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„Zeitenwende“ (tournant, changement d’époque) est le « mot de l’année » 2022 en Allemagne

« Zeitenwende » (tournant, changement d’époque) est le « mot de l’année » 2022 en Allemagne, © picture alliance / Bildagentur-online/Ohde | Bildagentur-online/Ohde

09.12.2022 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 9 décembre 2022

« Zeitenwende » est le mot de l’année 2022

Le terme « Zeitenwende » a été élu « mot de l’année » 2022 en Allemagne, a annoncé vendredi la Société pour la langue allemande. Il signifie « tournant », « changement d’époque », « changement d’ère ». Il a été utilisé le 27 février dernier par le chancelier Olaf Scholz dans un discours prononcé au Bundestag en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il a, depuis, été abondamment employé en rapport avec la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.

Choisi parmi plus de 2 000 propositions, le terme a été très vite retenu par le jury. La guerre et ses conséquences ont provoqué un « tournant émotionnel » chez nombre d’Allemands, a commenté le président de la Société pour la langue allemande, Peter Schlobinski. « On a ressenti chez beaucoup la peur et l’inquiétude face à la perspective d’une guerre nucléaire en Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale ».

Le « mot de l’année » est sélectionné en Allemagne depuis 1971. La Société pour la langue allemande choisit des termes qui ont marqué la vie politique, économique et sociale de l’année écoulée. Leur importance et leur popularité comptent davantage que leur fréquence.

Ainsi, le jury avait couronné les mots « Wellenbrecher  » (brise-lame, brise-vague, utilisé dans le contexte de la pandémie) en 2021, « Corona-Pandemie » en 2020 ou « Flüchtlinge » (réfugiés) en 2015. Cette année, les mots et expressions « guerre pour la paix », « frein au prix du gaz » et « billet (de train) à 9 € » sont arrivés respectivement aux 2e, 3e et 8e places.

L’Allemagne va créer un institut national des données

À l’occasion d’un sommet sur le numérique à Berlin, une commission mise en place par le gouvernement fédéral pour créer un institut national des données en a présenté ce vendredi les grandes lignes.

Le futur établissement aura pour principale mission l’exploitation collective des données. Il soutiendra le regroupement, le partage et l’exploitation des données disponibles. Il servira également d’instance de conseil. Trois projets pilotes ont été évoqués dans des domaines d’application concrets : une plateforme pour la mobilité axée sur les infrastructures publiques, la mutualisation des données relatives à l’énergie pour servir de base au calcul de freins tarifaires et un projet de partage volontaire des données dans le domaine économique et scientifique, sur le modèle de ce qui existe pour la recherche sur le Covid long.

Ainsi, les champs d’application retenus « peuvent apporter une contribution à face aux défis actuels et urgents », a commenté la ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser. Dix millions d’euros par an sont prévus au budget fédéral entre 2023 et 2025 pour la création de cet institut national des données.

À l’occasion du sommet numérique, la Fédération du secteur du numérique, Bitkom, a appelé à accélérer la transformation numérique. « Nous avons besoin d’un tournant numérique en Allemagne », a exhorté son président, Achim Berg.

La robotique et les électrolyseurs au menu du Conseil pour l’avenir à la chancellerie

Potentiel d’innovation dans la robotique, électrolyseurs, économie de l’hydrogène, régulation : à l’occasion du 2e Conseil d’avenir, le chancelier Olaf Scholz et plusieurs ministres fédéraux se sont entretenus mercredi avec des représentants de l’économie, du monde scientifique et de la société des priorités de l’innovation en Allemagne. Ils ont mis en avant deux grands champs de transformation.

Il s’agit, d’une part, de la robotique basée sur l’intelligence artificielle. La discussion a porté sur son potentiel d’innovation et sur les évolutions du marché, dans un contexte invitant à favoriser la résilience et la souveraineté technologique. Les participants ont souligné les opportunités qu’elle offre à l’industrie mécanique et à la construction d’équipements, ainsi qu’à de nombreuses branches industrielles et aux services à la personne à travers ses applications. Maîtriser cette technologie est, par ailleurs, essentiel en termes de compétitivité.

D’autre part, les participants ont souligné l’importance de fabriquer et d’exploiter des électrolyseurs en Allemagne en vue de développer l’économie de l’hydrogène. Ils ont salué les initiatives du gouvernement visant à développer ce secteur prometteur pour atteindre les objectifs climatiques, remédier aux dépendances stratégiques dans le domaine des matériaux et répondre aux défis géopolitiques. En savoir plus

L’Allemagne lance son premier appel d’offres pour l’importation d’hydrogène

Le gouvernement fédéral a lancé hier son premier appel d’offres pour l’importation d’hydrogène. Il achètera pour 900 millions d’euros d’hydrogène vert, produit à partir de sources renouvelables hors de l’Union européenne (UE), à travers la fondation H2Global, selon le ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du climat. Les premières livraisons de dérivés d’hydrogène tels que l’ammoniac arriveront en Allemagne et en Europe à la fin de l’année 2024, dans le cadre de contrats décennaux.

