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Le 9 mai, célébrons l’Europe !

Le 9 mai, célébrons l’Europe !, © picture alliance / Zoonar | DesignIt

03.05.2022 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 6 mai 2022

Le 9 mai, l’Allemagne célèbre l’Europe

Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, posait la première pierre de la construction européenne en proposant la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Depuis, le 9 mai est devenu la Journée de l’Europe. En Allemagne, l’intégration européenne est même mise à l’honneur durant plus d’une semaine, 30 avril au 9 mai, à travers des fêtes populaires, des débats, des concerts, des expositions et d’autres événements culturels. En savoir plus

Berlin octroie 125 millions d’euros d’aide humanitaire supplémentaire à l’Ukraine

Le chancelier Olaf Scholz a annoncé jeudi lors d’une conférence des donateurs sur l’Ukraine à Varsovie que l’Allemagne allait octroyer à Kiev 125 millions d’aide humanitaire supplémentaire. Il s’agit « d’accroître la capacité de résistance de l’Ukraine face à l’agression russe », a-t-il déclaré. « Chaque jour qui passe depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, chaque atrocité commise par les soldats russes augmente notre détermination et notre unité. (…) Poutine ne doit pas gagner cette guerre. Et il ne la gagnera pas. »

L’Allemagne accueille plus de 600 000 réfugiés ukrainiens

Selon une évaluation de l’Office fédéral pour la Migration et les Réfugiés (BAMF), 610 103 réfugiés ukrainiens ont été recensés en Allemagne entre la fin février et la fin avril. Il s’agissait d’enfants pour près de 40 % d’entre eux. 80 % des adultes étaient des femmes. Ces chiffres n’indiquent toutefois pas si les personnes enregistrées ont poursuivi leur chemin vers d’autres pays ou sont rentrées en Ukraine. Ils ne prennent pas non plus en compte les réfugiés qui n’ont pas été enregistrés.

Élection régionale dans le nord de l’Allemagne

Près de 2,3 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche dans le land du Schleswig-Holstein, dans le nord de l’Allemagne. Selon les sondages, ils pourraient faire le choix de la continuité. Le chrétien-démocrate (CDU) Daniel Günther, ministre-président depuis 2017, est crédité de 36 % à 38 % des intentions de vote, devant le Parti social-démocrate (SPD, 19-20 %), les Verts (16-17 %) et les libéraux (FDP, 7-9 %). Si le scrutin confirme ces tendances, Daniel Günther pourrait former une coalition à deux partis avec les Verts, voire avec les libéraux. Une coalition avec le SPD est considérée comme improbable. À l’heure actuelle, le Schleswig-Holstein est le seul land allemand gouverné par une coalition tripartite dite « jamaïcaine » associant la CDU, les Verts et le FDP. L’issue du scrutin et le choix de la coalition devraient être regardés comme un signal concernant l’évolution du paysage politique allemand. Et ce, d’autant plus qu’une semaine plus tard, le 14 mai, se tient une élection régionale clé en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le land le plus peuplé d’Allemagne.

La construction d’un terminal méthanier débute à Wilhelmshaven

La construction d’un premier terminal flottant pour l’importation de gaz naturel liquéfié (LNG) a débuté dans le port allemand de Wilhelmshaven (Basse-Saxe), sur les rives de la mer du Nord. Le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, a assisté jeudi au lancement des travaux. L’installation mesurera quelque 370 mètres de long et reposera sur 150 pieux en acier de 50 mètres de long, enfoncés dans les fonds marins. Elle doit accueillir du gaz naturel congelé, qui sera ensuite réchauffé et injecté dans le réseau allemand de gaz. Le gouvernement allemand espère voir les premiers navires méthaniers décharger leur cargaison à Wilhelmshaven dès la fin de l’année. D’autres terminaux méthaniers sont en projet, notamment à Stade (Basse-Saxe) et à Brunsbüttel (Schleswig-Holstein). La construction de ces installations vise à permettre à l’Allemagne d’importer du gaz naturel pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

La guerre en Ukraine affecte les commandes industrielles

En Allemagne, les commandes industrielles affichent une baisse plus forte que prévu (- 4,7 %) entre février et mars, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Il s’agit du plus fort recul depuis octobre 2021. Il s’explique principalement par la réduction des commandes de l’étranger (- 6,7 %) et affecte en priorité les biens d’équipement tels que les machines, véhicules et installations. « Cela montre, dès le premier mois suivant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une nette répercussion de la montée de l’incertitude sur la demande », commente le ministère fédéral de l’Économie. « Il ne faut pas s’attendre à une amélioration rapide ». Les économistes partagent ce constat et n’excluent pas la perspective d’une récession. Au premier trimestre, la croissance allemande a été faible (+ 0,2 %).

L’Allemagne va créer un centre de documentation sur la Seconde Guerre mondiale

Le gouvernement fédéral a approuvé mercredi le projet de création d’un Centre de documentation sur la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande en Europe. L’établissement décrira « la guerre, la destruction et l’anéantissement allant jusqu’au crime contre l’humanité que la dictature nazie a semés en Europe », a déclaré la ministre adjointe à la Culture, Claudia Roth. Il abordera également « la transmission de ces faits, la recherche historique et la manière dont nous les acceptons et les prenons au sérieux en tant qu’appel à la responsabilité allemande aujourd’hui. » Enfin, il soulignera l’importance de la démocratie, de l’État de droit et de la pluralité vécue pour l’Allemagne et l’Europe. « Ce signal en matière de politique mémorielle est d’autant plus important que nous vivons à une époque où une guerre atroce se déroule en Ukraine, au cœur de l’Europe, et qu’elle s’accompagne de la part du régime de Vladimir Poutine d’une propagande révisionniste d’un cynisme sans égal », a souligné Mme Roth. Le projet a été élaboré par le Musée historique allemand et les conseils de scientifiques. Il va être transmis au Parlement. Le site d’implantation n’a pas encore été choisi.

