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Soutien supplémentaire à l’Ukraine : la ministre Baerbock au Conseil des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles

Mme Baerbock, ministre fédéral des Affaires étrangères, et M. Pistorius, ministre fédéral de la Défense, participent ensemble à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles

Mme Baerbock, ministre fédéral des Affaires étrangères, et M. Pistorius, ministre fédéral de la Défense, participent ensemble à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, © Janine Schmitz/photothek.de

20.03.2023 - Article

Lundi, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock s’entretiendra à Bruxelles, avec ses homologues européens, de mesures d’aide supplémentaires pour l’Ukraine, notamment en matière de livraison de munitions. Au menu également : la situation en Tunisie, en Iran et en Afghanistan.

La guerre d’agression dévastatrice de la Russie contre l’Ukraine reste le principal sujet de la politique étrangère européenne commune. Cela fait plus d’un an que la guerre a éclaté le 24 février 2022. Depuis ce jour, l’UE soutient les Ukrainiennes et les Ukrainiens qui s’opposent à l’attaque illégale menée par la Russie. Cet appui s’effectue aux niveaux militaire, financier et humanitaire. Plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens ont trouvé refuge ainsi qu’une protection immédiate au sein de l’UE.

Lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, il sera question de mesures de soutien supplémentaires, aussi bien concernant le rétablissement des infrastructures d’approvisionnement en eau et en énergie qui ont été détruites que sur des aides militaires ainsi que sur la fourniture commune de munitions. Une initiative spéciale conjointe de l’UE pour l’achat de munitions destinées à l’Ukraine sera au cœur des discussions d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense lundi après‑midi ; Annalena Baerbock et le ministre fédéral allemand de la Défense Boris Pistorius y prendront tous deux part.

Le jugement des crimes de guerre russes reste lui aussi un sujet de discussion majeur entre les cheffes et chefs de la diplomatie européens. Il y a quelques jours seulement, la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a levé le voile sur l’étendue des atrocités connues à ce jour qui ont été jusqu’à présent commises pendant la guerre.

Lors de son discours devant l’Académie de droit international de la Haye le 16 janvier dernier, la ministre Annalena Baerbock a exigé que la Russie rende des comptes pour les crimes perpétrés pendant la guerre :

Le droit international est robuste. [...] J’en suis profondément convaincue. Afin que le droit pénal international puisse cependant déployer maintenant sa force, il nous faut prendre des responsabilités, pour que le crime d’agression ne reste pas impuni, pour que la justice ne reste pas une dimension abstraite, mais qu’elle devienne au contraire une véritable perspective ; pour que ceux qui brisent notre paix ne demeurent pas impunis, où qu’ils se trouvent à travers le monde.

Un exemple terrible de crime perpétré par la Russie en Ukraine est la déportation de milliers d’enfants ukrainiens en Russie, contre leur gré et celui de leurs parents ou représentants légaux. Là aussi, l’UE et les États membres veulent s’engager encore davantage pour que ces enfants puissent retourner dans leur pays d’origine et pour que les responsables soient jugés. À l’initiative de l’Allemagne et des Pays‑Bas, des sanctions ont été imposées à l’encontre des auteurs de tels actes, notamment dans le cadre du 10e train de sanctions mis en place.

La situation en Tunisie, autre sujet prioritaire du Conseil des affaires étrangères

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE échangeront également sur la coopération avec la Tunisie. Dans ce pays de l’Afrique du Nord situé aux portes de l’UE, de nombreuses personnes sont dans une situation économique et sociale difficile. L’UE observe avec inquiétude les revers démocratiques que traverse le pays suite aux vastes modifications apportées à la constitution par le président Kaïs Saïed.

La récente vague d’arrestation de représentantes et représentants de l’opposition tunisienne, de professionnels des médias ainsi que d’activistes ne fait qu’aggraver la situation. L’objectif de l’UE consiste à soutenir la société civile tunisienne et à promouvoir les réformes urgentes et nécessaires sur les plans économique et social.

Pour les droits humains : réaction de l’UE face à la situation en Iran et en Afghanistan

La situation de la population iranienne figure elle aussi de nouveau à l’ordre du jour du Conseil des affaires étrangères, en raison notamment de la répression continue du régime contre la population. Les ministres des Affaires étrangères vont adopter une nouvelle série de sanctions dans le cadre du mécanisme de sanction des violations des droits de l’homme ; depuis le début des protestations en septembre 2022, c’est déjà la sixième fois que de telles mesures sont mises en place.

Lors de la réunion à Bruxelles, la situation difficile en Afghanistan sera encore une fois abordée. Depuis que les talibans se sont emparés du pouvoir, les libertés diminuent dans le pays ; les femmes et les filles, en particulier, souffrent de restrictions inhumaines en matière de liberté de mouvement. Suite aux efforts de l’Allemagne, les cheffes et chefs de la diplomatie européens adopteront également des conclusions du Conseil sur l’Afghanistan. L’UE se positionne ainsi clairement contre l’exclusion des femmes et des filles afghanes des universités et des écoles, contre leur interdiction de se promener dans des parcs et contre le code vestimentaire qui leur est imposé, toutes des mesures qui font qu’il est pratiquement impossible pour les femmes afghanes de mener une vie autonome.

En guise de réaction, l’UE a notamment ajouté, le 8 mars dernier, Journée internationale des femmes, deux ministres talibans de facto sur sa liste de sanctions, qui sont responsables de l’interdiction imposée aux femmes d’étudier à l’université ainsi que de la ségrégation des sexes dans l’espace public. Le train de sanctions adopté ce jour‑là par l’UE, portant sur les violences sexuelles et sexistes en Russie, au Soudan du Sud, en Afghanistan, au Myanmar et en Syrie, résulte d’une initiative conjointe de l’Allemagne, de la France ainsi que des Pays‑Bas.

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