Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock (g.), et la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, lundi, à Berlin, lors d’une session de l’Assemblée parlementaire franco-allemande, © picture alliance/dpa | Britta Pedersen
Pour ne rien manquer de l‘actualité en ce mardi 8 novembre 2022.
La coopération franco-allemande plus importante que jamais en période de crise
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et la présidente du Bundestag, Bärbel Bas, l’ont souligné lundi lors d’une session de l’Assemblée parlementaire franco-allemande à Berlin : la coopération franco-allemande importe particulièrement dans les périodes de crises comme celle que nous traversons.
En envahissant l’Ukraine, la Russie a aussi attaqué l’ordre de paix européen, a exposé Mme Baerbock devant les députés allemands et français présents. Au sein de l’Union européenne, des Nations unies, de l’OTAN, du G7 et du G20, nous y avons répondu sans ambiguïté. « Nous l’avons montré : ensemble, nous sommes plus forts face à cette terrible guerre ». « Nous n’y serions pas arrivés sans une forte solidarité entre la France et l’Allemagne. »
L’Allemagne n’entretient de liens aussi étroits avec aucun de ses voisins, a rappelé la ministre. « Cette confiance est infiniment précieuse. Mais elle ne va pas de soi. ». « Il faut investir dans l’amitié », « surtout quand il arrive que nos avis divergent ». « Nous avons devant nous de grands défis que nous ne pouvons relever qu’ensemble », à l’instar du changement climatique.
Dans un message vidéo, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna a souligné que la France et l’Allemagne travaillaient main dans la main pour garantir l’approvisionnement en gaz et en électricité à court terme et pour déployer une stratégie de neutralité carbone à long terme, notamment grâce à l’hydrogène vert.
« Nous ne devons pas nous laisser diviser », a renchéri Mme Bas. « Nous devons préserver la cohésion en Europe ». La situation actuelle rend la coopération encore plus importante aujourd’hui. L’Allemagne et la France ont des approches différentes sur certaines questions, et aussi « des intérêts divergents et légitimes », a souligné la présidente du Bundestag. Mais cela arrive dans une véritable amitié. « Notre force tient à la capacité de transformer ces différences en progrès pour l’Europe. »
Mme Baerbock est revenue sur le report du Conseil des ministres franco-allemand prévu le 26 octobre dernier. Ce report ne tenait pas à de mauvaises relations. Au contraire, « ces relations sont si intensives que nous voulons évoquer des questions touchant à l’identité que nous n’avons encore jamais abordées jusque-là », a-t-elle dit, par exemple dans le domaine de l’armement ou de l’énergie.
« Nous coopérons encore plus étroitement lorsque les sujets sont complexes », a abondé la secrétaire d’État française aux Affaires européennes, Laurence Boone. Le Conseil des ministres franco-allemand a été reporté pour permettre un travail plus approfondi sur les différents thèmes et parvenir à des résultats substantiels.
Annelena Baerbock a admis des divergences entre Paris et Berlin sur l’utilisation de l’énergie nucléaire. Mais les deux gouvernements examinent « la manière dont le moteur franco-allemand peut faire avancer l’union énergétique de l’Europe ». Car telle est la bonne réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Par ailleurs, la France et l’Allemagne travaillent main dans la main pour développer les énergies renouvelables. Et également « concernant les objectifs climatiques », a ajouté Mme Boone. L’objectif commun est une économie neutre en carbone. « C’est ainsi que nous atteindrons la sécurité énergétique sur notre continent ».
Créée en 2019, l’Assemblée parlementaire franco-allemande est composée de 50 députés de l’Assemblée nationale et de 50 députés du Bundestag. Elle se réunit au moins deux fois par an. En savoir plus
Conjoncture : le moral des patrons de PME se stabilise
Après plusieurs mois de forte baisse, le baromètre Ifo-KfW du moral des chefs de petites et moyennes entreprises allemands s’est stabilisé au mois d’octobre. Il n’est plus en baisse que de 0,1 point, même s’il reste à un niveau historiquement bas (- 23,8 points). Les difficultés du contexte économique (pénuries de matériaux, inflation, guerre en Ukraine) pèsent toujours sur l’activité quotidienne. Mais les attentes à six mois sont en légère hausse. Le bouclier anti-inflation du gouvernement fédéral et la moindre probabilité d’une pénurie de gaz semblent amortir les inquiétudes. En effet, le moral des patrons de grandes entreprises, que ces mesures ne ciblent pas, restent en nette baisse. Quoi qu’il en soit, l’Office fédéral des statistiques (destatis) vient de constater un frémissement inattendu de la croissance (+ 0,3 %) au lieu d’une récession au troisième trimestre. Une lueur d’espoir ?
Les Allemands un peu plus heureux qu’il y a un an, selon une enquête
La fin des restrictions sanitaires a rendu les Allemands un peu plus heureux. Mais les inquiétudes liées à la guerre en Ukraine et à l’inflation assombrissent leur humeur. Telles sont les conclusions de l’« Atlas du bonheur », une enquête annuelle de l’Université de Fribourg-en-Brisgau sur le niveau de satisfaction des Allemands dans la vie.
Selon cette enquête, l’indice de satisfaction des Allemands est aujourd’hui un peu plus élevé qu’il y a un an (6,68 points au lieu de 6,58). Mais il reste assez nettement en deçà de son niveau de 2019 (7,14). « Nous avons dépassé le pic de la crise, mais il nous reste la moitié du chemin à parcourir », analyse Bernd Raffelhüschen, directeur scientifique de l’enquête.
Avec une inflation à 10 % depuis le mois de septembre, la situation reste délicate pour beaucoup. « Si la hausse des prix reste à ce niveau jusqu’à la fin de l’année, la perte de bonheur qu’elle entraînera s’élèvera à 0,46 point. C’est beaucoup », indique le communiqué.
Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. Beaucoup de catégories très affectées par la pandémie ont aujourd’hui retrouvé le moral. C’est notamment le cas des femmes.
Des orchestres allemands parrainent des orchestres ukrainiens
La commission des orchestres de l’Association des scènes allemandes a développé avec l’ambassade d’Ukraine à Berlin un modèle de parrainage des orchestres professionnels ukrainiens par leurs confrères allemands. Sept orchestres dont l’Orchestre philharmonique de Berlin et la Sächsische Bläserphilharmonie vont parrainer un orchestre en Ukraine et lui fournir des accessoires (cordes, anches, partitions, etc.). Ils donneront des concerts dont les bénéfices seront reversés à l’orchestre partenaire. Sont également envisagés, à plus long terme, des concerts des formations ukrainiennes en Allemagne et un soutien individuel à certains musiciens.
Grâce à Internet, vous saurez tout sur la famille Bach
Tous les documents relatifs à la dynastie Bach, l’une des familles ayant le plus marqué l’histoire de la musique classique, seront regroupés à partir de janvier 2023 sur un portail en ligne. On y trouvera sous format numérique les documents conservés dans des bibliothèques, les archives et les documents personnels du patriarche Veit Bach jusqu’au dernier petit-fils compositeur de Jean-Sébastien Bach, sur une période allant du 16e au 19e siècle. Ils seront présentés et commentés sous l’angle scientifique. Le projet est dirigé par les Archives Bach de Leipzig.
Rédaction : A.L.