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C’est dans l’actualité…

Eine Mitarbeiterin der Glaserei in der Dombauhütte arbeitet an Kirchenfenster der Kathedrale von Notre Dame. Seit Ostern werden in der Kölner Dombauhütte vier Fenster aus der durch einen Brand verwüsteten Pariser Kathedrale Notre Dame restauriert., © picture alliance/dpa | Oliver Berg
Pour ne rien manquer de l‘actualité en Allemagne en ce mardi 25 octobre 2022.
Quatre vitraux de Notre-Dame de Paris en cours de restauration à Cologne
Nouveau témoignage de l’amitié franco-allemande : quatre vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris victimes de l’incendie du 15 avril 2019 sont en cours de restauration dans les ateliers de la cathédrale de Cologne. Arrivés en Rhénanie au printemps dernier, ils ont été présentés lundi au Plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne chargé des relations culturelles franco-allemandes, Hendrik Wüst, en présence notamment de l’ambassadeur de France en Allemagne, François Delattre, et de l’architecte de la cathédrale de Cologne, Peter Füssenich.
Après avoir décontaminé les vitraux des poussières de plomb liées à l’incendie, les restaurateurs ont cartographié les dommages, heureusement limités, et fait la liste des travaux à entreprendre. Ils débutent maintenant la restauration proprement dite : nettoyage précautionneux de la surface des vitraux, recollage des fissures du verre, brasage de cassures dans le métal, remplacement des cadres, etc. Le travail est réalisé en étroite concertation avec les ateliers du vitrail français qui travaillent à la restauration de Notre-Dame de Paris.
Les quatre verrières sont des œuvres du verrier et graveur Jacques Lechevallier datant de 1965. Elles représentent des motifs abstraits où dominent les tons clairs bleus et rouges, inspirés du Moyen-Âge.
La participation de l’Allemagne à la restauration de Notre-Dame symbolise la « profondeur de l’amitié franco-allemande » et constitue un exemple de « solidarité vécue entre Européens », a souligné M. Wüst. Cette coopération doit beaucoup à Armin Laschet, son prédécesseur, qui avait mobilisé les habitants de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie au lendemain de l’incendie. Plus d’un demi-million d’euros de dons avaient été récoltés dans le land et en Allemagne. En savoir plus
Gaz : vers un cinquième terminal méthanier en Allemagne
Un cinquième terminal méthanier devrait voir le jour sur les côtes allemandes d’ici à l’automne 2023. Il sera basé à Wilhelmshaven (Basse-Saxe), sur la mer du Nord. Le gouvernement allemand a, en effet, signé mardi un contrat d’affrètement avec la société Excelerate. L’entreprise, propriétaire du navire méthanier, exploitera le terminal avec un consortium regroupant Tree Energy Solutions (TES), Eon Green Gas et Engie.
Au printemps, le gouvernement allemand avait déjà lancé la construction de quatre terminaux méthaniers flottants pour permettre l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), en remplacement du gaz russe. Ils posséderont une capacité d’au moins cinq milliards de mètres cubes par an chacun. Deux d’entre eux doivent entrer en service à la fin de cette année à Wilhelmshaven et Brunsbüttel (Schleswig-Holstein), sur la mer du Nord.
L’inflation coûterait 4 700 € par personne cette année, selon une étude
Selon une enquête de la banque allemande DZ Bank, l’inflation réduirait cette année le patrimoine des Allemands de 395 milliards d’euros. Cela représente 4 700 € par personne. La baisse des cours de bourse au premier semestre avait déjà amputé ce patrimoine de 1,8 %, et ce, bien que les Allemands aient épargné ou placé 160 milliards d’euros supplémentaires. Au total, le patrimoine des ménages allemands s’élèverait à près de 7 700 milliards d’euros.
En Allemagne, l’inflation a atteint 10,0 % sur un an au mois de septembre, son plus haut niveau depuis l’après-guerre. Les deux tiers des ménages disent restreindre leurs dépenses du quotidien, selon un sondage de la Fédération allemande des caisses d’épargne. Ces sacrifices concernent 83 % des personnes gagnant moins de 1 000 € par mois, et 58 % des foyers gagnant plus de 2 500 € par mois. Seuls 34 % des foyers s’estiment à l’aise ou très à l’aise sur le plan financier.
