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La qualité de l’air s’améliore dans les villes allemandes

La qualité de l’air s’est fortement améliorée dans les villes allemandes ces dernières années. L’Office fédéral pour l’environnement plaide toutefois pour un durcissement des normes

La qualité de l’air s’est fortement améliorée dans les villes allemandes ces dernières années. L’Office fédéral pour l’environnement plaide toutefois pour un durcissement des normes, © picture alliance / photothek | Ute Grabowsky

02.03.2023 - Article

Depuis cinq ans, la quasi-totalité des villes allemandes respecte les normes de pollution atmosphérique, selon l’Office allemand pour l’environnement (UBA).

Selon l’Office allemand pour l’environnement (UBA), aucune ville allemande n’a dépassé les seuils autorisés de particules fines en 2022. C’est la cinquième année consécutive que cela se produit. Par ailleurs, seules deux stations de mesure sur les 500 réparties dans tout le pays devraient afficher une pollution au dioxyde d’azote supérieure aux 40 μg/m3 autorisés. Elles sont situées à Munich et à Essen. « L’évolution positive constatée ces dernières années s’est poursuivie », se félicite Dirk Messner, président de l’UBA.

L’époque semble donc désormais lointaine où les villes allemandes étaient montrées du doigt pour leur qualité de l’air. C’était pourtant il y a à peine une dizaine d’années. Entre-temps des mesures volontaristes ont été prises un peu partout.

Une politique volontariste

Mayence, capitale de la Rhénanie-Palatinat, a par exemple mis en place un programme ambitieux baptisé « Green-City Masterplan M3  ». La feuille de route comprenait une mesure plus fine du trafic de camions sur la route nationale 40, une analyse du réseau cyclable, la multiplication des bus et des véhicules municipaux électriques, une fluidification du trafic grâce à une meilleure gestion des feux de circulation et une mesure phare : la limitation de la vitesse à 30 km/h dans tout le centre-ville.

Cette feuille de route est appliquée depuis 2020. Elle a réduit d’un cinquième la pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote. Et elle a entraîné d’autres bienfaits dans son sillage. Notamment la réduction du bruit.

Débat

La question des limitations de vitesse a récemment refait surface
La question des limitations de vitesse a récemment refait surface© picture alliance / Daniel Kubirski | Daniel Kubirski

Est-ce suffisant ? Le débat n’est pas clos. L’UBA estime qu’il faut aller plus loin. L’institution a récemment réévalué le bénéfice qu’aurait une limitation de la vitesse sur autoroute pour réduire les émissions de CO2. De même, elle plaide aujourd’hui pour le relèvement des normes de pollution atmosphérique dans les villes.

« Malgré les progrès enregistrés », explique Dirk Messner, « il faut considérer que les normes en vigueur concernant le dioxyde d’azote et les particules fines datent d’il y a 20 ans. Elles ne correspondent plus aux connaissances scientifiques en matière d’effets de la pollution atmosphérique sur la santé. »

Le sujet est d’actualité. La Commission européenne a présenté à l’automne dernier une proposition de révision des directives régissant la qualité de l'air. Elle propose de durcir les normes en vigueur pour les aligner progressivement sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’ici à 2030.

A.L.

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