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L’artiste Anselm Kiefer pose devant sa toile Der fruchtbare Halbmond (2009), en 2011

L’artiste Anselm Kiefer pose devant sa toile « Der fruchtbare Halbmond » (2009), en 2011, © picture alliance / dpa-Bildfunk | Rolf Haid

05.04.2023 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce mardi 4 avril 2023.

Le Prix national allemand récompense l’artiste Anselm Kiefer

Le peintre et sculpteur allemand Anselm Kiefer recevra cette année le Prix national allemand. Doté de 30 000 €, il récompense « ses remarquables activités de médiateur culturel entre l’Allemagne et la France », selon la Fondation nationale allemande.

Né en 1945 à Donaueschingen (Bade-Wurtemberg), formé à l’Université publique des Beaux-Arts de Fribourg-en-Brisgau et à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, Anselm Kiefer a travaillé pendant près de vingt ans dans l’Odenwald (Hesse). En 1992, il s’est installé en France, à Barjac (Gard). Il travaille aujourd’hui près de Paris.

« Qu’il s’agisse d’histoire, de religion ou de mythologie, [l’art d’] Anselm Kiefer se confronte à des problématiques existentielles », souligne la fondation. « Il a acquis une grande notoriété en s’attaquant aux tabous de l’après-guerre en Allemagne ».

L’artiste a eu pour première préoccupation de traduire en images l’irreprésentable dans l’histoire allemande. Il s’est intéressé à la mythologie germanique, à la littérature, à l’alchimie, puis progressivement aux cultures orientales, à la mystique juive, à l’astronomie, à la philosophie et aux cosmogonies de différentes cultures. Ses œuvres mélangent différents matériaux à forte charge symbolique (plomb, paille, sable, plantes, cendre) et plusieurs types de supports (peinture, photographie, gravure sur bois, sculpture, architecture).

Artiste de renommée internationale et lauréat de nombreuses distinctions, Anselm Kiefer recevra le Prix national à Berlin le 6 juillet prochain.

Deux lauréats, l’un Allemand, l’autre Français, recevront à cette occasion le Prix national des jeunes, doté de 20 000 €. Il s’agit de l’orchestre « Hangarmusik », qui a assuré le programme musical des cérémonies du 60e anniversaire du traité de l’Élysée à Paris, et du « Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale » (« Demos ») de la Philharmonie de Paris. Le premier est né en 2016 dans un hébergement d’urgence pour réfugiés dans l’ancien aéroport de Tempelhof, à Berlin. Il compte aujourd’hui 70 musiciens âgés de 10 à 17 ans. Le second est né en 2010. Il permet à des jeunes défavorisés d’accéder à la culture, et plus spécifiquement à la musique et à la pratique d’un instrument. En savoir plus

L’Allemagne et la Roumanie apportent leur soutien à la Moldavie

« La Moldavie fait partie de notre famille européenne ». C’est ce qu’a déclaré Olaf Scholz lundi, à Bucarest, lors d’une rencontre avec le président roumain, Klaus Johannis et la présidente moldave, Maia Sandu, à l’occasion de sa première visite en Roumanie. Le chancelier allemand a salué les réformes entreprises par cet État est-européen qui jouit du statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne (UE) depuis juillet 2022. Il a, par ailleurs, assuré que l’Allemagne apportait à la Moldavie « tout son soutien pour se prémunir contre les tentatives de déstabilisation [qu’elle subit] de la part de la Russie. »

De manière générale, Olaf Scholz a salué l’étroite solidarité à l’égard de l’Ukraine dont font preuve tant la Moldavie que la Roumanie, par exemple via l’accueil de réfugiés. « Il est bon de savoir que l’on a à ses côtés un partenaire aussi fiable », a-t-il déclaré à l’adresse du président roumain. La Roumanie partage près de 640 km de frontières avec l’Ukraine et joue un rôle stratégique pour l’acheminement de l’aide à Kiev.

Le chancelier a souligné la profondeur des relations économiques entre Berlin et Bucarest, qui fêtent cette année les 30 ans de leur traité d’amitié. « L’Allemagne se tient solidement aux côtés de la Roumanie », a dit M. Scholz. « Et, je le dis ici explicitement, cela inclut le fait que [le pays] obtienne enfin, cette année, la pleine adhésion à l’espace Schengen. » En savoir plus

La CDU et le SPD s’allient pour gouverner la ville-État de Berlin

« Le meilleur pour Berlin » : c’est le titre de l’accord de coalition présenté lundi, dans la capitale, par les chrétiens-démocrates (CDU) et les sociaux-démocrates (SPD). Un mois et demi après les élections régionales, les deux partis ont décidé de s’allier pour gouverner la ville-État. Le candidat de la CDU, Kai Wegner, arrivé en tête, devrait s’installer comme bourgmestre régnant dans l’hôtel de ville en briques rouges (Rotes Rathaus). L’ancienne bourgmestre régnante (2021-2023), Franziska Giffey (SPD), deviendrait son adjointe avec la fonction de sénatrice (ministre) en charge du développement urbain.