L’anglicisme « Smash » élu mot jeune de l’année
« Smash » a été élu « mot jeune » de l’année 2022 en Allemagne, selon les éditions Langenscheidt. Le terme, qui signifie « briser » ou « fracasser » en anglais, est utilisé comme verbe (« smashen ») par les adolescents allemands pour dire « conquérir », « débuter une relation », voire « avoir une relation sexuelle ». Il est aussi employé comme substantif avec le sens de « rendez-vous » (« ein kleines Smash »). Le terme s’est imposé par 43 % des voix devant « bodenlos » (pour dire « nul », « craignos ») (33 %) et « Macher » (« battant », « faiseur ») (24 %). Les votants étaient âgés de 10 à 20 ans.
Tableau vandalisé : le Musée Barberini ferme pour quelques jours
Le musée Barberini de Potsdam (Brandebourg) a décidé de fermer ses portes jusqu’au 30 octobre après que deux activistes du climat y ont vandalisé un tableau de Claude Monet dimanche après-midi. Ses responsables entendent se concerter avec d’autres musées allemands et étrangers sur les risques liés à la multiplication des actes de vandalisme. « Nous sommes instrumentalisés par les activistes du climat pour attirer l’attention, au détriment de notre patrimoine culturel », a indiqué, inquiet, lundi un expert de la sécurité de la Fédération des musées allemands.
Dimanche, en début d’après-midi, la toile « Les Meules » de Claude Monet a été aspergée de purée par deux individus. Protégée par une vitre étanche, cette œuvre acquise en 2019 pour 111 millions d’euros n’a pas subi de dommages, selon le musée. La police de Potsdam a immédiatement arrêté les deux suspects et les a placés en garde à vue. Le musée a renforcé ses contrôles dans la foulée.
Une semaine plus tôt, deux activistes du climat avaient déjà aspergé de soupe à la tomate les « Tournesols » de Vincent Van Gogh à la National Gallery de Londres. En Allemagne, plusieurs musées allemands (Galerie de peinture de Berlin, Städel à Francfort-sur-le-Main, Galerie de peinture de Dresde) ont été victimes de manifestations d’activistes depuis la fin de l’été.
Gunter Demnig, l’inventeur des « pavés de la mémoire », fête ses 75 ans
« Un homme ne tombe dans l’oubli que lorsque l’on oublie son nom ». C’est, inspiré du Talmud, le credo de Gunter Demnig. Depuis plus de trente ans, cet artiste allemand parcourt l’Allemagne et l’Europe pour préserver le souvenir des victimes de la Shoah à travers une initiative originale : les Stolpersteine. Il fêtera jeudi ses 75 ans.
Les Stolpersteine sont des pavés en béton de dix centimètres de côté recouverts d’une couche de laiton. Gunter Demnig les scelle dans le sol des villes allemandes et européennes devant la dernière demeure occupée par la personne avant sa déportation. On peut lire sur le dessus « Ici a habité… », suivi du nom de la victime, de sa date de naissance, de sa date et de son lieu de déportation et de son destin présumé.
On peut traduire « Stolpersteine » par « pavé de la mémoire » ou « pierre d’achoppement ». Littéralement, le mot signifie « pierre sur laquelle ont trébuche ». C’est le sens que lui donne Gunter Demnig. Il s’agit d’intégrer le travail de mémoire au paysage urbain. Le passant « trébuche » à un endroit. Et il se voit interpellé par le destin de celui qui y a vécu ses dernières heures de liberté.
Gunter Demnig a posé son premier pavé de la mémoire à Cologne le 16 décembre 1992. Depuis, les demandes affluent de toute l’Allemagne et de toute l’Europe. En janvier 2022, l’artiste avait scellé plus de 90 000 pavés sur les trottoirs de plus de 1 800 communes allemandes, ainsi que dans 21 pays européens dont la France. Il espère poser la 100 000e Stolperstein en juin 2023. Plus d'informations
Rédaction : A.L.