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Habiter Mars

La station martienne sur le Mauna Loa : la station est constituée de modules de différentes tailles, son cœur étant le module-laboratoire auquel sont adjoints des modules pour dormir et pour les loisirs et, naturellement, des sas

La station martienne sur le Mauna Loa : la station est constituée de modules de différentes tailles, son cœur étant le module-laboratoire auquel sont adjoints des modules pour dormir et pour les loisirs et, naturellement, des sas, © picture alliance / dpa

12.09.2022 - Article

La professeure Christiane Heinicke a vécu un an dans une station martienne et mène actuellement des recherches sur l’habitat pour de futures expéditions.

Christiane Heinicke mène des recherches pour habiter Mars 
Christiane Heinicke mène des recherches pour habiter Mars © picture alliance/dpa

« House of the Rising Sun  » était l’une des chansons préférées dans la station, même s’il aurait aussi pu d’agir de « Life on Mars ». Car Christiane Heinicke est la seule Allemande à avoir passé un an dans une station martienne. D’un diamètre de 11 mètres, celle-ci était haute de 6 mètres, entièrement en plastique et installée à mi-hauteur du Mauna Loa à Hawaii. C’était en 2015 et la physicienne née en 1985 a passé 366 jours dans cette coupole avec cinq autres personnes : en raison de l’année bissextile, ce fut la plus longue des six missions HI-SEAS de la NASA, l’agence spatiale américaine.

Mars a toujours passionné Christiane Heinicke. Professeure au Centre de microgravité et de technologie spatiale appliquée (ZARM) de l’université de Brême, elle travaille depuis des années sur des habitats qui conviendrait aux humains sur la planète rouge. « Nous devons faire en sorte que l’équipage reste en vie », c’est ainsi qu’elle a résumé l’objet de ses recherches dans une interview. Sur Mars, ce n’est pas simple. Des températures de - 65 °C, une atmosphère composée de dioxyde de carbone toxique et une pression très faible : pour décrire ces conditions, on a forgé le terme d’« environnement hostile ». La station est constituée de modules de différentes tailles, son cœur étant le module-laboratoire auquel sont adjoints des modules pour dormir et pour les loisirs et, naturellement, des sas.

Lancé en juillet 2022 à l’université de Brême, le projet « Humans on Mars – Pathways toward a long-term sustainable exploration and settlement of Mars » (Des humains sur Mars, vers une exploration et une installation durables sur Mars) vise notamment à concevoir une station martienne. Christiane Heinicke est l’une des quelque 60 chercheuses et chercheurs qui veulent élaborer de manière interdisciplinaire des concepts durables pour explorer et habiter Mars. L’objectif est de produire de l’oxygène (on ne peut évidemment pas ouvrir la fenêtre), de l’eau, des aliments et de l’énergie à bord de la station.

La tour d’impesanteur de Brême est depuis 30 ans l’instance mondiale dans la recherche sur la microgravité
La tour d’impesanteur de Brême est depuis 30 ans l’instance mondiale dans la recherche sur la microgravité© picture alliance/dpa

Les recherches ne profitent pas seulement aux futurs habitants de Mars. « Les technologies que nous développons pour Mars pourraient être particulièrement utiles sur Terre », explique la géophysicienne. Prenons l’exemple de l’eau potable et des étés secs : « Nous avancerions déjà beaucoup si nous pouvions retraiter de l’eau potable sur place. »


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