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Exposition : le soleil dans l’art européen

Arthur G. Dove, Soleil rouge, 1935. Huile sur toile

Arthur G. Dove, Soleil rouge, 1935. Huile sur toile. The Phillips Collection, Washington, D.C., © Andrew Dintenfass, The Estate of Arthur G. Dove, courtesy Terry Dintenfass, Inc., New York, N.Y. 10021

24.02.2023 - Article

Le musée Barberini de Potsdam présente à partir du 25 février une grande exposition consacrée au motif du soleil comme source de lumière dans l’art européen, de l’Antiquité à nos jours. Elle est le fruit d’une coopération avec le musée Marmottan Monet, à Paris.

Le musée est situé dans le palais Barberini de Potsdam, construit au XVIIIe siècle et entièrement reconstruit à partir des années 2000 dans le style classique-baroque
Le musée est situé dans le palais Barberini de Potsdam, construit au XVIIIe siècle et entièrement reconstruit à partir des années 2000 dans le style classique-baroque© picture alliance/dpa/dpa-Zentralbild | Jens Kalaene

Source de lumière et de chaleur, symbole de fertilité, facteur de vie et de croissance : le motif du soleil est depuis toujours un motif central de l’art européen. Le musée Barberini de Potsdam, près de Berlin, lui consacre à partir du 25 février une grande exposition. Elle montre les diverses significations attribuées au soleil par les artistes de l’Antiquité à nos jours.

Elle a pour titre « Sonne. Quelle des Lichts in der Kunst » (Face au soleil. Un astre dans les arts) et se visite jusqu’au 11 juin. 130 toiles, sculptures, manuscrits, gravures, clichés et vidéos y sont rassemblés. Une soixantaine provient de musées prestigieux situés en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède, en Autriche, en Espagne et aux Etats-Unis. Certaines de ces œuvres se déplacent rarement.

De Paris à Potsdam

C’est le cas du célèbre tableau de Claude Monet « Impression Soleil Levant » (1872). L’œuvre du musée Marmottan Monet, à Paris, reçoit ici une place centrale. L’exposition est, en effet, le fruit d’une collaboration entre le musée parisien, qui l’a présentée cet hiver, et le musée de Potsdam. La toile, qui a donné son nom au mouvement impressionniste, sera montrée au public allemand durant les huit premières semaines de l’exposition.

Elle dialoguera avec des œuvres d’artistes allemands et européens des 2 500 dernières années. Parmi eux figurent notamment Caspar David Friedrich, Albrecht Dürer, Otto Dix, Max Pechstein, Olafur Eliasson, Adam Elsheimer, Max Ernst, Sonia Delaunay, Edvard Munch, Peter Paul Rubens, William Turner et Joan Miro.

Un motif à travers les époques

Caspar David Friedrich, Oseraie au soleil couchant, 1832–1835
Caspar David Friedrich, Oseraie au soleil couchant, 1832–1835. Huile sur toile. Freies Deutsches Hochstift / Musée Goethe de Francfort-sur-le-Main© David Hall – ARTOTHEK

L’exposition dévoile l’itinéraire du motif solaire à travers les époques. Le soleil a tour à tour personnifié des puissances divines, incarné la force motrice de récits mythologiques, tamisé l’atmosphère de la peinture de paysage et, à l’époque moderne, permis aux artistes d’intensifier les jeux de lumière, puis de décomposer les objets.

Les artistes ont, par exemple, mis en scène les divinités Hélios et Apollon pour symboliser la puissance, d’Alexandre le Grand à Napoléon. La chute d’Icare et celle du char solaire de Phaéton ont incarné la démesure, la folie des grandeurs, l’hybris. Puis le christianisme a transformé la symbolique du dieu romain « Sol invictus » en une symbolique christique. Le soleil n’a plus été considéré comme un dieu mais comme un élément de la Création. L’exposition passe également en revue une riche iconographie liée à l’ésotérisme, à l’astronomie et finalement à la science moderne.

De l’art à la science

La Tour Einstein (Einsteinturm) , réalisée par l'architect Erich Mendelsohn entre 1917 et 1921. Elle est située à Potsdam en Allemagne, et abrite un télescope solaire.
La Tour Einstein (Einsteinturm) , réalisée par l'architect Erich Mendelsohn entre 1917 et 1921. Elle est située à Potsdam en Allemagne, et abrite un télescope solaire.© picture alliance / rotschwarz design/ Shotshop

L’une des œuvres les plus récentes de l’exposition est ainsi une installation de Katharina Sieverding. Elle exploite plus de 200 000 images satellitaires montre les éruptions et les mouvements qui se produisent à la surface du soleil.

L’exposition entre ainsi en résonnance avec le lieu. La ville de Potsdam est un important centre d’observation du soleil. Elle héberge depuis 1874 l’Observatoire d’astrophysique d’où l’astronome Wilhelm Oswald Lohse a exploré les taches solaires. Non loin de là se trouve la « Tour Einstein  », construite en 1922. Le physicien Albert Einstein y a réalisé des tests pour valider sa théorie de la relativité. Elle est toujours utilisée de nos jours pour étudier le soleil.

A.L.

Sonne. Quelle des Lichts in der Kunst
(Face au soleil. Un astre dans les arts)
Exposition au Musée Barberini de Potsdam du 25 février au 11 juin 2023

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