Le vécu des Allemands et des Européens de l’Est mis en valeur

Le gouvernement allemand a décidé cette semaine la construction d’ici à 2027 d’un Centre d’avenir pour l’unité allemande et la transformation européenne. L’établissement aura pour mission de promouvoir l’échange sur la transformation de l’est de l’Allemagne et de jeter des ponts avec les pays d’Europe de l’est. Il ne s’agit pas créer un nouveau monument commémoratif, souligne le gouvernement fédéral. Le centre mettra en valeur le vécu et les réalisations des habitants de l’ex-RDA depuis la chute du mur de Berlin et la Réunification. Selon Carsten Schneider, délégué du gouvernement fédéral aux länder de l’Est, il contribuera ainsi à fortifier l’unité allemande et la cohésion sociale. Prochaine étape : le choix du site d’implantation. Toutes les villes de l’ex-RDA sont invitées à postuler.

Novalis, figure du romantisme allemand, est né il y a 250 ans

Peu le lisent sans doute de nos jours. Mais son image de la « fleur bleue » (Blaue Blume), sa poésie philosophique aux accents mystiques et son destin tragique lui confèrent une aura intacte. Descendant d’une famille de la noblesse du centre de l’Allemagne, Friedrich von Hardenberg, plus connu sous son nom de plume de Novalis, est considéré comme l’une des figures les plus incandescentes du premier romantisme allemand. Né le 2 mai 1772, il y a 250 ans, il a marqué l’histoire des lettres allemandes en inaugurant, au lendemain de la Révolution française, un mouvement vers l’introspection, l’intériorité et la nostalgie d’un retour à l’harmonie de toutes choses.

Etudiant en droit à Iéna, alors centre de la vie intellectuelle allemande, Novalis a côtoyé le poète Friedrich Schiller. Il a étudié auprès des philosophes Friedrich Schelling et Johann Gottlieb Fichte. Il a rencontré les écrivains Johann W. Goethe et Friedrich Hölderlin. Il a été l’ami du poète Ludwig Tieck et des hommes de lettres Friedrich et August Schlegel. C’est dans la revue Athenäum, publiée par ces derniers, qu’est paru son premier recueil de fragments poétiques, « Grains de pollen » (Blütenstaub), en 1798. Ont suivi notamment les « Hymnes à la nuit » (Hymnen an die Nacht) et le roman inachevé « Henri d’Ofterdingen » (Heinrich von Ofterdingen).

Sa vie basculé en 1794 avec la rencontre de Sophie von Kühn. Le décès soudain de la jeune femme a brisé leurs fiançailles, laissant le jeune Friedrich von Hardenberg inconsolable, en proie à une profonde dépression. Cette rupture a sans doute provoqué la naissance du poète.

Simultanément, le jeune homme a repris des études de chimie, de géologie et de minéralogie à l’Ecole des mines de Freiberg. Elles lui ont ouvert une haute carrière dans l’administration. Novalis s’est vu confier des missions scientifiques et il a fini directeur des salines. Sa vie et son travail, en science comme en poésie, étaient alors plus que jamais tournées vers une même quête de la profondeur des choses, voire des réalités enfouies et originelles.

Novalis est mort à 28 ans le 25 mars 1801, peut-être de la tuberculose. Auteur d’une poésie philosophique à forte coloration mystique, il a en tout cas incarné, dans la mémoire collective, le rêveur épris d’absolu en réaction à l’époque des Lumières. De fait, cet esprit vif et exigeant, passionné de sciences et de connaissances, voulait « romantiser le monde ». Il aspirait à retrouver l’unité toutes choses au-delà des apparences. Aujourd’hui, c’est la puissance d’utopie de sa pensée qui marque les contemporains.

Friedrich Arnold Brockhaus, du textile à l’édition

Il a laissé son nom à la célèbre Encyclopédie Brockhaus. Il y a 250 ans, le 4 mai 1772 naissait à Dortmund l’éditeur Friedrich Arnold Brockhaus. Fils d’un marchand de textile, il fut d’abord contraint de suivre les traces de son père et de devenir apprenti, puis vendeur de textiles. Durant son apprentissage, l’occasion lui fut donnée d’être envoyé à Leipzig. Dans cette ville universitaire, il put assouvir sa soif de savoir. Il devint éditeur, principalement de revues littéraires et de traductions. En 1805, il déménagea aux Pays-Bas, plus libéraux. Il ouvrit à Amsterdam la librairie Rohloff et Compagnie. Cette décision est considérée comme l’acte de naissance des Éditions F.A. Brockhaus. Trois ans plus tard, il acquit les droits du dictionnaire de conversation (Konversationslexikon) de Renatus Gotthelf Löbel, qui allait devenir le « Großes Brockhaus  », l’encyclopédie bien connue. En 1810, il rentra en Allemagne, à Altenburg (Thuringe). Jusqu’à sa mort, en 1823, Friedrich Arnold Brockhaus publia plusieurs auteurs de renom, dont le philosophe Arthur Schopenhauer et les mémoires de Casanova. Il eut parfois maille à partir avec la censure. Ses deux fils reprirent à sa mort la maison d’édition qui perdura jusqu’en 2009, avant de passer sous le contrôle de l’Institut Bibliographique.

Rédaction : A.L.

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