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À Stockholm, un « signal positif » pour la protection de l’environnement

A Stockholm (Suède), bilan d’un demi-siècle de protection de l’environnement et perspectives pour l’avenir, © picture alliance / Zoonar | Mustafa Almir Mahmoud
50 ans après la première Conférence internationale des Nations unies sur l’environnement, un rendez-vous anniversaire s’est tenu à Stockholm les 2 et 3 juin. « Un signal positif », selon la ministre allemande, Steffi Lemke.
Il y a 50 ans, du 5 au 16 juin 1972, se réunissait à Stockholm (Suède) la toute première conférence internationale traitant de l’environnement comme d’un sujet majeur. Elle marquait le début d'un dialogue entre les pays industrialisés et les pays en développement sur le lien entre la croissance économique, la pollution de l’environnement et le bien-être des peuples. Elle fixait aussi des principes. Un demi-siècle plus tard, alors que l’enjeu environnemental est plus brûlant que jamais, la capitale suédoise a accueilli les 2 et 3 juin une conférence anniversaire.
L’événement était organisé par la Suède et le Kenya. Il réunissait des responsables gouvernementaux, des ONG et des représentants du secteur privé. De nombreuses personnalités, du roi Charles XVI Gustav de Suède à l'émissaire américain pour le climat, John Kerry, en passant par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, étaient présentes. Un grand nombre de manifestants l’étaient aussi. Ils ont défilé dans les rues de Stockholm pour réclamer l’accélération de la transition vers un monde neutre en carbone. On comptait beaucoup de jeunes parmi eux, rassemblés derrière l’activiste suédoise Greta Thunberg ou l’Allemande Luisa Neubauer.
Résoudre ensemble les trois crises du climat, de la biodiversité et de la pollution
Les participants ont réaffirmé leur détermination à accélérer la lutte contre la triple crise du climat, de la biodiversité et de la pollution. « Le slogan ‘Business as usual’ n’est plus tenable », a exhorté Annika Strandhall, ministre suédoise du Climat et de l’Environnement. « Nous devons revoir nos mentalités et redéfinir notre manière de mesurer la réussite économique et la croissance ».

« La Conférence Stockholm+50 a envoyé des signaux forts », s’est félicitée, de son côté, la ministre allemande de l’Environnement, Steffi Lemke. « C’est ensemble que nous devons penser et résoudre les trois crises planétaires du climat, de la pollution et de la disparition des espèces. Nous n’avons ni le temps, ni les ressources de les traiter une par une. […] Et fort heureusement, cette prise de conscience s’est imposée à travers le monde ».
Plusieurs thèmes ont ainsi dominé la conférence. La justice entre les générations et le nécessaire développement de l’économie circulaire, en particulier, ont occupé le devant de la scène.
Nous devons modifier en profondeur la manière dont nous consommons les ressources pour pouvoir atteindre nos objectifs environnementaux, a souligné Mme Lemke. Si tous les humains vivaient comme les Allemands, l’humanité aurait besoin de trois Terres. Le G7, présidé par l’Allemagne, s’est récemment accordé sur une feuille de route (« feuille de route de Berlin ») pour augmenter en trois ans l’efficacité énergétique dans les grands pays industrialisés, a souligné la ministre.
Des échanges qui préparent les conférences à venir
Des appels ont été lancés pour poursuivre à l’échelle mondiale le dialogue sur l’économie circulaire, la production durable et la consommation durable. L’une des solutions envisagées est la définition d’une feuille de route pour l’économie circulaire qui s’adresserait à tous, des gouvernements aux entreprises. Le World Business Council for Sustainable Development a, par ailleurs, demandé la mise en place d’un protocole global pour l’économie circulaire pour le secteur privé, avec des objectifs clairs et un mécanisme de transparence.
Les recommandations élaborées lors de la Conférence Stockholm+50 seront présentées dans les semaines à venir. Elles serviront à préparer les conférences sur le climat et la préservation de la biodiversité (COP27 et CBD COP) qui sont prévues d’ici à la fin de l’année. À l’ordre du jour figurera notamment un enjeu majeur : l’élaboration d’un cadre international pour la préservation de la biodiversité.
A.L.