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Intégrer les personnes ayant fui l'Ukraine au marché du travail

Le ministre fédéral du Travail et des affaires sociales Hubertus Heil s'entretient avec des réfugiés ukrainiens

Le ministre fédéral du Travail et des affaires sociales Hubertus Heil s'entretient avec des réfugiés ukrainiens, © picture alliance/dpa

22.04.2022 - Article

L'Allemagne s’attend à ce que beaucoup de réfugiés ukrainiens demeurent sur son sol un certain temps. Le marché du travail leur est ouvert. Les entreprises souhaitent intégrer cette nouvelle main-d'œuvre.

Si l'aide et la protection des personnes fuyant la guerre menée par la Russie en Ukraine constituent actuellement la priorité en Allemagne, la question de leur intégration au marché du travail se pose aussi de plus en plus. « Face à la terrible offensive menée par Vladimir Poutine, nous nous préparons à ce qu’un grand nombre de personnes ayant fui l'Ukraine reste un certain temps en Allemagne », a déclaré Hubertus Heil (SPD), ministre fédéral du Travail et des affaires sociales. Le marché du travail allemand leur est ouvert, a-t-il ajouté. Lors d'une réunion avec les dirigeants du Dax qui s'est tenue la semaine dernière, le chancelier allemand, Olaf Scholz (SPD), a souligné le rôle primordial de l'économie dans l'intégration des Ukrainiennes et des Ukrainiens ayant fui leur pays.

Le groupe informatique SAP a ainsi annoncé début avril le lancement, via son site web, d'un programme de « mise en relation des réfugiés ukrainiens avec ses filiales ayant des postes à pourvoir dans le monde entier ».

À Stuttgart, le constructeur automobile Mercedes-Benz « souhaite aider les personnes ayant fui l’Ukraine à trouver de nouvelles opportunités d'emploi », selon une porte-parole. Il importe, souligne cette dernière, qu’ils se voient délivrer rapidement les titres de séjour et de travail nécessaires. De plus, il faut clarifier les conditions juridiques, et déterminer par exemple « s’il est possible de se passer de certains documents et attestations actuellement impossibles à obtenir, et si oui, dans quels cas ». Sont visées, par exemple, les attestations d'études et de formation des personnes qui ont quitté l'Ukraine sans emporter ces documents avec elles.

À elle seule, la Deutsche Bahn a « en permanence entre 3.000 à 4.000 postes à pourvoir », indique, de son côté, Martin Seiler, directeur du personnel. La compagnie ferroviaire allemande a déjà commencé à embaucher des réfugiés ukrainiens. Elle leur a proposé des postes d’ingénieur civil, d’accueil téléphonique ou encore d’informaticien.

Quant à Siemens, l’entreprise prévoit différents programmes d'insertion pour les réfugiés : stages pour les écoliers, stages professionnels ou encore classes de préparation à la formation professionnelle intégrant des cours d’allemand.

Source : dpa, traduction : deutschland.de

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