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Conseil des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles : une concertation européenne étroite après les réunions des ministres du G7 et de l’OTAN

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock à Bruxelles, © Xander Heinl / Photothek
Outre la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, les Balkans occidentaux sont également à l’ordre du jour.
La guerre d’agression brutale de la Russie contre la population ukrainienne fait rage depuis bientôt trois mois déjà. À Bruxelles, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock informera ses homologues de l’UE des récentes discussions menées dans le cadre de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7, du 12 au 14 mai dernier, au domaine Weissenhaus dans le Land de Schleswig-Holstein et de la réunion informelle de l’OTAN à Berlin les 14 et 15 mai ; elle leur communiquera également les conclusions qui ont été tirées lors de ces réunions. Concernant l’approche étroite et coordonnée de l’Union européenne, du G7 et de l’OTAN, la cheffe de la diplomatie allemande a souligné le 14 mai au domaine Weissenhaus :
Mais nous ne nous en tenons pas à des déclarations, car les paroles vaines ne sont d’aucune utilité à l’heure où cette guerre d’agression terrible et contraire au droit international fait rage. Les Ukrainiennes et les Ukrainiens ont stoppé l’agression russe dans de nombreuses régions du pays, en faisant preuve d’un incroyable courage et de détermination. Cependant, afin qu’ils puissent encore espérer une issue favorable dans ce combat inégal, nous continuerons à leur apporter notre soutien : nous leur fournirons les armes que nous pouvons livrer ainsi qu’une assistance aux habitants et des aides financières pour continuer à garantir le fonctionnement de l’État ukrainien.
Son homologue ukrainien Dmytro Kouleba a de nouveau été convié au Conseil des affaires étrangères de l’UE. Le fait qu’il soit cette fois-ci physiquement présent témoigne de l’indéfectible solidarité de l’Europe avec l’Ukraine face à la guerre d’agression brutale menée par la Russie.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE décideront en principe également d’une nouvelle augmentation de 500 millions d’euros supplémentaires des fonds européens destinés à financer des livraisons d’armes à l’Ukraine, portant la totalité de ces fonds à 2 milliards d’euros, sous réserve que les exigences en matière d’approbation soient remplies au niveau national. La lutte pour la sécurité et la liberté en Europe n’étant toutefois pas uniquement menée avec les armes, la gestion des menaces hybrides ainsi que de la désinformation russe sera également évoquée à Bruxelles. Enfin, la Suède et la Finlande feront part à leurs partenaires européens de leur nouvelle orientation en matière de politique de sécurité, c’est-à-dire de leur décision ou non d’adhérer à l’OTAN.
La guerre en Ukraine a aussi des répercussions sur les Balkans occidentaux
Lors de la réunion à Bruxelles, les 27 chefs de la diplomatie de l’UE rencontreront également leurs homologues des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie). L’Allemagne et l’UE attachent une grande importance à soutenir de toutes leurs forces les six pays des Balkans occidentaux sur leur chemin vers l’Union européenne ; c’est ce qu’ont de nouveau souligné, la semaine dernière, le chancelier fédéral Olaf Scholz et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock lors de leur rencontre avec le président serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre kosovar Albin Kurti dans le cadre du « processus de Berlin ».
Dans le contexte de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, les six États des Balkans occidentaux sont d’autant plus appelés à proclamer leur attachement aux valeurs et à l’ordre juridique européens, ainsi qu’aux récentes décisions prises par l’UE en matière de politique étrangère et de sécurité commune. Dans le même temps, les 27 pays membres de l’UE ne doivent pas eux-mêmes bloquer les dossiers urgents relatifs à l’élargissement en instrumentalisant des sujets bilatéraux ou de politique intérieure ; le début des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord, en particulier, s’impose depuis longtemps.