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Le « Paris magnétique » des artistes s’expose à Berlin

31.01.2023 - Article

Paris a été dans la première moitié du 20e siècle un aimant pour les artistes de toute l’Europe et du monde. Pour la première fois en Allemagne, une grande exposition présentée à Berlin retrace l’influence des artistes étrangers sur l’avant-garde artistique d’alors.

Marc Chagall, L’atelier, 1911
Marc Chagall, L’atelier, 1911. Copyright: FR, Paris, MNAM - Centre Pompidou© VG Bild-Kunst, Bonn 2023

Diversité sociale, foisonnement créatif, ouverture de l’horizon des possibles : les métropoles attirent les artistes comme des aimants. Ce qui est vrai du Berlin de la modernité l’est aussi du Paris de la première moitié du 20e siècle. De 1905 à 1940, la « ville lumière » a attiré des artistes de toute l’Europe et du monde entier. Elle a été l’un des foyers de l’avant-garde de l’art moderne, s’inscrivant dans l’histoire de l’art sous le nom d’École de Paris. Une grande exposition lui est consacrée pour la première fois en Allemagne. Elle est à visiter au Musée juif de Berlin jusqu’au 1er mai.

Marie Vorobieff (Marevna), La mort et la femme, 1917
Marie Vorobieff (Marevna), La mort et la femme, 1917. Copyright: Suisse, Genève, Petit Palais, Photo: Studio Monique Bernaz, Genève© VG Bild-Kunst, Bonn 2023

Elle s’intitule « Paris magnétique. 1905-1940 ». Elle réunit 120 œuvres de Marc Chagall, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Sonia Delaunay ou encore Jacques Lipchitz. Elle s’attache à montrer comment les positions des artistes étrangers, et souvent marginalisés ont marqué l’avant-garde artistique parisienne, qui a forgé notre conception actuelle de l’art moderne occidental.

Car l’École de Paris ne s’est pas contentée d’être le creuset de styles artistiques très variés. Elle a aussi eu pour particularités de réunir des artistes de toute l’Europe, et notamment des artistes exilés, migrants ou expulsés d’Europe centrale et orientale : Allemagne, Pologne, Ukraine, Biélorussie, Russie, etc. Nombre d’entre eux étaient juifs.

Impulsions à l’art moderne européen

L’avant-garde parisienne a ainsi formé une scène artistique cosmopolite qui a été à l’encontre des courants nationalistes et racistes. Grâce à sa pluralité, elle a « donné des impulsions décisives à l’ensemble de l’art moderne européen », souligne la directrice du Musée juif de Berlin, Hetty Berg.

Rudolf Levy, Vue sur le Pont Marie, 1910. Copyright: Musée Lehmbruck, Duisburg, Photo: Bernd Kirtz
Rudolf Levy, Vue sur le Pont Marie, 1910. Copyright: Musée Lehmbruck, Duisburg, Photo: Bernd Kirtz© Musée juif de Berlin

L’exposition, déjà présentée à l’automne 2021 au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme de Paris, s’ouvre ainsi sur une « Vue du pont Marie » de Rudolf Levy (1910). Le peintre allemand a été avec Walter Bondy l’un des premiers artistes germanophones à arriver dans la capitale française et à y nouer des contacts. Il faut aussi citer Sonia Delaunay, d’origine ukrainienne et qui avait étudié en Allemagne.

De nombreux documents historiques, photos, extraits de films et de journaux plongent le visiteur dans leur vie, leur œuvre, mais aussi dans leur vie créative et de bohème entre l’atelier le Café du Dôme, Montparnasse et la célèbre cité d’artiste de « La Ruche ».

A.L.

Paris Magnétique (1905–1940)
Exposition au Musée juif de Berlin jusqu’au 1er mai 2023

En savoir plus (en allemand/ anglais)

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