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Le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim, directeur musical du Staatsoper Unter den Linden, à Berlin, a fêté ce mardi ses 80 ans, © picture alliance / Roman Zach-Kiesling / First Look / picturedesk.com | Roman Zach-Kiesling
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mardi 15 novembre 2022.
Daniel Barenboim, formidable musicien et homme de paix, fête ses 80 ans
Depuis plusieurs décennies, il marque la scène classique comme peu d’autres musiciens, en particulier à Berlin. Le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim fête ce mardi son 80e anniversaire. Directeur musical du Staatsoper Unter den Linden, l’un des trois opéras berlinois, il a reçu les félicitations de Frank-Walter Steinmeier. Le président allemand a loué un formidable musicien, convaincu que la musique peut changer l’homme pour le rendre meilleur.
Né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, Daniel Barenboim a grandi en Argentine et en Israël. Enfant prodige, fils de deux professeurs de piano, il a débuté la musique très jeune et donné son premier concert à l’âge de sept ans. À dix ans, il faisait ses débuts au Festival de Salzbourg. À douze ans, il prenait ses premiers cours de direction d’orchestre à l’Accademia di Santa Cecilia à Rome, avant de fréquenter une classe de composition à Paris. À peine adolescent, il impressionnait le chef d’orchestre allemand Wilhelm Furtwängler et le pianiste Arthur Rubinstein.
Il a mené une brillante carrière de soliste, et dirigé les plus grands orchestres du monde, tels que les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne. Il a été directeur musical de l’Opéra Bastille, à Paris, de la Scala, à Milan, et de l’Orchestre symphonique de Chicago. Depuis 1992, il est directeur musical du Staatsoper et chef d’orchestre de la Staatskapelle, à Berlin. Au Staatsoper, il a donné 760 représentations d’opéra et plus de 850 concerts dont 450 avec de grands musiciens invités.
La musique est sa vie. Elle représente pour lui « un refuge, une patrie et un moyen d’expression », a souligné M. Steinmeier. Le musicien se double d’un humaniste et d’un citoyen du monde engagé. Depuis toujours, il construit des ponts entre les hommes à travers la musique et au-delà. Il a été le premier citoyen israélien à posséder un passeport palestinien. Parmi les nombreux projets qu’il a menés figure la création, en 1999, du « West-Eastern-Divan Orchestra » avec le linguiste palestinien Edward Said : un orchestre qui réunit de jeunes musiciens israéliens et palestiniens.
« On atteint plus facilement l’impossible qu’un but difficile » : telle est la maxime de Daniel Barenboim, a souligné M. Steinmeier. « Vous avez offert un foyer à de jeunes talents musicaux du Proche Orient », a dit le président allemand. « Ils sont tous des porteurs d’espoir pour l’entente et la paix. »
Lancement d’un « bouclier mondial » contre les risques climatiques à la COP27
La présidence allemande du G7 et une soixantaine de pays vulnérables réunis au sein du groupe V20 ont lancé lundi un « bouclier mondial » contre les risques climatiques lors de la COP27, qui se tient actuellement à Charm el-Cheikh (Égypte). Il permettra d’apporter une aide rapide aux populations les plus touchées par le changement climatique. Il fonctionnera comme une sorte d’assurance internationale contre les dégâts causés aux récoltes, aux bâtiments ou contre l’interruption d’activité d’une entreprise, par exemple.
« Nous avons besoin d’actions concrètes maintenant », a affirmé la ministre fédérale de la Coopération économique et du développement, Svenja Schulze. Ce bouclier est doté pour l’heure de 210 millions d’euros, dont 170 millions fournis par l’Allemagne. Mais il ne constitue pas « la seule et unique solution » au problème des « pertes et dommages » qui est au centre de la COP27, a ajouté Mme Schulze. Par ailleurs, il ne saurait se substituer aux efforts visant à limiter la hausse des températures. « La meilleure protection est d’arrêter de rejeter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère », a rappelé Mme Schulze.
L’Allemagne veut renforcer ses relations commerciales avec la région indopacifique
À l’occasion d’un voyage de quatre jours en Asie du Sud-Est, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé que l’Allemagne souhaitait renforcer ses relations commerciales avec la région indopacifique. « La région indopacifique est loin de se réduire à la Chine », a-t-il déclaré lors de la 17e Conférence de l’économie allemande pour la région Asie-Pacifique, à Singapour.
Le chancelier a salué le succès des accords de libre-échange passés avec le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Il s’est félicité des négociations actuellement menées par l’Union européenne (UE) avec l’Australie, l’Inde et l’Indonésie.
Face aux évolutions observées en Chine, l’Allemagne se doit de diversifier ses relations commerciales, a-t-il expliqué. Il importe de développer les contacts économiques avec l’ensemble de la région. Le gouvernement allemand va améliorer les conditions-cadres pour les entreprises et les aider à renforcer les liens avec cette région, que ce soit dans le cadre de l’UE, du G7 ou bien en coopération avec l’ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est).
Le chancelier a toutefois rejeté le protectionnisme et les barrières commerciales. La démondialisation n’est pas une option, a-t-il souligné. A fortiori au regard des risques globaux liés à la santé, au changement climatique et aux insuffisances de la sécurité alimentaire.
Olaf Scholz était accompagné à Singapour par Robert Habeck. Le ministre de l’Économie et vice-chancelier a lui aussi insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats avec la région indopacifique. L’objectif de cette diversification, a-t-il indiqué, est de réduire les dépendances unilatérales. « Il s’agit de viser un développement plus large, de disséminer les risques, de développer nos propres atouts, ainsi que de nous renforcer en vue d’élargir nos marges de manœuvre politiques. C’est l’orientation claire de notre politique économique extérieure. »
« Le changement d’ère lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie nous exhorte à réduire nos dépendances, à minimiser les risques et à diversifier nos relations politiques et économiques », a ajouté le chancelier Scholz à Singapour. En savoir plus
L’inflation aggrave la fracture sociale
Selon des calculs de l’Institut de macroéconomie et de recherche sur la conjoncture (IMK), l’inflation actuelle de 10,4 % pèse plus lourd sur le budget des ménages modestes que sur celui des plus aisés. Elle représente une hausse des prix de 11,8 % pour les familles à faible revenus, et une hausse de 8,4 % pour les célibataires aisés. Cela s’explique par le fait que les familles modestes ou de la classe moyenne dépensent une plus grande partie de leurs revenus en alimentation et en énergie, deux postes fortement impactés par l’inflation. L’IMK soutient ainsi la politique de soutien au pouvoir d’achat des ménages modestes et des classes moyennes menée par le gouvernement allemand. Le taux d’inflation enregistré en octobre (10,4 %) est le taux le plus élevé depuis 1951, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis).
Berlin veut créer un « pass culture » pour les jeunes
Le gouvernement allemand souhaite renforcer son soutien à la culture. Parmi les moyens envisagés figure la création d’un « pass culture » de 200 € pour les jeunes âgés de 18 ans. Il verrait le jour en 2023, et donnerait accès à de nombreuses offres culturelles via une plateforme en ligne. « Nous voulons susciter l’enthousiasme des jeunes pour la pluralité de notre culture », a déclaré la ministre fédérale adjointe à la Culture, Claudia Roth. Les jeunes et les lieux de culture ont particulièrement souffert de la pandémie, a-t-elle ajouté. Par ailleurs, le gouvernement allemand projette de construire le musée du 20e siècle selon des normes plus ambitieuses que prévu en matière de respect du climat, et de renforcer le travail de mémoire sur la période nazie.
Rédaction : A.L.