Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

C’est dans l’actualité…

Après une nouvelle élection qui a vu la victoire des conservateurs de la CDU dimanche, la Ville-Etat de Berlin se cherche une coalition

Après une nouvelle élection qui a vu la victoire des conservateurs de la CDU dimanche, la Ville-Etat de Berlin se cherche une coalition, © picture alliance/dpa | Monika Skolimowska

14.02.2023 - Article

Pour ne rien manquer de l‘actualité en Allemagne en ce mardi 14 février 2023.

Berlin en quête d’une coalition

Les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) ont remporté dimanche les élections régionales dans la ville-État de Berlin avec 28,2 % des voix. Ils ont amélioré leur score de dix points par rapport au scrutin de septembre 2021, annulé par la Cour constitutionnelle régionale pour irrégularités. Ils devancent le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts arrivés au coude-à-coude avec 18,4 % des suffrages. 105 voix seulement séparent les deux partis de gauche, qui gouvernent Berlin en coalition avec Die Linke depuis 2016. Le parti d’extrême gauche, de son côté, a recueilli 12,2 % des voix. Le parti d’extrême droite AfD en a obtenu 9,1 %. Enfin, le Parti libéral démocrate (FDP) a perdu sa représentation au Sénat de Berlin puisqu’il n’a pas franchi la barre des 5 % des voix (4,6 %).

Trois coalitions sont arithmétiquement possibles : la poursuite de l’actuelle coalition rouge-rouge-verte (SPD, Verts, Die Linke), une coalition des conservateurs et des sociaux-démocrates (CDU-SPD) et une coalition des conservateurs et des Verts (CDU-Verts).

Kai Wegner, tête de liste de la CDU berlinoise, a annoncé qu’il allait rapidement sonder le SPD et les Verts en vue de former une coalition. « Nous avons lancé les invitations en même temps pour qu’on n’y lise pas une préférence », a-t-il déclaré mardi. « Je n’ai pas moi-même de préférence. » L’essentiel est, à ses yeux, de parvenir à nouer des relations de confiance pour travailler ensemble. Toutefois, l’actuelle bourgmestre régnante de Berlin, Franziska Giffey, souhaiterait plutôt reconduire sa coalition en tenant compte du message des électeurs. Plusieurs voix se sont également exprimées en ce sens au sein du SPD. Le suspense n’est pas terminé.

Berlin compte plus d’habitants que jamais

Fin 2022, Berlin comptait 3,86 millions d’habitants. Un record, selon l’Office régional des statistiques de Berlin-Brandebourg. La capitale allemande a gagné 75 329 habitants en l’espace d’un an. Cela représente une augmentation de 2 %. Selon les statisticiens, Berlin compte 24,3 % de personnes possédant un passeport étranger et, au total, 38,6 % d’habitants issus de l’immigration. Un peu moins de 43 000 Berlinois sont Ukrainiens. En savoir plus

Le climat se détend dans les entreprises allemandes

Selon un sondage mené par la Fédération des chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK) auprès de 27 000 entreprises, les patrons allemands ne s’attendent plus en 2023 à une récession, mais à une stagnation. La proportion d’optimistes (16 %) a doublé par rapport à l’automne dernier (8 %). La proportion de pessimistes reste élevée (30 %), mais elle est en chute par rapport à l’automne (52 %). Le directeur de la DIHK, Martin Wansleben, y voit un effet des freins tarifaires mis en place par le gouvernement sur le gaz et l’électricité. « Maîtriser la gigantesque hausse des prix a ressemblé pour beaucoup d’entreprises à une lutte pour la survie », explique-t-il. « Maintenant, elles peuvent à nouveau mieux planifier leur activité, quoiqu’avec un niveau de coûts beaucoup plus élevé. »

Décès de Hans Modrow, l’un des derniers dirigeants de la RDA

Hans Modrow est décédé le week-end dernier à l’âge de 95 ans. Il a été le dernier Premier ministre de la RDA issu du parti unique SED. Ayant pris ses distances avec le socialisme dogmatique, il a dirigé le SED de Dresde de 1973 à 1989. Il a été nommé Premier ministre le 13 novembre 1989, au lendemain de la chute du mur de Berlin, et n’a gouverné que durant 150 jours. Il a dû quitter son poste en avril 1990 après la défaite de son parti, le SED/PDS, aux premières élections démocratiques de RDA, le 18 mars 1990.

Son gouvernement a mené les premières démarches de rapprochement avec la République fédérale, qui ont abouti à la Réunification sous la houlette de son successeur, Lothar de Maizière. Il a également créé la Treuhand, l’organisme qui a organisé la transition de l’économie planifiée est-allemande en une économie de marché. Enfin, il a permis à de nombreux propriétaires immobiliers de racheter à bon prix leurs terrains, souvent issus des expropriations menées dans le cadre de la réforme agraire de 1945-1949. Ses détracteurs lui reprochent de les avoir bradés à des fonctionnaires du parti SED.

Après la Réunification, l’ancien député de la Chambre du peuple de RDA est resté parlementaire au Bundestag (1990-1994), puis au Parlement européen (1999-2004) sous la bannière de l’extrême gauche (PDS, Die Linke). Jusqu’à un âge très avancé, il a conservé la présidence du Conseil des anciens du parti Die Linke.

Toute sa vie, il est resté fidèle au socialisme. Il reconnaissait que l’économie planifiée de la RDA avait elle-même échoué à le mettre en œuvre. Mais il rejetait l’idée que la RDA ait été un État de non-droit. Il estimait que l’unification allemande s’était faite trop rapidement et pointait la persistance d’un fossé entre l’est et l’ouest du pays, notamment en matière économique.

Exposition à Heidelberg : « la satire au tribunal »

Avocat, artiste et dessinateur, il est depuis plus d’un demi-siècle l’un des commentateurs les plus caustiques de la vie politique et de la société allemandes. Klaus Staeck fait l’objet d’une exposition au Centre juridique de Heidelberg (Bade-Wurtemberg) à l’occasion de son 85e anniversaire, qu’il fêtera le 28 février. Intitulée «  Satire vor Gericht » (La satire au tribunal), elle présente des affiches et des cartes postales satiriques réalisées depuis le début des années 1970. Ses dessins lui ont valu 41 procès. Mais Klaus Staeck se vante de n’en avoir perdu aucun. Et cet ardent défenseur de la liberté d’expression n’a pas l’intention de changer. « Même à 85 ans », dit-il, « je continue, je tourne en ridicule, je dis les choses clairement, je rectifie ».

Rédaction : A.L.

Retour en haut de page