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UE : les 27 accordent à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’adhésion

Conseil européen, jeudi 23 juin 2022, à Bruxelles. Photo de famille, © picture alliance/dpa/BELGA | Nicolas Maeterlinck
Les 27 chefs d’État et de gouvernement européens ont décidé d’accorder à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’adhésion à l’UE.
Le Conseil européen a approuvé jeudi à l’unanimité l’octroi à l’Ukraine et à la Moldavie du statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne (UE). La Géorgie se verra également conférer ce statut lorsqu’elle remplira les conditions formulées par l’Union européenne.
Soutien à l’Ukraine

« Ensemble, nous avons accordé ce statut de candidat à l’adhésion [à l’Ukraine et à la Moldavie]. C’est un grand progrès », a souligné à Bruxelles le chancelier allemand, Olaf Scholz. C’est une bonne journée pour l’Europe, a ajouté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. C’est « un signal d’espoir en ces temps difficiles pour les populations en Moldavie, en Géorgie et en Ukraine ».
Grâce à cette décision, l’Ukraine et la Moldavie passent la première étape du processus d’adhésion à l’UE. Ce dernier constitue toutefois un long chemin, car les pays candidats doivent remplir des critères stricts fixés par l’UE. En Ukraine, par exemple, la Commission européenne constate des progrès. Mais elle identifie aussi d’importants chantiers de réformes à ouvrir en matière d’État de droit, de respect de la liberté de la presse, de protection des minorités ou encore de lutte contre la corruption.
Perspectives d’adhésion pour les Balkans occidentaux
À Bruxelles, les 27 chefs d’État et de gouvernement européens s’étaient préalablement réunis avec les représentants d’un autre groupe de pays désireux de rejoindre l’UE : les États des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Montenegro, Macédoine du Nord, Kosovo). Certains de ces pays ont reçu la promesse d’une adhésion à l’UE depuis plus de vingt ans. Dans ce contexte, les 27 veulent accélérer le processus d’adhésion pour les Balkans occidentaux. Lors du Conseil européen, ils ont réaffirmé clairement et sans restriction que cette perspective leur était offerte.
Les Balkans occidentaux pourront compter sur le soutien de l’Allemagne, a souligné le chancelier Olaf Scholz. « C’est une voie ouverte depuis longtemps », a-t-il dit. Les progrès réalisés au prix d’importants efforts pour les citoyens et les pays de cette région doivent se traduire rapidement de manière visible.
À l’ordre du jour du Conseil européen figuraient, par ailleurs, les développements de l’agression russe en Ukraine et leurs conséquences. Les 27 ont réaffirmé leur détermination à aider l’Ukraine à se défendre face à Moscou sur les plans économique, militaire, social, financier, et humanitaire.
Conférence sur l’avenir de l’Europe
Ils ont également discuté de la mise en œuvre des conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Ce forum a donné, pendant un an, une occasion inédite aux citoyens européens de s’exprimer sur leur vision de l’UE, ont-ils souligné. 49 propositions et plus de 300 mesures en sont ressortis, allant de la lutte contre la pandémie à la numérisation en passant par le changement climatique et la justice sociale. Les autres organes de l’UE travaillent déjà à leur mise en œuvre. Il est important d’informer les citoyens des étapes à venir et de succès enregistrés, ont souligné les 27.
Une séquence internationale dense
Pour Olaf Scholz, ce Conseil européen était le premier de trois rendez-vous internationaux majeurs prévus d’ici au 30 juin.
Du 26 au 28 juin, le chancelier allemand reçoit les dirigeants des sept pays au château d’Elmau, dans les Alpes bavaroises. Ce sommet du G7 a pour priorités la guerre en Ukraine, ainsi que la lutte contre la faim dans le monde et la lutte contre le changement climatique.
Olaf Scholz prendra ensuite la direction de Madrid, où le sommet de l’OTAN se déroulera du 28 au 30 juin.
A.L.