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Le döner kebab fête ses 50 ans

Le döner kebab fête ses 50 ans, © picture alliance / Markus Mainka | Markus Mainka

13.05.2022 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 13 mai 2022

Le döner kebab fête ses 50 ans

Quelle spécialité met d’accord les jeunes, Elon Musk et Angela Merkel ? Le döner kebab, pardi ! Ce classique des sorties de club en Allemagne, redoutable concurrent de la Currywurst, fête ses 50ans. Mais, au fait, d’où vient le döner ?

Il est né en 1972 à Berlin, affirment les uns. Faux! Il a vu le jour près de Stuttgart dès 1969, jurent les autres. Ce qui est sûr, c’est que le döner kebab (« viande grillée rotative ») a été importé en Allemagne par des travailleurs turcs. Reconvertis en kébabiers pour résister à la crise, ils ont ouvert des échoppes misant tout sur ce sandwich: un pain pita garni de viande et de légumes, servi chaud, à toute heure.

Pari gagnant : copieux et bon marché (certains Berlinois se souviennent du döner à 1 euro, il n’y a pas si longtemps), le döner est devenu le roi du fast-food en Allemagne. Il a rapidement cessé d’être un « plat du pauvre » pour séduire jeunes, noctambules et amateurs de saveurs exotiques… dont une certaine Angela Merkel, dès son arrivée en Allemagne de l’ouest. Les Allemands en avaleraient 400 millions par an !

Ces dernières années, le döner s’embourgeoise. Dans le sillage du burger, il s’extrait des snacks pour s’inviter dans les food-trucks et restaurants bobo. En version classique, végétarienne ou luxueuse, il s’exporte aux quatre coins du monde. Même Elon Musk s’est dit conquis par le « german kebab  » lors d’un passage à Berlin.

Certains prêtent au petit sandwich des pouvoirs magiques : manger un döner après une soirée arrosée éviterait la gueule de bois... Le döner soignerait la grippe... Et, surtout, il serait excellent pour la santé puisqu’il contient des légumes !

Rhénanie-du-Nord-Westphalie : le SPD et la CDU au coude-à-coude

Le premier grand test électoral de la législature s’annonce serré. 13 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche en Rhénanie-du-Nord-Wesphalie, le land le plus peuplé d’Allemagne. Et il est peu probable qu’ils fassent un choix aussi clair que les Sarrois (qui ont voté à 43,5 % pour le SPD en mars) ou que les habitants du Schleswig-Holstein (qui ont voté à 43,4 % pour la CDU dimanche dernier). Le Parti social-démocrate (SPD) et l’Union chrétienne-démocrate (CDU) se livrent un duel au coude-à-coude dans les sondages depuis plusieurs semaines. La CDU est créditée d’environ 30-31 % des intentions de vote. Le SPD en recueille 28-29 %, devant les Verts (16-18 %), les libéraux du FDP (7-8 %) et le parti populiste d’extrême droite AfD (7 %). Le parti d’extrême gauche Die Linke ne franchirait pas la barre des 5 % nécessaire pour avoir des députés. Si ces estimations se vérifient dimanche, la constitution d’une coalition pourrait, en outre, être difficile. Le ministre-président sortant, Hendrik Wüst (CDU), n’aurait pas de majorité pour reconduire sa coalition avec les libéraux. Et son concurrent social-démocrate (SPD), Thomas Kutschaty, pourrait être en meilleure position pour former une coalition avec les Verts (ou avec les libéraux et les Verts), même en arrivant deuxième. Affaire à suivre.

Un nouveau mandat pour la Bundeswehr en Afrique de l’Ouest

L’Allemagne prolonge sa présence militaire en Afrique de l’Ouest. Le gouvernement fédéral a approuvé en Conseil des ministres la délivrance d’un nouveau mandat pour la participation de la Bundeswehr à la force de stabilisation des Nations unies MINUSMA au Mali. Le contingent maximum passera de 1 100 à 1 400 soldats. L’Allemagne entend, par ailleurs, poursuivre son intervention dans le cadre de la mission de formation de l’Union européenne (UE), EUTM, jusqu’en décembre 2022. Mais de manière restreinte : le Niger, où des militaires allemands forment des forces spéciales nigériennes à la lutte contre le terrorisme et les bandes armées dans le cadre de l’opération Gazelle, deviendra l’épicentre de l’intervention. De fait, l’Union européenne (UE) a suspendu sa mission EUTM Mali de formation et de conseil tactique le 5 avril dernier en raison de la situation politique. Le processus de transition ne progresse plus sur le terrain, et l’on constate des violations des droits de l’homme. De plus, l’UE n’a aucune garantie que les forces de sécurité maliennes qu’elle forme ne seront pas déployées aux côtés de forces russes. L’ensemble de ces décisions doit être soumis au vote du Bundestag. En savoir plus

Christian Lindner présente les grandes lignes de sa politique budgétaire en temps de crise

Coronavirus, guerre en Ukraine, hausse des prix de l’énergie : le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a présenté mercredi à la presse les grandes lignes de sa politique budgétaire pour la période de crise actuelle. Le document de 22 pages s’intitule « Politique budgétaire pour le changement d’époque : renforcer la croissance et éviter les impulsions inflationniste ». Il propose trois grands axes : la stabilisation des revenus des ménages de plus en plus exposés à l’inflation, la poursuite des aides aux entreprises affectées par la guerre en Ukraine et « une claire orientation de la politique budgétaire vers l’objectif de la résilience et de la stabilité ».