L’accord de 135 pages détaille les priorités de la future coalition : modernisation et numérisation de l’administration, neutralité carbone « nettement avant 2045 », construction de 20 000 nouveaux logements dont 5 000 logements sociaux, rachat par la ville de près de 15 000 logements, perpétuation de l’abonnement aux transports en commun à 29 € pour tous, investissements dans l’éducation de la crèche à l’université, création d’un centre d’accueil (« Welcome Center  ») pour les étrangers qualifiés, recrutement de policiers et renforcement de la sécurité.

L’accord doit encore être validé par les militants du SPD, qui ont jusqu’au 23 avril pour se prononcer.

Automobile : le moral des constructeurs en nette hausse

Le baromètre Ifo du climat des affaires dans le secteur automobile a fait un bond au mois de mars, en passant de 16,1 à 23,7 points. « Les constructeurs et les fournisseurs sont, les uns comme les autres, plus optimistes quant à leur situation », rapporte Oliver Falck, directeur du Centre Ifo pour l’économie industrielle et les nouvelles technologies. Les constructeurs sont satisfaits du niveau de leurs commandes, même si la fin des subventions à l’achat freine la demande. La situation est encore meilleure chez les fournisseurs. Ils voient leur stock de commandes augmenter pour la première fois depuis onze mois et se réjouissent de la hausse de la demande. En savoir plus

La consommation de viande au plus bas depuis 30 ans

Les Allemands ont consommé chacun en moyenne 52 kg de viande en 2022, selon l’Agence fédérale pour l’Agriculture et l’Alimentation (BLE). C’est quatre kilos de moins qu’en 2021 et presque neuf kilos de moins qu’il y a dix ans. Jamais la consommation de viande n’avait été aussi faible depuis le début des statistiques, en 1989. Selon la BLE, cette évolution pourrait s’expliquer par une tendance croissante de la population à privilégier les protéines végétales. Les viandes les plus consommées demeurent le porc (29 kg par an et par personne), les volailles (12,7 kg) et la viande bovine (8,7 kg). En savoir plus

Deux études tirent la sonnette d’alarme sur l’usage des médias sociaux chez les jeunes

Bavarder sur les réseaux sociaux, faire défiler les informations à l’écran ou poster des photos : l’usage courant des réseaux sociaux ne rend pas les jeunes plus compétents en matière d’utilisation des technologies de la communication. C’est ce que conclut une étude de l’Institut Leibniz pour les parcours d’apprentissage auprès d’un panel représentatif de jeunes âgés de 15 à 18 ans. Au contraire, affirment ses auteurs, l’utilisation intensive de WhatsApp, Instagram, etc. peut réduire les compétences numériques des jeunes.

Selon ces chercheurs, les adolescents fréquentent surtout les réseaux sociaux pour s’amuser, se distraire ou se divertir. Or, cela peut avoir des répercussions négatives sur leur capacité à « utiliser les supports de communication numériques de manière ciblée et compétente, par exemple pour effectuer une recherche d’informations et en analyser les résultats. » Par ailleurs, se connecter pendant les activités scolaires entrave les processus de mémorisation et d’apprentissage. Pour y remédier, les auteurs invitent les jeunes à apprendre comment rechercher, analyser, recouper et présenter de manière ciblée des informations sur Internet.

Leur appel à la prévention rejoint les conclusions d’une autre étude, publiée il y a une quinzaine de jours par la caisse d’assurance maladie allemande DAK et la clinique universitaire de Hambourg Eppendorf. Réalisée auprès de jeunes âgés de 10 à 21 ans, elle constate une hausse inquiétante de la dépendance des jeunes envers les réseaux sociaux et les jeux vidéo au cours des trois dernières années. Le taux de dépendance est passé de 3,2 % à 6,7 % pour les réseaux sociaux et de 2,7 % à 6,3 % pour les jeux vidéo depuis 2019. 680 000 jeunes seraient concernés.

« Si nous ne réagissons pas rapidement, de plus en plus d’enfants et d’adolescents vont tomber dans la dépendance aux médias, et l’on ne pourra plus arrêter cette spirale négative », met en garde Andreas Storm, président de la DAK. « C’est une nouvelle mission des responsables politiques et de la société que d’apprendre aux jeunes à évaluer les risques inhérents à l’utilisation des médias numériques et à les amener à réfléchir à l’usage qu’ils en font. Cela, afin qu’ils puissent privilégier à long terme un usage constructif du monde numérique dans leur vie privée et professionnelle. » En savoir plus

Rédaction : A.L.

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