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Être à l’écoute et identifier les opportunités d’une coopération plus étroite : la ministre Baerbock en déplacement en Afrique du Sud

Les ministres des Affaires étrangères Annalena Baerbock et Grace Naledi Pandor participent à la réunion de la Commission binationale

Les ministres des Affaires étrangères Annalena Baerbock et Grace Naledi Pandor participent à la réunion de la Commission binationale, © Thomas Koehler/AA/photothek.de

27.06.2023 - Article

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock se déplacera à Pretoria les 26 et 27 juin. Lisez ici ce qui relie l’Afrique du Sud et l’Allemagne, mais aussi ce qui les sépare et dans quels domaines l’Afrique du Sud constitue un modèle pour le continent africain.

L’Afrique du Sud est l’un de nos partenaires les plus importants sur le continent africain. La raison du déplacement de la ministre Baerbock dans ce pays est sa participation à la Commission binationale germano‑sud‑africaine, qui a été créée en 1996 à l’initiative de Nelson Mandela et qui incarne les relations particulières entre l’Allemagne et l’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud constitue à maints égards un modèle sur le continent africain : après avoir vaincu l’apartheid de manière pacifique, elle a élaboré l’une des constitutions les plus progressistes au monde et compte parmi les économies les plus performantes du continent ; elle est également à la pointe de la recherche et du développement.

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'entretient avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'entretient avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa© Offical Photo/photothek. de

L’Afrique du Sud fait face à une crise énergétique massive : ses habitants sont confrontés à des coupures de courant pouvant durer jusqu’à douze heures par jour. Afin de remédier à cette situation, le gouvernement du président Cyril Ramaphosa souhaite investir davantage dans les énergies renouvelables. Le gouvernement sud‑africain a de nouveau confirmé expressément son engagement en la matière au début de cette année. En effet, les énergies renouvelables sont non seulement climatiquement neutres, mais c’est aussi le moyen le plus rapide et le plus abordable de créer de nouvelles sources énergétiques. Dans ce contexte, l’Allemagne et d’autres partenaires du G7 soutiennent l’Afrique du Sud dans le cadre d’un « Partenariat pour une transition énergétique juste ». L’objectif primaire de cette coopération est la transformation du secteur de l’électricité, qui se base actuellement à 85 % sur le charbon. De par son expérience dans le domaine du développement des énergies renouvelables, l’Allemagne peut apporter son soutien et donner des conseils. La transition verte jouera donc un rôle particulièrement important lors du voyage de la ministre Baerbock et elle sera le principal sujet lors de la réunion de la Commission binationale germano‑sud‑africaine. La ministre allemande visitera une usine d’extraction du vanadium dans la province du Nord‑Ouest afin de voir comment il est possible de façonner cette transition énergétique d’une manière socialement juste. Le vanadium est une matière première indispensable à la transition verte ; son extraction préserve et crée des emplois dans cette région traditionnelle d’extraction du charbon.

La voix de l’Afrique du Sud pèse sur la scène internationale

L’Afrique du Sud est l’un des porte‑paroles de l’Afrique dans les forums internationaux. La ministre Annalena Baerbock cherchera donc également, pendant son voyage, à instaurer un échange ouvert et critique. Car lorsqu’on est séparés par 9 000 km, on ne peut nier l’existence de visions différentes. Ainsi, l’Afrique du Sud s’est abstenue lors du vote de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la guerre d’agression russe et a convié le président Vladimir Poutine au sommet des BRICS qui se tiendra à Johannesburg en août prochain, bien que M. Poutine fasse l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Cette décision ne fait d’ailleurs pas l’unanimité au sein même de la société sud‑africaine.

Annalena Baerbock :

Quand le pays de Nelson Mandela et de Desmond Tutu élève sa voix contre l’injustice, le monde entier écoute. À Pretoria, je souhaite donc aussi discuter de la manière dont l’Afrique du Sud peut jeter son poids dans la balance en faveur de la cessation de l’agression russe et du respect de la Charte de l’ONU.

Sur le continent africain précisément, l’Afrique du Sud s’engage systématiquement en faveur de la paix depuis la fin de l’apartheid : elle a fait office de médiateur dans les conflits au Burundi, en République démocratique du Congo et en Éthiopie. Par conséquent, lors des entretiens de la ministre allemande des Affaires étrangères avec son homologue Naledi Pandor, il sera aussi question de la situation dramatique au Soudan. La situation au Darfour, en particulier, est préoccupante et rappelle le terrible génocide qui commença il y a vingt ans de cela. L’Allemagne appuie les efforts de paix africains et internationaux en cours et est le premier pourvoyeur d’aide humanitaire pour les habitants du Soudan et de la région.

La troisième étape du voyage de la ministre aura également pour sujet un pas de plus vers la justice sociale : Mme Baerbock visitera l’école allemande internationale de Pretoria. La particularité de cette école est qu’elle est conçue comme une école à l’enseignement binational, c’est‑à‑dire qu’elle propose une bourse pour les élèves défavorisés des townships environnantes de la ville. Ce programme a commencé dès 1988 pendant l’apartheid.

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