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Une grève d’avertissement avait lieu dès hier dans plusieurs aéroports (ici à Düsseldorf

Une grève d’avertissement avait lieu dès hier dans plusieurs aéroports (ici à Düsseldorf, © picture alliance / SvenSimon | Malte Ossowski/SVEN SIMON

21.04.2023 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 21 avril 2023.

Nouvelle grève dans les transports en Allemagne ce vendredi

Moins d’un mois après une journée de forte mobilisation, un mouvement de grève touche à nouveau les transports en Allemagne aujourd’hui. Le syndicat des chemins de fer et des transports (EVG) a lancé un préavis pour la matinée de vendredi de 3 heures à 11 heures du matin dans l’ensemble des entreprises de transport ferroviaire. La compagnie de chemin de fer Deutsche Bahn prévoyait l’arrêt du trafic sur les lignes nationales et une large paralysie du réseau régional toute la matinée. Le trafic devrait reprendre progressivement sur les grandes lignes à partir de 13 heures. Mais des perturbations restent à prévoir dans la journée. Dès jeudi, plusieurs aéroports avaient déjà été affectés par le mouvement. Les syndicats entendent faire pression sur les compagnies de transports dans le cadre des négociations salariales en cours. « Nous envoyons un signal clair de notre volonté de toucher les entreprises et non les usagers en appelant cette fois-ci à une grève d’avertissement limitée aux premières heures de la matinée », a souligné Cosima Ingenschay, membre de la direction du syndicat EVG. En savoir plus

L’Allemagne livre à l’Ukraine un système antimissiles Patriot

L’Allemagne a tenu sa promesse : Berlin a livré cette semaine à l’Ukraine un système antimissiles Patriot. Ce système américain, l’un des systèmes antimissiles les plus modernes au monde, doit permettre à Kiev de se défendre contre les bombardements russes, en particulier ceux visant les infrastructures civiles.

Chauffage : l’Allemagne accélère sa transition

A partir du 1er janvier 2024 ne pourront plus être installés en Allemagne que des systèmes de chauffage fonctionnant (ou pouvant fonctionner) avec un minimum de 65 % d’énergie renouvelable. Le gouvernement fédéral a entériné cette semaine un projet de réforme en ce sens. L’objectif est de faire disparaître les chauffages au fuel, au gaz ou au charbon d’ici à 2045 au plus tard. Des dispositifs d’aides sont prévus pour les propriétaires.

« Nous devons agir », souligne le ministre fédéral de l’Economie et de la Protection du climat, Robert Habeck. Le chauffage représente 30 % de la consommation énergétique nationale. Or, il provient à 80 % de sources fossiles. « Sans un rapide changement, l’Allemagne ne parviendra ni à atteindre ses objectifs climatiques, ni à réduire rapidement sa dépendance à l’égard des énergies fossiles russes », souligne le texte.

La réforme promeut l’installation de pompes à chaleur électriques. Les systèmes hybrides associant une pompe à chaleur combinée à une chaudière au gaz, à une chaudière biomasse ou une chaudière à combustible liquide resteront possible en appoint. Les propriétaires n’auront toutefois pas l’obligation de changer leurs installations, et ils pourront les réparer en cas de panne. Si la réparation n’est pas possible, ils devront changer leur système de chauffage. Mais ils bénéficieront d’un délai.

De fait, le gouvernement a entendu les craintes exprimées par les propriétaires, en particulier les plus modestes. Le texte prévoit des dispositifs d’aides. Les propriétaires occupants auront droit à une subvention de 30 % pour le remplacement d’un chauffage polluant par un système propre. Des « bonus » sont prévus en fonction des situations, notamment pour les plus modestes. « Nous amortissons les difficultés sociales en accordant des délais, en prévoyant des exceptions et en mettant en place de nouveaux dispositifs de subvention », a souligné la ministre de la Construction, Klara Geywitz. Personne ne doit redouter de devoir vendre sa maison parce qu’il ne peut pas respecter les normes fixées par la loi.

Selon M. Habeck et Mme Geywitz, l’investissement dans des systèmes de chauffage propres sera dans tous les cas rentable à long terme. En effet, la décision d’étendre le système européen d’échange de permis d’émission au secteur du bâtiment devrait renchérir le chauffage au gaz et au fuel au cours des prochaines années. Par ailleurs, le prix des pompes à chaleur devrait baisser. En savoir plus

La cheffe d’orchestre Joana Mallwitz quitte Nuremberg pour Berlin

Joana Mallwitz quitte la direction musicale du Théâtre national de Nuremberg pour Berlin. Âgée de 37 ans, la pianiste et cheffe d’orchestre prodige rejoint le Konzerthaus. L’orchestre philharmonique national de Nuremberg donnera le 28 avril un dernier concert sous sa direction. Au programme : la quatrième symphonie de Gustav Mahler et un retour sur les grands moments des cinq dernières années. Considérée comme un talent d’exception, Joana Mallwitz a débuté sa carrière de répétitrice des solistes au Théâtre de Heidelberg à l’âge de 19 ans. Elle a rapidement gravi les échelons pour devenir maître de chapelle. En 2014, elle a rejoint le Théâtre d’Erfurt, où elle est devenue la plus jeune directrice musicale d’Europe. En 2019, elle a été élue chef d’orchestre de l’année. En 2020, elle est devenue la première femme à diriger le Festival de Salzbourg. En février dernier, elle faisait ses débuts à la Philharmonie de Paris dans la grande salle Pierre Boulez.

Exposition à Berlin : l’architecture sous la dictature nazie

« MACHT RAUM GEWALT » (litt. : Pouvoir espace violence) : tel est le titre d’une exposition sur l’architecture nazie qui vient de débuter à l’Académie des arts de Berlin. Du 19 avril au 16 juillet, elle dévoile au public les résultats d’un projet de recherche mené pendant plusieurs années par la Commission indépendante des historiens. Elle décrit en détail les liens étroits entre l’idéologie et l’architecture entre 1933 et 1945.

La planification et la construction étaient, en effet, au cœur de la dictature. Les projets, souvent monumentaux, embrassaient l’ensemble des domaines de la vie. Ils devraient incarner l’idéologie nazie et ses pratiques racistes d’inclusion et d’exclusion, déterminant qui avait le droit de vivre et comment, et qui devait mourir et de quelle manière. « On le comprend : les camps de concentration (…) n’étaient pas des dérives. Ils faisaient partie de la planification quotidienne », rapporte le quotidien « Tagesspiegel  ».

Le choix de l’Académie des arts n’est pas anodin. Le site est lui-même chargé de cette lourde histoire. A partir de 1937, Albert Speer y avait ses bureaux d’inspecteur général de la construction de la capitale du Reich. L’exposition présente sa biographie, ainsi que celles de 150 architectes, ingénieurs, urbanistes et professionnels du bâtiment qui ont marqué cette période.

Elle ne se cantonne, par ailleurs, pas aux frontières du Reich. Elle prend en considération les territoires occupés d’Europe de l’est. Et elle s’interroge sur la période de l’après 1945, qu’il s’agisse des continuités personnelles ou du rapport des nouvelles générations à l’héritage architectural de la dictature nazie. En savoir plus

Rédaction : A.L.

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