Climat : « les efforts actuels sont insuffisants », selon le ministre de l’Économie

Selon un premier bilan qu’il a présenté hier, le nouveau ministre fédéral de l’Économie et de l’Énergie, Robert Habeck, a jugé les efforts actuels pour lutter contre le changement climatique « insuffisants dans tous les secteurs » en Allemagne. Après le recul exceptionnel de 2020, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en 2021, avec une croissance de l’ordre de 4 %, estime-t-il. En continuant sur cette voie, l’Allemagne réduirait ses émissions de 50 % par rapport à 1990 d’ici à 2030, et non pas de 65 %, comme elle s’est engagée à le faire Pour redresser la barre, M. Habeck appelle à tripler les efforts « dans tous les secteurs » et à accélérer la marche vers la neutralité carbone. « Les émissions ont diminué de 15 millions de tonnes par an en moyenne au cours de la dernière décennie, elles doivent baisser de 36 à 41 millions de tonnes par an d’ici à 2030 », a-t-il indiqué. Le ministre mise particulièrement sur le développement des énergies renouvelables. « Au cours des trente dernières années, nous sommes parvenus, en Allemagne, à produire 42 % de notre électricité grâce aux renouvelables. Nous devons arriver à un taux de 80 % d’ici à 2030 », a-t-il dit. Robert Habeck présentera deux nouveaux « paquets climat » en avril et au cours de l’été pour initier cet « énorme chantier ». En savoir plus

Berlin salue la mémoire de David Sassoli, président du Parlement européen

Le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 65 ans. « L’Europe perd un président du Parlement européen engagé, l’Italie un responsable politique intelligent et l’Allemagne un bon ami », a salué sur Twitter le chancelier Olaf Scholz. « Un grand Européen nous a quittés », a ajouté la présidente du Bundestag, Bärbel Bas. Les drapeaux du parlement allemand ont été mis en berne. Le mandat de l’ancien journaliste et homme politique social-démocrate italien, qui avait débuté en 2019 et arrivait prochainement à son terme, a été marqué par la crise sanitaire. La conservatrice maltaise Roberta Metsola, âgée de 42 ans, a déjà été désignée pour lui succéder.

Covid-19 : accord État-länder sur de nouvelles règles dans les restaurants

Les dirigeants de l’État fédéral et des länder se sont accordés en fin de semaine dernière sur la mise en place de la règle « 2G + » dans les cafés et les restaurants. Pour freiner la vague de contaminations liée au variant Omicron, les personnes guéries ou ayant reçu deux doses de vaccin devront dorénavant présenter à l’entrée un test négatif. Ce ne sera pas le cas pour les personnes ayant déjà reçu la troisième dose. L’État et les länder ont, par ailleurs, supprimé les mesures d’isolement pour les cas contacts triplement vaccinés, ainsi que pour les personnes guéries ou doublement vaccinées depuis moins de trois mois. Dans les autres cas, un isolement de dix jours est prescrit, qui peut être écourté par un test négatif à partir du septième jour. Ce délai a été réduit à cinq jours pour les enfants et les adolescents. Le nouveau variant Omicron va augmenter les contaminations et le nombre de patients dans les hôpitaux, a souligné le chancelier Olaf Scholz. Pour l’empêcher, le gouvernement et les länder entendent continuer à accélérer la campagne de vaccination. L’objectif d’administrer 30 millions de troisièmes doses avant la fin de l’année 2021 a été atteint, s’est félicité M. Scholz. Il convient de parvenir à injecter 30 millions de «  boosters » supplémentaires d’ici à la fin janvier. « Nous avons besoin de continuer à progresser en matière de vaccination », a souligné le chancelier. L’État fédéral et les länder se sont d’ailleurs déclarés favorables à la mise en place d’une obligation vaccinale pour l’ensemble de la population. Le sujet sera prochainement à l’ordre du jour du Bundestag. Au 11 janvier, l’Allemagne avait un taux d’incidence de 387,9 contaminations hebdomadaires pour 100 000 habitants et comptait 3 253 patients en soins intensifs. En savoir plus

La proportion de travailleurs à bas salaire diminue en Allemagne

Selon une étude de l’Institut de sciences économiques et sociales (WSI) de la Fondation Hans Böckler basée sur des données de l’Agence fédérale pour l’emploi (BA), la proportion de salariés à temps plein dont la rémunération est inférieure aux deux tiers du salaire moyen, c’est-à-dire à 2 284 € brut par mois, est en nette baisse en Allemagne. Entre 2011 et 2020, elle a reflué de 21,1 % à 18,7 %. La baisse est particulièrement sensible dans les régions de l’Est. La proportion de travailleurs à bas salaire y est passée de 39,3 % à 29,1 %. Elle ne s’est réduite que de 0,5 point à l’Ouest pour atteindre 16,4 %. L’étude constate, par ailleurs, de très vastes disparités selon les régions, le sexe, l’âge et le niveau de qualification. Pour un travail à temps plein, les femmes sont plus souvent soumises aux bas salaires (25,4 %) que les hommes (15,4 %). Les moins de 25 ans sont très touchés (39 %), de même que les salariés sans qualification (40,8 %). La proportion de bas salaires diminue à mesure que le niveau de qualification augmente : elle atteint 17,8 % pour les salariés ayant un diplôme professionnel et 4,9 % pour les diplômés de l’université. Les secteurs qui offrent le plus d’emplois à bas salaires sont la restauration (68,9 %), l’intérim (67,9 %) et l’agriculture (52,7 %). Les secteurs de la culture et du divertissement (33,2 %), de la logistique (28,3 %) et du commerce (24,9 %) sont également touchés.

La Fondation Adenauer distingue l’autrice Barbara Honigmann

Le Prix littéraire de la Fondation Konrad Adenauer récompense cette année la romancière Barbara Honigmann. Ses textes sur l’histoire de la vie juive en Allemagne et en Europe constituent une contribution authentique à la culture mémorielle allemande, a salué le président de la Fondation, Norbert Lammert. Née à Berlin-Est en 1949 de parents juifs revenus en Allemagne après avoir émigré sous le nazisme, Barbara Honigmann a publié son premier ouvrage, « Roman von einem Kinde  » (« Le roman d’un enfant ») en 1986, après des études de théâtre. Elle vit à Strasbourg depuis les années 1980. Le Prix littéraire de la Fondation Konrad Adenauer récompense des auteurs qui, selon le jury, donnent une voix à la liberté. Il a déjà récompensé les écrivains Sarah Kirsch, Walter Kempowski, Herta Müller, Daniel Kehlmann ou encore Cees Nooteboom.

Rédaction : A.L.