Vilnius
Réunion de travail à Oslo, © NATO
Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN se réunissent à Oslo les 31 mai et 1er juin. Les préparatifs du sommet à Vilnius, qui aura lieu début juillet, sont au programme. Cette rencontre ministérielle n’est cependant en rien banale.
La Norvège est seulement le deuxième pays à abriter une réunion informelle de l’OTAN. Dans ce contexte, les ministres se réunissent en petit nombre, dans un climat de confiance. En lieu et place d’un programme calibré au millimètre près, des échanges plus ouverts, plus directs et plus interactifs sont prévus. Cela signifie concrètement que les ministres seront seuls dans une salle, sans leurs conseillères ou conseillers, et qu’ils ne prononceront aucune déclaration écrite en amont ; au lieu de cela, ils échangeront et mèneront des discussions rigoureuses, tel un véritable débat. La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a souligné à ce sujet :
Je me réjouis que la Norvège ait pris le relais de cette tradition encore récente, que nous avons nous‑mêmes lancée l’année dernière, qui consiste à organiser une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Tout comme l’année dernière à Berlin, il s’agira à Oslo de se faire à nouveau une idée, peu de temps avant le sommet des cheffes et chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN, de la situation complexe qui règne actuellement en matière de politique de sécurité, et de se pencher conjointement sur les questions stratégiques clés de l’Alliance.
Les conséquences tirées de la guerre d’agression contre l’Ukraine au cœur de la réunion de travail
Les discussions menées par les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN porteront essentiellement sur les préparatifs du sommet qui se tiendra à Vilnius début juillet. Ainsi, l’un des principaux sujets évoqués sera la poursuite du développement du partenariat entre l’OTAN et l’Ukraine. Il sera en outre question de voir comment continuer d’aider l’Ukraine à se défendre et à se battre pour la paix face à l’agression de la Russie qui dure maintenant depuis plus de 450 jours.
Également à l’ordre du jour : les conséquences que doit tirer, pour sa propre sécurité, l’OTAN du comportement agressif de la Russie. L’OTAN est le premier pilier de la sécurité euroatlantique. « Par conséquent, à Oslo, nous discuterons aussi de la manière dont nous pouvons renforcer systématiquement la capacité de défense et de dissuasion de l’OTAN, non seulement pour aujourd’hui et demain, mais également pour les prochaines années, afin que partout sur le territoire de notre Alliance, les gens puissent vivre en sécurité », a déclaré Mme Baerbock avant la réunion. Dans ce contexte, les ministres échangeront sur la réitération de leur engagement en matière d’investissements de défense et sur la façon de renforcer la résilience des infrastructures critiques au sein de l’Alliance, notamment la résilience des infrastructures sous‑marines critiques.
La ratification de l’adhésion de la Suède toujours en suspens en Turquie et en Hongrie
Il ne reste plus beaucoup de temps pour ratifier l’adhésion de la Suède avant le sommet à Vilnius. La Hongrie a déclaré à plusieurs reprises vouloir procéder à la ratification avant la Turquie, ce dès que celle‑ci aura entamé des mesures à cet égard. Après la constitution du parlement turc, il est désormais possible de présenter rapidement au parlement la proposition de ratification de l’adhésion suédoise.
Avant son départ, la ministre Baerbock a déclaré :
L’adhésion de la Finlande en tant que 31e membre de l’OTAN a marqué une étape clé pour le renforcement de l’Alliance. Désormais, l’étape suivante logique doit être l’adhésion de la Suède, comme nous en sommes tous convenus lors du dernier sommet de l’OTAN à Madrid. L’objectif du gouvernement fédéral est et reste que 32 partenaires alliés soient assis autour de la table à Vilnius.