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Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, mercredi 26 octobre à Paris

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, mercredi 26 octobre à Paris, © picture alliance / Xinhua News Agency | Rit Heize

28.10.2022 - Article

Pour ne rien manquer de l‘actualité en ce vendredi 28 octobre 2022.

Étroite concertation entre Olaf Scholz et Emmanuel Macron à l’Élysée

Le chancelier allemand et le président français se sont concertés mercredi pendant trois heures à l’occasion d’un déjeuner de travail à Paris. « C’était une très bonne et importante discussion, qui a abordé l’approvisionnement de l’Europe en énergie, la hausse des prix et les projets communs dans le domaine de l’armement », a tweeté M. Scholz au sortir de la réunion. « L’Allemagne et la France entretiennent une étroite solidarité. Elles abordent les défis ensemble ». Selon une source diplomatique allemande, MM. Macron et Scholz se sont accordés sur le fait que l’Union européenne est confrontée à « l’une des plus importantes crises de son histoire ». Ils ont évoqué « les perspectives vers lesquelles l’Europe veut et doit aller ». Cela devrait conduire dans les prochaines semaines à « une coopération très bonne et très intensive ». L’Élysée a également évoqué un dialogue « très constructif » durant lequel MM. Macron et Scholz ont « évoqué la relation franco-allemande dans un esprit de travail très étroit à moyen et long terme. »

Le président Steinmeier prépare les Allemands à des « années difficiles »

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a préparé vendredi ses compatriotes à des « années difficiles » en conséquence de la guerre d’agression menée par le président russe, Vladimir Poutine, en Ukraine. Le 24 février (date du début de l’invasion russe) a marqué « une rupture d’époque », a-t-il affirmé dans un discours solennel à la nation, retransmis depuis sa résidence du château de Bellevue, à Berlin. L’Allemagne a eu « le vent en poupe » ces dernières années, a-t-il dit. Mais « les dividendes la paix [expérimentés depuis la fin de la Guerre froide] sont épuisés. Une époque commence où l’Allemagne aura le vent de face ».

Frank-Walter Steinmeier a souligné la responsabilité du président russe. « Avec son obsession impérialiste, [Vladimir Poutine] a violé le droit international, remis en question les frontières et volé des territoires », a-t-il dit. Il essaie de diviser l’Europe. L’invasion russe a réduit en cendre l’ordre de sécurité européen et jeté le monde dans une nouvelle phase de confrontation. Elle a détruit le rêve jadis formulé par l’ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev d’une « maison commune » européenne. Elle constitue « une attaque contre tout ce que nous défendons, nous, Allemands. »

Dans ces conditions, « une prétendue paix récompensant de tels agissements, une paix scellant le vol de territoires de Poutine ne constitue pas une paix », a déclaré le président allemand. L’Allemagne continuera à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire » sur le plan militaire, financier, politique et pour la reconstruction du pays.

Dans ce discours intitulé « Renforcer tout ce qui nous unit », Frank-Walter Steinmeier en a finalement appelé à la « force de résistance » des Allemands. Face à l’agression russe en Ukraine. Mais aussi face aux autres défis de l’heure que sont, notamment, les tensions avec la Chine, le changement climatique et les crises alimentaires. Lire le discours (en allemand)

Le président Steinmeier rencontre son homologue Volodymyr Zelensky à Kiev

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a rencontré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un voyage à Kiev. Il a promis que l'Allemagne continuerait à soutenir l’Ukraine. Berlin entend livrer des armes, mais également apporter son aide à la stabilisation du le réseau électrique. Le président Zelensky a remercié l'Allemagne pour son aide. Il a aussi indiqué que M. Steinmeier avait dû se réfugier dans un abri antiaérien au cours de sa visite, constatant par lui-même l'importance d'une défense antiaérienne opérationnelle. Volodymyr Zelensky a loué l’efficacité du système allemand de défense aérienne Iris-T. « Nous attendons d'autres systèmes de ce type », a-t-il ajouté. Plus d'informations

L’économie allemande résiste pour le moment à la récession

L’économie allemande a enregistré une croissance de 0,3 % au troisième trimestre, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Elle échappe donc pour le moment à la récession, contrairement à ce prévoyaient les économistes. Sur un an, le produit intérieur brut allemand (PIB) a augmenté de 1,1 %.

La hausse de l’activité est portée par la consommation, dans un contexte particulièrement difficile alliant les conséquences de la guerre en Ukraine, la hausse des prix, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et la persistance de la pandémie.

De fait, l’inflation a atteint 10 % en septembre. Les deux tiers des entreprises restent confrontées à des pénuries de matériaux. Les exportateurs pâtissent de la conjoncture mondiale. Et le bâtiment souffre de l’annulation de nombreux projets, due au renchérissement des matériaux et du crédit.

Dans ces conditions, la Bundesbank, juge l’économie allemande « au seuil de la récession ». La banque centrale allemande s’attend ce que « le PIB subisse une nette baisse au semestre d’hiver ». Le gouvernement allemand table sur une croissance de 1,4 % en 2022, et sur une récession de 0,4 % en 2023.

Le Bundesrat valide le bouclier contre la hausse des prix de l’énergie

La chambre des länder a définitivement approuvé ce vendredi le bouclier de 200 milliards d’euros élaboré par le gouvernement allemand pour soulager les ménages et les entreprises face à la hausse des prix de l’énergie. Berlin entend ainsi freiner les tarifs du gaz et de l’électricité. Le Bundestag avait déjà voté le texte il y a une semaine.

