Paris sera la première destination du chancelier Olaf Scholz

Le social-démocrate Olaf Scholz, qui devrait être élu demain chancelier par le Bundestag et prendre la succession d’Angela Merkel, fera son premier déplacement officiel à Paris. Il se rendra ensuite à Bruxelles. Il a fait part de son désir de continuité dans le domaine de la politique étrangère. Sa coalition « tricolore » visera « une Union européenne forte, souveraine et ouverte ». Selon lui, seule une telle Europe « sera en mesure d’agir » dans le monde de demain, qui sera régi « par un assez grand nombre d’États très influents ». M. Scholz entend, par ailleurs, continuer à cultiver le partenariat transatlantique et « accentuer » la coopération au sein de l’OTAN.

Le programme de la coalition « tricolore » favorable aux bas revenus et aux familles

Selon des calculs du Centre pour la recherche économique européenne (ZEW) de Mannheim pour le quotidien « Süddeutsche Zeitung », le programme de la nouvelle coalition allemande devrait profiter aux personnes à bas revenus et aux familles. Quelque dix millions de salariés devraient ainsi bénéficier du relèvement du salaire minimum de 9,60 € à 12 €. Ils toucheront environ 700 € de plus par an. Par ailleurs, les allègements fiscaux et la création d’un minimum social pour les enfants rassemblant toutes les allocations familiales profiteront avant tout aux parents (près de 3 000 € de plus par an) et aux familles monoparentales (+ 2 300 € environ). Ils ne rapporteront que 310 € aux célibataires et 690 € aux couples sans enfants. Au total, conclut le ZEW, quelque 2,4 millions de personnes, dont 1,4 million d’enfants devraient sortir du risque de tomber dans la pauvreté.

Embouteillages : les automobilistes allemands perdent en moyenne 40 heures par an

Selon les données de l’application de transports Inrix, les automobilistes allemands ont repris en 2021 l’habitude de patienter dans les bouchons après la pause relative de 2020 due au coronavirus. Ils ont perdu cette année en moyenne 40 heures dans leur voiture, soit 14 heures de plus que l’année dernière et presque autant qu’en 2019 (46 heures). Munich demeure de loin la ville la plus encombrée (79 heures perdues, en baisse de sept heures par rapport à 2019) devant Berlin (65 heures), Hambourg (47 heures), Potsdam (46 heures), Pforzheim (44 heures) ainsi que Nuremberg, Dresde et Münster (41 heures).

Exposition : quel avenir, sans croissance ?

« Jamais rassasié ? Penser une société sans croissance » : c’est le titre d’une grande exposition présentée jusqu’au 27 février par trois musées de la ville de Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). La Kunsthalle Münster, le LWL-Museum d’art et de culture et le Centre d’art de Westphalie présentent des vidéos, des dessins, des photos, des sculptures et des installations destinées à l’espace public signés par 25 artistes contemporains. Les exposants sont allemands (Alice Creischer, Mathis Altmann, Elke Marhöfer, Andreas Siekmann) mais aussi originaires du monde entier à l’instar de Georges Adéagbo (Bénin), Marwa Arsanios (États-Unis), Andrea Bowers (États-Unis), Cao Fei (Chine) ou de Karrabing Film Collective (Australie). Leurs travaux traitent des multiples crises qui étreignent le monde : inégalités sociales, changement climatique, maladie, guerres, exodes, haine de l’étranger, etc. Ils essaient d’imaginer quelles options seraient susceptibles de voir le jour pour faire émerger un monde basé sur d’autres principes que la croissance économique. Par exemple, une sculpture de la Française Anita Molinero, réalisée avec des containers en plastique, met en avant l’économie circulaire. En savoir plus

À Francfort, une triple exposition sur le nazisme

Une exposition éclairant la période nazie sous trois perspectives différentes s’ouvre cette semaine au Musée historique de Francfort-sur-le-Main. La partie historique, intitulée « Eine Stadt macht mit » (litt. « Une ville suit »), montre comment la libérale et démocratique ville de Hesse s’est transformée sous l’effet de l’idéologie nazie à partir de 1933. Un deuxième volet emmène le visiteur dans 19 lieux de la ville (rue, bureau du parti nazi, domicile, tribunal, entreprise, mairie, etc.). Il dépeint le vécu des juifs persécutés et montre les possibilités d’action des habitants. Ce faisant, il déploie une réflexion sur le suivisme, la tolérance à l’injustice, l’inaction politique, le détournement du regard, les profiteurs et l’obéissance aveugle. Pour finir, un volet intitulé « laboratoire municipal » plonge dans le quotidien et la vie familiale pour trouver « les traces jusqu’à nos jours » de cette période. « Comprendre l’histoire et l’idéologie du nazisme, et contredire les promesses des populistes et des radicaux de droite : tel doit être aujourd’hui le principal objectif de l’éducation historique et politique », explique le directeur du musée, Jan Gerchow.

Le musée du Bauhaus à Dessau élu « musée de l’année »

Deux ans après sa naissance, le musée du Bauhaus à Dessau vient de recevoir le Prix du musée de l’année. Il lui a été décerné par la section allemande de l’Association Internationale des Critiques d'Art (AICA). Le jury a été convaincu « par sa volonté de préserver le souvenir du Bauhaus en tant que principale école de design au XXe siècle, et par le fait qu’il transpose l’idée du Bauhaus dans le présent d’une manière impressionnante. » Le musée a été inauguré en 2019, à l’occasion du centenaire du mouvement du Bauhaus. Sa collection est la deuxième la plus vaste au monde concernant cette grande école allemande d’architecture et d’art appliqué (1919-1933). Près de 50 000 pièces d’exposition répertoriées y sont présentées sur 2 100 mètres carrés. En savoir plus

A.L.