L’Allemagne a besoin d’une « politique budgétaire et économique orientée vers l’avenir qui stimule la croissance sur le versant de l’offre sans attiser davantage l’inflation », a expliqué Christian Lindner.

Le ministre est déterminé à revenir en 2023 dans les clous du frein à l’endettement, suspendu depuis 2020 en raison de la pandémie. « Nous allons quitter progressivement le mode de l’expansion budgétaire et, une fois la situation normale retrouvée, constituer des réserves plus importantes pour amortir les risques », a-t-il dit. « Il faut trouver la sortie du mode de gestion de crise ».

De nouvelles aides aux ménages face à l’inflation

Le Bundestag a approuvé jeudi une nouvelle série d’allègements pour aider les ménages à supporter le renchérissement du coût de la vie. Y figurent le relèvement de l’abattement fiscal de base, ainsi que des primes destinées aux familles et aux bénéficiaires de minima sociaux. Le président du Parti social-démocrate (SPD), Lars Klingbeil, a laissé entendre que ces mesures ne seraient pas les dernières. Le gouvernement souhaite continuer à aider les ménages affectés par la hausse des prix, dont les personnes âgées. Selon l’Office fédéral des statistiques, les prix à la consommation ont augmenté en avril de 7,4 %. Les prix à la production des denrées agricoles ont même augmenté de 34,7 % entre février et mars, un bond inédit depuis le début de la série statistique, en 1961. La guerre en Ukraine, mais aussi les perturbations des chaînes de livraison sont à l’origine du phénomène. L’inflation augmente, et nous ne savons pas dans quelle mesure les prix de l’énergie vont augmenter, a indiqué M. Klingsbeil. Le gouvernement fédéral s’attend à une hausse des prix de 6,1 % cette année, et la Bundesbank à une hausse d’un peu moins de 7 %. En 2021, l’Allemagne a enregistré un taux d’inflation de 3,1 %.

Les Allemands font plus de bébés, mais pas assez pour infléchir la tendance

Selon l’Institut fédéral pour la recherche démographique (BiB), l’Allemagne a enregistré en 2021 un déficit des naissances inédit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands font pourtant beaucoup d’enfants. 796 000 bébés sont nés l’an dernier : c’est du jamais vu depuis 25 ans. Mais ce généreux carnet rose n’a pas suffi à compenser le million de décès intervenus au cours de l’année. Il en a résulté un solde naturel négatif de 228 000.

Selon le BiB, il s’agit de la 50e année consécutive qui voit l’Allemagne enregistrer un solde naturel négatif. Le phénomène est structurel. Il s’explique par le vieillissement de la population : la hausse de l’espérance de vie a augmenté le nombre de personnes âgées, voire très âgées au sein de la société, sans que les naissances parviennent à compenser ce nombre aux premiers âges de la vie. La pandémie de Covid-19 a renforcé la tendance, sans toutefois apporter de changement décisif, notent les démographes.

En 50 ans, le nombre de décès a excédé en Allemagne le nombre de naissances de 6,1 millions. Seule l’immigration a permis la croissance de la population. En savoir plus

Anne-Sophie Mutter : « les politiciens devraient faire de la musique ensemble »

La célèbre violoniste allemande Anne-Sophie Mutter suggère une piste originale pour sortir du contexte de crise actuel. « Les responsables politiques devraient faire de la musique ensemble, nous entrerions ainsi dans un tout autre dialogue les uns avec les autres », dit-elle dans un récent entretien au quotidien « Rheinischer Post ». Jouer ensemble, c’est se placer sur un pied d’égalité, être attentif « à ce que l’autre ressent et accepter plus facilement ses opinions et ses droits ». À ses yeux, la musique « n’est là en aucun cas pour faire de nous de meilleures personnes. Mais elle offre la base d’une expérience commune et d’un échange culturel qui fonctionne au-delà du langage, à un tout autre niveau. Une base qui apparaît, ou devrait apparaître très tôt dans la vie. »

Le dernier album de Rammstein en tête des ventes dès sa sortie

Avec 160 000 albums vendus en une semaine, le dernier-né du groupe de métal berlinois Rammstein s’est classé dès sa sortie en tête des charts. Intitulé « Zeit  », il réussit le meilleur décollage pour un album de musique allemand ou étranger depuis le précédent album de… Rammstein. Aux deuxième et troisième places du podium figurent la réédition en vinyle de « Die Bestie in Menschengestalt  » du groupe de rock berlinois Die Ärzte et le dernier album du rappeur reezy, « Loyalty Over Love ».

Rédaction : A.L./ M.F.

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