« Nous allons emprunter de nouvelles voies », promet le chancelier Scholz au Bundestag

Le chancelier Olaf Scholz a prononcé cette semaine sa première déclaration gouvernementale au Bundestag. Il y a décliné les grandes lignes de sa future politique, qu’il entend axer sur le progrès, le renouveau et le respect.

Dans la lutte contre la pandémie, sa priorité numéro un, il a promis de faire tout le nécessaire, « sans lignes rouges », jusqu’à ce que « nous ayons tous retrouvé notre vie d’avant et toutes nos libertés. » Il a appelé à la vaccination. Son gouvernement sera toujours aux côtés de ceux qui adoptent un comportement solidaire et prévenant, permettant la cohésion de la société, a-t-il dit. Il a condamné « une petite minorité extrémiste qui s’est détournée de la société, de la démocratie et de l’Etat ». Il a promis d’employer tous les moyens étatiques pour lutter contre l’extrême droite. Cette dernière représente « la plus grande menace pour notre démocratie », a-t-il dit.

Une autre grande priorité de son gouvernement sera la politique de progrès et de renouveau qu’il entend mener sur le plan technique, social, sociétal et culturel. « Oui, cela peut bien se passer. Oui, cela se passera bien », a promis M. Scholz. Le gouvernement mettra la cohésion sociale au cœur de sa politique et« créera de nouvelles sécurité pour traverser le changement et veillera à ce que ce changement se passe dans la sécurité. » Dès l’année prochaine, il fera ainsi passer le salaire minimum de 9,60 € à 12 € de l’heure et mettra en chantier un pilier de prévoyance vieillesse par capitalisation. Il entend également mener une politique active de création de Logements.

La transformation de l’économie sera, plus généralement, au centre de la politique gouvernementale. Protection du climat, mondialisation, questions de sécurité : « Il n’y pas de temps à perdre », a souligné M. Scholz. « Nous avons de grandes choses à faire et des jalons décisifs à poser ». La protection du climat sera l’un des chantiers prioritaires des prochaines années. Elle passera notamment par la sortie anticipée du charbon et un tournant vert dans les transports.« Nous avons devant nous la plus vaste transformation de notre industrie et de notre économie depuis au moins un siècle », a dit le chancelier. Et si tout n’est pas possible sur le plan budgétaire, le gouvernement réalisera les investissements d’avenir nécessaires. De plus, « la croissance créera de nouvelles marges de manœuvre ». En savoir plus

Conseil européen : ensemble en politique étrangère et contre le coronavirus

Lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles, à l’occasion du Conseil européen, chancelier Olaf Scholz et le président français, Emmanuel Macron, ont souligné vendredi l’importance d’une démarche commune tant sur les questions de politique étrangère que dans la lutte contre la pandémie. Suite aux mouvements militaires russes à la frontière ukrainienne, il est crucial que les frontières de l’Europe ne soient pas repoussées et que la sécurité existe pour tous, a notamment affirmé M. Scholz. En savoir plus

Baisse des emplois industriels depuis le début de la pandémie

Selon l’Office fédéral des statistiques (destatis), l’Allemagne perd des emplois industriels. Elle en comptait un peu moins de 5,5 millions à la fin du mois d’octobre. Cela représente une diminution de 30 000 emplois sur un an (depuis octobre 2020) et de 195 000 emplois (-3,4 %) par rapport à octobre 2019. Si la perte concerne de nombreux secteurs, les plus touchés sont la métallurgie et l’automobile. En savoir plus

Quatre Allemands sur cinq font des achats en ligne

Selon l’Office fédéral des statistiques (destatis), 80 % des Allemands âgés de 16 à 74 ans ont déjà réalisé des achats sur Internet. Les 25-44 ans sont les plus prompts à se tourner vers le commerce en ligne (91 %), devant les 16-14 ans (87 %), les 45-64 ans (78 %) et les 65-74 ans (55 %). Les commandes sur Internet concernent principalement les chaussures, accessoires et articles de sport (50 %), la musique et les films (31 %), les livres et les journaux (papier et numérique, 23 %), les produits alimentaires et du quotidien (22 %) ainsi que les meubles, articles de décoration et outils de jardinage (19 %).

À Berlin, vous saurez tout sur Noël

Comment parler de Noël sans tomber dans les images d’Épinal ? À Berlin, le musée des cultures européennes ouvre des portes originales avec une exposition intitulée « A comme Avent, Z comme zizanie. Un ABC de Noël ». Elle présente jusqu’au 30 janvier 2022 la tradition de Noël en tant que fête familiale déclinée sous toutes les latitudes. Elle mise sur les contrastes pour illustrer cette variété. Le calendrier de l’Avent débordant de chocolats fondants côtoie la crèche du prisonnier, avec ses gardiens de prison, qui nous rappelle que les fêtes sont la période de l’année la plus difficile pour les détenus. Une maison de poupées utilisée parmi les décorations de Noël sous l’empereur Guillaume II, voisine avec une crèche en ébène de Tanzanie. Le visiteur oscille entre la nostalgie et un certain sentiment d’étrangeté, entre le bien-être et l’irritation. L’exposition manie aussi les perspectives. Elle aborde Noël sous des angles aussi inattendus que le racisme ou la critique sociale. On y découvre le débat autour du « Zwarten Piet » (« Père Fouettard »), compagnon noir de saint Nicolas dans la tradition néerlandaise, et la controverse autour de sainte Lucie en Suède, réputée ne pouvoir être incarnée que par une jeune fille blonde. L’exposition pose encore son objectif à Yiwu, en Chine, où sont produites 60 % des décorations mondiales de Noël, pour dénoncer la surconsommation et l’empreinte écologique des paquets cadeaux. Toutefois, ni l’humour, ni les bons souvenirs ne sont jamais loin. Comme lorsque l’exposition s’interroge sur la manière dont le programme télévisé au soir de Noël influe sur l’organisation de la fête familiale. En savoir plus

Exposition : les femmes vues par les artistes de l’Art nouveau

Le Musée régional de Bade, au château de Karlsruhe, présente jusqu’au 18 juin 2022 une exposition sur la vision de la femme des artistes de l’Art nouveau. Elle s’intitule « Déesses de l’Art nouveau » (« Göttinnen des Jugendstils ») et rassemble quelque 200 sculptures, tableaux, bijoux, affiches et objets du quotidien. Les artistes de cette époque, autour de 1900, « peignaient les femmes, d’une part, comme des beautés désirables et érotiques, et de l’autre, comme des furies dévoreuses d’hommes », explique le commissaire de l’exposition, Lars Petersen. Témoin de cette dualité, « La Madone » d’Edvard Munch, qui avait fait scandale en 1895 en dévoilant une Vierge Marie dénudée et lascive, fait partie de l’exposition. Elle côtoie les affiches d’Alphonse Mucha, « La Reine au Serpent » de Franz von Lenbach ou encore des sculptures en bronze ou en ivoire de l’Art nouveau, mêlant fluidité des lignes et ornementations florales. Le style de l’Art nouveau est né « en réaction à la Révolution industrielle, à la mobilité et à l’urbanisation [qui] ont fait croître la nostalgie de la nature et d’une vie champêtre idéalisée », indique Lars Petersen. L’exposition met, par ailleurs, en valeur les artistes féminines de l’époque (peintres, danseuses, comédiennes, etc.) et fait des rapprochements avec des questionnements contemporains. En savoir plus

Rédaction : A.L.