Le projet fait partie de la stratégie allemande pour l’hydrogène. L’Allemagne entend devenir un marché majeur dans le domaine de l’hydrogène et de ses applications. Elle multiplie actuellement les projets avec des pays producteurs d’hydrogène vert. La fondation H2Global joue un rôle de charnière entre les pays producteurs du Sud et les pays industriels. Elle compte parmi ses membres de nombreuses entreprises industrielles allemandes, européennes et mondiales.

L’Allemagne compte un peu moins de 263 000 personnes sans domicile fixe

Selon le tout premier rapport de l’État fédéral sur les personnes sans domicile fixe (S.D.F), l’Allemagne comptait 262 600 personnes en hébergement d’urgence (177 000), vivant chez un tiers (49 000) ou à la rue (37 000) au début de l’année 2022. Près des deux tiers (63 %) étaient des hommes. Les personnes à la rue avaient en moyenne 44 ans, soit davantage que les personnes en hébergement d’urgence (32 ans) ou hébergées par des tiers (35 ans). La très grande majorité possédait la nationalité allemande (les deux tiers pour les personnes à la rue, les trois quarts pour les personnes hébergées). Beaucoup avaient un état de santé dégradé. La moitié souffrait d’une maladie chronique ou d’un handicap, et un quart d’une dépendance. Le gouvernement allemand entend éradiquer le problème du mal-logement à l’horizon 2030. Un nouveau rapport sera publié en 2024.

Le philosophe Emmanuel Kant va avoir son musée en Allemagne

Le ministre de la Culture de la Basse-Saxe, Falko Mohrs, a donné hier à Lüneburg, près de Hambourg le coup d’envoi de la construction d’un musée sur la vie et l’œuvre du philosophe Emmanuel Kant (1724-1804). Il s’agira du premier musée allemand consacré au penseur des Lumières. Il fera partie du Musée régional de Prusse orientale. Il ouvrira ses portes le 22 avril 2024, à l’occasion du 300e anniversaire de sa naissance.

L’auteur des trois Critiques (« Critique de la raison pure », « Critique de la raison pratique », « Critique de la faculté de juger ») et de l’essai « Vers la paix perpétuelle » est considéré comme le plus important penseur de l’Aufklärung, les Lumières allemandes, et comme l’un des plus éminents auteurs de l’histoire de la philosophie. On lui doit la formulation du célèbre « impératif catégorique » et des principes de l’action morale.

« Ses réflexions sur l’organisation d’un ordre de paix mondial n’ont rien perdu de leur actualité, bien au contraire », a souligné Claudia Roth, ministre fédérale adjointe à la Culture. « Il faut aussi plus que jamais rappeler et défendre aujourd’hui les principes fondamentaux des Lumières ».

L’État fédéral finance le projet à hauteur de 5,6 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 2,4 millions d’euros provenant du land de Basse-Saxe. L’exposition présentera l’univers conceptuel du philosophe de Königsberg dans sa cohérence et sa globalité sur 500 mètres carrés. En savoir plus

À Hambourg, une exposition sur la « femme fatale »

L’expression française est passée dans la langue allemande tant elle est évocatrice. La « femme fatale » est au centre d’une exposition qui s’ouvre ce vendredi au musée de la Kunsthalle, à Hambourg. Jusqu’au 10 avril 2023, elle rassemble près de 200 tableaux, dessins, gravures, photos, sculptures, installations et vidéos du début du XIXe siècle à nos jours.

Intitulée « Femme fatale. Regard – Pouvoir –Genre », elle interroge le stéréotype de la séductrice à l’érotisme brûlant qui fascine la gent masculine. Elle montre aussi l’évolution de sa représentation dans l’art et la littérature. Une représentation longtemps marquée par la perspective masculine et une vision binaire du genre.

Selon le musée, entre 1860 et 1920, le stéréotype de la femme fatale a ainsi beaucoup servi à représenter des personnages bibliques ou mythologiques (Judith, Salomé, Méduse, les Sirènes) dans une logique de diabolisation de la sexualité féminine. Il a aussi été utilisé pour représenter des personnages réels tel que des actrices, des danseuses ou d’autres artistes. En savoir plus

Rédaction : A.L.

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