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« Là où la terre finit et où la mer commence » (Luís de Camões) : la ministre Baerbock se rend au Portugal pour sa première visite officielle

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue portugais João Gomes Cravinho

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue portugais João Gomes Cravinho, © Kira Hofmann/photothek.de

04.01.2023 - Article

​​​​​​​Le Portugal est un modèle à bien des égards : sa position pro‑européenne, son rôle de pionnier dans la protection de nos mers et du climat et son infrastructure numérique de pointe sont la preuve que sa seule situation géographique le place à la toute extrémité de l’Europe.

Dans ces domaines, l’Allemagne peut encore beaucoup apprendre du Portugal. Avant son départ, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré :

L’Allemagne et le Portugal travaillent d’ores et déjà main dans la main sur de nombreux dossiers. Nous sommes des partenaires proches, que ce soit au sein de l’UE, de l’OTAN ou des Nations Unies. Et nous voulons unir encore davantage nos forces.

Une diplomatie pragmatique pour une Europe forte

La coopération bilatérale ainsi que la position de l’Europe sur la scène internationale seront au cœur des discussions. Les relations culturelles étroites qu’entretient le Portugal avec des pays lusophones comme le Mozambique, l’Angola ou le Brésil constituent une passerelle majeure à cet égard. Lors de sa visite, la ministre Annalena Baerbock formulera des propositions pour un « Programme de coopération 2023 » afin de s'attaquer ensemble à des sujets importants tels que la transformation numérique ainsi que la protection du climat et des mers, et de continuer à approfondir la coopération entre l’Allemagne et le Portugal en matière de politique européenne et étrangère.

En menant une politique climatique et énergétique ambitieuse, le Portugal affronte la réalité des étés de plus en plus secs et chauds. En outre, il a très tôt reconnu le rôle clé des mers et des océans pour le climat et pour notre sécurité alimentaire. Sur ces questions aussi, nous voulons apprendre les uns des autres.

En cette période marquée par une rivalité systémique mondiale et le retour de la guerre en Europe, les partenariats étroits sont de loin l’une des priorités essentielles. Aussi la ministre Annalena Baerbock participera‑t‑elle également à la conférence des ambassadeurs portugais lors de sa visite. Elle aura ainsi la possibilité d’échanger avec des représentantes et des représentants du Portugal dans le monde.

« Celui qui sauve une vie sauve l’humanité entière »

L’histoire du diplomate portugais Aristides de Sousa Mendes montre à quel point certains diplomates peuvent jouer un rôle crucial. Pendant la Seconde Guerre mondiale, M. Mendes sauva la vie de quelque 30 000 juives et juifs qui s’étaient réfugiés en France pour fuir les nazis. Il profita de son poste de consul général portugais à Bordeaux pour délivrer aux réfugiés des visas d’entrée pour le Portugal, et ce contrairement aux instructions expresses de son gouvernement. Lors de sa visite de la sépulture d’honneur d’Aristides de Sousa Mendes, la cheffe de la diplomatie allemande rendra hommage à cet engagement en faveur de l’humanité et commémorera les victimes de la terreur national‑socialiste.

Une « génération bleue » pour une planète verte

L’organisation Fundação Oceano Azul œuvre à la protection des océans. À cet effet, elle a créé le programme « Blue Generation », dont l’objectif est de transmettre aux enfants de quatre à neuf ans, dans les écoles de tout le pays, des connaissances sur les océans et de les sensibiliser ainsi à la thématique de la pollution des mers. À Lisbonne, la ministre rencontrera des représentantes et des représentants de l’organisation ainsi que des enseignantes et des enseignants. Accompagnée du délégué du gouvernement fédéral chargé des mers et des océans Sebastian Unger, elle visitera ensuite le célèbre océanarium de Lisbonne qui lui donnera une illustration de tout ce qui est en jeu si nous ne protégeons pas les océans.

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