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Kim de l'Horizon a remporté lundi le Prix du livre allemand 2022 pour son roman « Blutbuch », © picture alliance/dpa | Arne Dedert picture alliance/dpa | Arne Dedert
Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce mardi 18 octobre 2022.
Kim de l'Horizon remporte le Prix du livre allemand pour son roman « Blutbuch »
Èquivalent du Prix Goncourt en France, le Prix du livre allemand a été décerné lundi à Kim de l’Horizon pour son roman « Blutbuch » (DuMont). « C’est avec une énergie créatrice immense que le narrateur non-binaire du roman de Kim de l’Horizon, »Blutbuch « , cherche à définir une langue qui lui serait propre. Quels récits existe-t-il pour un corps qui se dérobe aux normes traditionnelles de genre ? », a loué le jury.
Et de poursuivre : « Le point d’ancrage du récit est la grand-mère, la »grand-mer« en dialecte bernois, où l’enfant Kim menace de se noyer, avant de s’en libérer par l’écriture. La forme de ce roman est en perpétuel mouvement. Et chaque tentative formelle, de la description scénique à l’essai autobiographique, témoigne d’une urgence et d’une innovation littéraire qui ont su à la fois provoquer et enthousiasmer le jury. »
Le Prix du livre allemand est doté de 25 000 €. Il a été remis à Kim de l’Horizon lundi dans la salle impériale du Römer, à Francfort-sur-le-Main, lors d’une cérémonie riche en émotions… et en surprises. Sur scène, l’auteur(e) a sorti un rasoir électrique. Puis il s’est rasé les cheveux en direct en soutien aux femmes iraniennes. « Ce prix n’est pas seulement pour moi », a-t-« iel » dit.
Le roman de Kim de l’Horizon a été distingué parmi 233 titres publiés d’octobre 2021 au 20 septembre 2022. Les autres finalistes étaient Fatma Aydemir (« Dschinns », Carl Hanser, 2022), Kristine Bilkau, (« Nebenan », Luchterhand, 2022), Daniela Dröscher (« Lügen über meine Mutter », Kiepenheuer & Witsch, 2022), Jan Faktor (« Trottel », Kiepenheuer & Witsch, 2022) et Eckhart Nickel (« Spitzweg », avril 2022).
La remise du Prix du livre allemand se déroulait en prélude à la Foire du livre de Francfort, qui débute ce mercredi. Plus de 4 000 exposants de 95 pays participent au grand rendez-vous littéraire de l’automne en Europe. La Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Italie et la France sont particulièrement bien représentés, de même que l’Espagne, pays invité du salon. 1 800 événements, dont une Fête du livre sont prévus jusqu’à dimanche. Des personnalités telles que Donna Leon, Richard David Precht, Luisa Neubauer, Sebastian Fitzek, Diane Kruger et Charlotte Link sont annoncées. En savoir plus
L’énergie au menu du Comité de coopération transfrontalière franco-allemand
Le Comité de coopération transfrontalière franco-allemand (CCT), né en 2020 du traité d’Aix-la-Chapelle, s’est réuni lundi à Metz pour sa deuxième séance de l’année. À l’ordre du jour : la réponse des régions frontalières allemandes et françaises aux défis de la transition énergétique dans le nouveau contexte géopolitique. Fidèle à sa vocation d’être un « atelier d’expérimentation », le CCT a souligné que la situation offrait à ces régions en reconversion une chance de se développer conjointement pour faire émerger un espace commun d’innovation. Des décisions ont, par ailleurs, été prises pour soutenir les entreprises de la région transfrontalière et en matière de télétravail transfrontalier. Enfin, le CCT a fait le point sur plusieurs projets d’importance bilatérale : l’élaboration d’une stratégie pour l’apprentissage de la langue du partenaire, inscrite dans le traité d’Aix-la-Chapelle, la création d’une association franco-allemande (« Vita Futura ») responsable du Parc archéologique européen de Bliesbrück-Reinheim et la préparation d’une adaptation du calcul des indemnités d’activité partielle allemandes, nécessaire à leur application aux travailleurs frontaliers résidant en France.
Le Comité de coopération transfrontalière franco-allemand réunit des représentants des Parlements et des gouvernements français et allemands, des représentants des régions (länder, région Grand Est, département) et des collectivités locales (eurodistricts). Les résultats de ses délibérations sont transmis au Conseil des ministres franco-allemand. En savoir plus
La production d’électricité d’origine renouvelable bat des records en Europe
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la production d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque atteint des sommets dans l’Union européenne (UE). Selon les think-tanks Ember et E3G, elle a fourni 24 % de l’électricité européenne entre mars et septembre, contre 21 % un an plus tôt. Elle a représenté une puissance de 345 térawattheures. C’est 39 térawattheures de plus qu’en 2021.
