Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

Exposition : l’univers créatif de Max Ernst

[G.] Max Ernst, Tremblement de terre, 1925, Huile sur toile / [Dr.] Yves Tanguy, La rue aux lèvres, 1939, Huile sur toile

[G.] Max Ernst, Tremblement de terre, 1925, Huile sur toile, Kunstmuseum Bonn, Prêt permanent de la Fondation Wilfried et Gisela Fitting ; [Dr.] Yves Tanguy, La rue aux lèvres, 1939, Huile sur toile, Collection privée, avec l’aimable autorisation de la fondation Heinz Joachim Kummer, © VG Bild-Kunst Bonn, 2022, Photo : David Ertl

01.11.2022 - Article

Le surréaliste Max Ernst a voulu inventer son propre univers artistique en référence à la nature. Le Musée d’art de Bonn lui consacre une exposition jusqu’au 22 janvier 2023.

« Max Ernst et la nature comme invention » : tel est le titre de l’exposition que le Musée d’art (Kunstmuseum) de Bonn consacre à l’artiste surréaliste Max Ernst (1891-1976) jusqu’au 22 janvier 2023. Quelque 150 œuvres de l’artiste franco-américain originaire de Brühl, en Rhénanie, sont à découvrir en regard de 55 toiles, dessins, et photos signés de 25 de ses contemporains.

Max Ernst, Jardin peuplé de chimères, 1936, Huile sur toile, Collection privée
Max Ernst, Jardin peuplé de chimères, 1936, Huile sur toile, Collection privée© VG Bild-Kunst Bonn, 2022, Photo : David Ertl
Le fil conducteur de l’exposition est l’« Histoire naturelle » publiée par l’artiste en 1926. Dans ce recueil de dessins, Max Ernst ébauche son univers artistique comme une sorte d’histoire naturelle alternative. Il débute avec la naissance du monde, puis esquisse la flore, la faune, l’être humain et finalement le cosmos. Il conçoit la nature comme un espace des possibles, inspirant et provocant. Un espace qui correspond à sa vision : l’art n’est en quête ni de définition, ni de frontières, et l’artiste ne peut pas se trouver lui-même.

Max Ernst a ainsi utilisé les formes naturelles comme des tremplins pour créer son propre univers artistique. Il a développé plusieurs techniques (collage, frottage, décalcomanie) pour créer une sorte de cosmos parallèle. Les images dont il est rempli sont séduisantes ou effrayantes. Elles ont, aux yeux de l’artiste, le même degré de « probabilité », ou la même force de conviction que la nature réelle, celle que la science prétend étudier.

L’exposition place en miroir des œuvres de Max Ernst les productions de 25 artistes qui ont, comme lui, représenté la nature comme un élément à la fois familier et étranger. Elles sont signées Hans Arp, Joseph Beuys, Rebecca Horn, Paul Klee, Joan Miró, Hartmut Neumann, Sigmar Polke, Eva-Maria Schön, Yves Tanguy ou Bernard Schultze.

Une idée ressort de cette confrontation : l’art est le médium approprié pour rendre son pouvoir d’étonnement, d’irritation et de mystère à la nature, devenue un objet désenchanté de recherche et de consommation.

A.L.

Max Ernst und die Natur als Erfindung
(Max Ernst et la nature comme invention)
Exposition au Musée d’art de Bonn jusqu’au 22 janvier 2023

Plus d'informations (en allemand / anglais)

Retour en haut de page