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Séparés par un océan mais liés par nos valeurs : la ministre Baerbock en déplacement en Amérique latine
Mme Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères et M. Heil, ministre fédéral du Travail, lors d'une visite guidée de l'île d'Ilha do Combu, © Kira Hofmann/AA/photothek.de
Six jours, cinq villes, trois pays, un objectif : renforcer nos partenariats. Pour ce faire, c’est avec une multitude de sujets en poche que la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend en Amérique latine, où elle se déplace pour la première fois.
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock sera en déplacement en Amérique latine du 4 au 9 juin. Elle sera accompagnée du ministre fédéral du Travail Hubertus Heil, avec qui elle visitera le Brésil, où il sera notamment question du recrutement de main‑d’œuvre qualifiée. La ministre Baerbock poursuivra ensuite son voyage vers la Colombie et le Panama. Au cœur de son déplacement : la protection mondiale du climat, des chaînes d’approvisionnement durables et robustes et la promotion de processus de paix.
Annalena Baerbock :
L’Amérique latine et l’Europe sont des partenaires naturels. Nous sommes liés par une infinie variété de choses : nous vivons dans des démocraties, sommes culturellement proches et nous engageons pour un système international fondé sur des règles et les droits humains. Cela vaut aussi bien pour la Colombie et le Panama que pour le Brésil, notre partenaire stratégique et prochain président du G20.
Les deux ministres se rendront tout d’abord à Brasília, la capitale du cinquième plus grand pays au monde. Là‑bas et à São Paolo, Mme Baerbock mènera des discussions politiques de haut niveau, en particulier avec la ministre brésilienne de l’Environnement et le vice‑président brésilien, car la prospérité, la croissance, la coopération économique et la protection des fondements de notre existence sont les deux côtés de la même médaille. Avec la forêt amazonienne, le poumon vert de la Terre, et en tant que dixième économie mondiale, le Brésil constitue un partenaire clé pour la protection mondiale du climat. Sous le président Inácio Lula da Silva, l’Union européenne a désormais la possibilité d’enfin conclure un accord de libre‑échange avec les pays du Mercosur : le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. Celui‑ci garantirait des chaînes d’approvisionnement robustes ainsi qu’une nouvelle forme de libre‑échange durable et efficace pour la forêt tropicale.
Une prospérité durable, une création de valeur ajoutée locale et un développement qui profite de la même manière aux deux parties : la ministre Baerbock visitera entre autres une entreprise à Belém, qui transforme du bois certifié ; une transformation sociale et écologique ne peut en effet réussir que si elle contribue au développement économique.
Annalena Baerbock :
Sans l’Amérique latine, nous ne parviendrons pas à endiguer la crise climatique. C’est pourquoi nous partageons l’ambition du gouvernement brésilien qui consiste à offrir des perspectives économiques aux riverains de la forêt : pas contre la forêt, mais avec elle.
Après le Brésil, la ministre se rendra à Cali, la troisième plus grande ville de Colombie. Lors de cette étape, il sera principalement question du processus de paix colombien. Il y a sept ans, le gouvernement et l’ancienne guérilla des FARC avaient signé un accord de paix qui mit fin à des décennies de conflit. Jusqu’à la signature de cet accord, plus d’un demi‑siècle d’affrontements sanglants avait coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et des millions d’autres avaient été contraintes de fuir. L’Allemagne soutient dès le premier jour le pays dans son chemin difficile vers une paix durable, ce aux niveaux les plus divers, par exemple par des projets de stabilisation, la coopération au développement, des conseils en matière de politique et la promotion d’une société civile forte.
L’un des appuis déterminants de cette dernière est la vice‑présidente colombienne Francia Márquez. Plus que toute autre responsable politique avant elle, elle incarne depuis près d’un an la lutte contre la discrimination, la pauvreté et la corruption, ainsi que la lutte pour l’égalité femmes‑hommes, la diversité et la protection de l’environnement. Aussi la ministre Baerbock lui remettra‑t‑elle le prix UNIDAS.
La ministre se rendra ensuite au Panama, la dernière étape de son voyage en Amérique latine. Dans la capitale Panama, elle abordera la manière de rendre les chaînes d’approvisionnement mondiales sûres et durables dans le contexte du changement climatique, ce aussi bien lors d’entretiens politiques que dans le cadre de sa visite du canal de Panama. Le Panama joue également un rôle géopolitique central en tant que porte d’entrée vers l’Amérique centrale et les Caraïbes et comme partenaire de ces régions. Le pays constitue depuis plusieurs années un partenaire fiable de l’Allemagne, y compris dans les instances internationales.
Annalena Baerbock :
Les immenses paquebots qui passent par le goulot d’étranglement du canal de Panama nous rappellent ce qu’est également l’Amérique latine : un potentiel géant de l’économie mondiale que nous voulons intégrer encore davantage dans les flux commerciaux internationaux.