Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

Une nouvelle série de sanctions de l’UE vient cibler le trafic de stupéfiants ainsi que de graves crimes contre les droits de l’homme en Syrie

Des comprimés de Captagon dissimulés au milieu de sept tonnes de thé ont été saisis au Liban

Des comprimés de Captagon dissimulés au milieu de sept tonnes de thé ont été saisis au Liban, © picture alliance / Ministère fédéral des Affaires étrangères

26.04.2023 - Article

L’UE a adopté le 24 avril une nouvelle série de sanctions contre la Syrie sur une initiative commune de la France, des Pays-Bas et de l’Allemagne. 25 personnes et 8 entités ont ainsi été ajoutées à la liste des sanctions de l’UE. De qui s’agit-il et quels sont les motifs de cette décision ?

En premier lieu, le régime de sanctions cible essentiellement des personnes et des entités qui participent activement au trafic de stupéfiant avec le Captagon. Ces dernières années, la Syrie est devenue le centre névralgique de la production et de l’exportation de Captagon. Cette drogue à base d’amphétamine entraîne une forte dépendance et est devenue l’une des substances synthétiques les plus consommées dans certains États de la région voire au-delà.

Quelles sont les conséquences du trafic de Captagon ?

Des officiers de la douane saoudienne saisissent des comprimés de Captagon dissimulés dans une livraison de grenades 
Des officiers de la douane saoudienne saisissent des comprimés de Captagon dissimulés dans une livraison de grenades© picture alliance / abaca

Le trafic de Captagon a non seulement des conséquences néfastes sur la santé des consommatrices et des consommateurs, mais il a également des répercussions négatives sur la sécurité au sein de la région. L’implication massive du régime syrien dans le trafic de Captagon et les gains substantiels qu’il en retire sont particulièrement perfides. Ce commerce de drogue est à présent devenu une source essentielle de revenus pour le régime. Les recettes annuelles du trafic de Captagon sont estimées entre trois et cinq milliards de dollars américains. Les sanctions mises en œuvre ciblent précisément les personnes et les entités responsables de la production et de l’exportation du Captagon.

De graves crimes contre les droits de l’homme en ligne de mire : le massacre de Tadamon en 2013

Cette série de sanctions cible également les responsables de graves crimes contre les droits de l’homme lors de l’effroyable massacre de Tadamon en 2013. Des officiers des services de renseignements ont alors assassiné en masse des femmes, des hommes et des enfants, tout en filmant leurs exactions. Les noms des auteurs de ce massacre ont été rendus publics l’année dernière, ce qui permet enfin de les ajouter à présent à la liste des personnes sanctionnées.

L’Union européenne s’est efforcée de désigner des personnes et des entités précises afin que les sanctions n’aient pas de répercussions néfastes sur la population syrienne.

Retour en haut de page