Selon ces experts de la transition énergétique, 19 pays européens ont battu des records de production d’électricité verte depuis l’invasion russe de l’Ukraine, dont la France, l’Italie, la Pologne et l’Espagne. L’Allemagne aussi a atteint des niveaux inédits. Elle a produit 104 térawattheures de courant d’origine renouvelable, soit environ un tiers de son électricité.
Depuis mars, l’Union européenne aurait ainsi économisé grâce aux énergies renouvelables une facture d’importation de gaz de onze milliards d’euros, ont calculé Ember et E3G.
L’Allemagne va prolonger l’activité de ses centrales nucléaires jusqu’en avril
Le chancelier Olaf Scholz a tranché : face à la crise énergétique, l’Allemagne va prolonger l’activité de ses trois dernières centrales nucléaires jusqu’à la mi-avril. La décision clôt un débat qui durait depuis plusieurs semaines. Au sein même de la coalition, les libéraux-démocrates du FDP souhaitaient la prolongation de la durée de vie des centrales jusqu’en 2024, tandis que les Verts voulaient se contenter de conserver deux centrales comme réserve de capacité jusqu’en avril. Les trois dernières centrales allemandes (Isar 2 en Bavière, Neckarwestheim 2 dans le Bade-Wurtemberg et Emsland en Basse-Saxe) devaient fermer leurs portes à la fin de l’année 2022, selon le plan allemand de sortie du nucléaire.
L’Allemagne lance l’Initiative Hannah Arendt pour la protection des journalistes
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et la ministre adjointe à la Culture, Claudia Roth, ont lancé vendredi 14 octobre une initiative pour protéger la vie des journalistes et des défenseurs de la liberté d’expression travaillant dans les zones de conflit ou exilés en Allemagne. Baptisée d’après la journaliste et philosophe Hannah Arendt (1906-1975), cette initiative donne lieu à plusieurs projets pilotes en Allemagne et à l’étranger (Afghanistan, Ukraine, Russie, Biélorussie), ainsi qu’à un programme d’urgence de protection contre les menaces vitales immédiates. À l’heure actuelle, c’est « un signal important pour la liberté d’expression et la liberté de la presse », a souligné Mme Roth. « Des journalistes sont de plus en plus souvent la cible de dictateurs, d’opposants à la démocratie et d’extrémistes parce que leur travail libre et indépendant ébranle les villages Potemkine propagandistes à Moscou, Kaboul, Téhéran et à travers le monde. Ils représentent des voix fortes et assurées dans le combat pour la liberté, l’autonomie, la démocratie et la paix ». En 2022, le gouvernement allemand a débloqué dans le cadre dans la cadre de l’Initiative Hannah Arendt 3,5 millions d’euros pour aider 360 journalistes à l’étranger et 4,2 millions d’euros via le Fund for Journalism im Exile (JX-Fund) pour soutenir 500 professionnels des médias. En savoir plus
Exposition : respirer, tout un art
Sans nous en rendre compte, nous inspirons et expirons environ 22 000 fois par jour. Mais la respiration est plus qu’un processus biologique. De la Bible, où elle est une métaphore centrale, aux maladies respiratoires causées par la pollution de l’air et aux manifestations du mouvement Black Lives Matter (« I can’t breathe »), elle possède aussi une dimension sociale et politique à laquelle les artistes se sont de tout temps intéressés. Le musée de la Hamburger Kunsthalle nous invite à le découvrir à travers une exposition présentée jusqu’au 15 janvier 2023. Intitulée « Atmen » (« Respirer »), elle rassemble une centaine de tableaux, dessins, sculptures, installations, photos, vidéos, performances artistiques et œuvres sonores d’artistes allemands et étrangers, anciens et contemporains. Certaines œuvres proviennent de collections publiques et privées, dont des toiles de Ruisdael et du Greco. Plusieurs artistes (Alice Channer, Andreas Greiner, Joachim Koester, etc.) ont produit des œuvres spécialement pour l’événement. Celui-ci s’inscrit dans une série d’expositions que le musée propose sur les thèmes sensibles ou tabou (« Mieux vaut échouer » (2013), « Attendre » (2017), « Être en deuil » (2020)). En savoir plus
Rédaction : A.L.