Le moral des consommateurs allemands se stabilise

Malgré l’inflation et la crise énergétique, le moral des consommateurs allemands s’est stabilisé au mois d’octobre, selon le baromètre GfK. L’indice est même en légère hausse concernant les anticipations de revenus et les acquisitions importantes. La société GfK table sur une amélioration du climat à la consommation en novembre : l’indice pour le mois à venir passe de - 42,8 à - 41,9 points. « Il est certainement prématuré de parler de retournement de tendance », tempère Rolf Bürkl, chercheur chez GfK. « La situation reste très tendue en matière de climat à la consommation ». Plus d'informations

Berlin ouvre la voie à la légalisation de la vente de cannabis

Le conseil des ministres a approuvé mercredi à Berlin les grandes lignes d’un projet de légalisation de la vente de cannabis aux adultes à des fins récréatives sous le contrôle de l’État. S’il obtient le feu vert de Bruxelles, le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, présentera un projet de loi au premier trimestre 2023. Il s’agit, pour Berlin, de protéger les jeunes, la santé et d’endiguer le marché noir. L’État autorisera la possession de 20 à 30 grammes de cannabis par personne à des fins de consommation privée, achetés dans des magasins sous licence. Le cannabis devra être produit en Allemagne sous le contrôle des pouvoirs publics. La publicité sera interdite. Une part des taxes perçues sur la vente servira à des campagnes d’information. L’Allemagne a déjà légalisé depuis 2017 la consommation de cannabis sur ordonnance à des fins médicales.

Une étude révèle l’ampleur de la perte de biodiversité en Allemagne

Une étude menée par l’Université de Halle confirme la perte de biodiversité en Allemagne. Sur 1794 variétés de plantes examinées, 1011 sont en régression, et 719 en progression. Les « perdants » de l’évolution sont donc près de 40 % plus nombreux que les « gagnants ». De plus, les progrès se concentrent sur un petit nombre de variétés à croissance rapide, telles que le cerisier d’automne ou le chêne rouge d’Amérique, originaires d’Amérique du Nord. La masse des « perdants » se recrutent à l’inverse parmi les nombreuses plantes sauvages des champs (bleuet, knautie des champs, succise des prés, etc.).

« De manière générale, on peut dire que plus grand est le nombre des variétés qui disparaissent, plus l’écosystème se déséquilibre », selon un porte-parole de l’association NABU de défense de l’environnement. Cette perte de biodiversité se répercute directement sur les espèces animales dont ces plantes constituent la nourriture ou le cadre de vie.

Selon le botaniste Helge Bruelheide, la perte de biodiversité n’est pas un phénomène nouveau. Elle a atteint son apogée entre la fin des années 1960 et le début des années 2000. Mais les résultats de cette étude, qui a demandé dix ans de travail, n’en sont pas moins alarmants. « Nous devons protéger tous les habitats rares qui sont encore là », met en garde le chercheur.

La Casa di Goethe explore le thème du voyage en Italie

La Casa di Goethe, musée allemand installé dans l’appartement qui a hébergé J.W. Goethe à Rome de 1786 à 1788, présente une nouvelle exposition. Intitulée « Voyage en Italie XXI – Le regard posé sur l’autre », elle prolonge le sillon tracé par son hôte illustre en explorant à son tour le thème du « Voyage en Italie », mais au XXIe siècle. Trente-quatre œuvres sont à découvrir du 28 octobre 2022 au 9 avril 2023. Elles abordent le thème du voyage sous les angles les plus variés, et parfois les plus actuels (migration, mémoire du fascisme, etc.) Le musée est situé au 18 Via del Corso en plein centre de Rome, entre le Tibre et l'escalier de la Trinité-des-Monts. Inauguré il y a 25 ans, il retrace le voyage de Goethe en Italie, accueille des expositions temporaires et participe activement au dialogue culturel entre l’Allemagne et l’Italie. Plus d'informations

Le peintre Johann Heinrich Tischbein à l’honneur à Kassel

La Galerie des maîtres anciens de Kassel (Hesse) met à l’honneur jusqu’au 5 février 2023 le peintre de cour Johann Heinrich Tischbein l’Ancien (1722-1789), à l’occasion du tricentenaire de sa naissance. L’exposition s’intitule « Le peintre comme dessinateur – le dessinateur comme peintre ». Elle présente environ 80 œuvres graphiques et picturales.

Ces productions témoignent du talent protéiforme du peintre, maître de l’art du portrait du XVIIIe siècle et fondateur d’une éminente famille d’artistes allemands sur quatre générations (Son neveu, Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, est l’auteur du célèbre tableau de J.W. Goethe dans la campagne italienne).

Toutefois, les commissaires ont volontairement renoncé à une rétrospective axée sur les portraits de cour et les cycles historiques. Ils ont préféré mettre en avant les dessins et les autoportraits. La tension qui naît entre les dessins et les toiles à l’huile ouvrent ainsi de nouvelles perspectives sur l’œuvre et sur le processus de création de l’artiste.

L’exposition souligne également l’importance de Tischbein au sein du landgraviat de Hesse-Cassel et dans le contexte européen. L’artiste étudia cinq ans en France auprès de Charles André van Loos. Il visita Florence, Bologne, Rome et Venise. Il se familiarisa avec les couleurs du sud et apprit l’art de traduire les sentiments dans les gestes et les visages. Devenu peintre à cour du landgrave de Hesse-Cassel au milieu du siècle, il poursuivit son ascension en dirigeant l’Académie de peinture et d'architecture de Hesse et en enseignant au Collegium Carolinum de Cassel. Plus d'informations

Rédaction : A.L.

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