Suite à la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de mettre un terme à sa mission au Mali, la Minusma, d’ici la fin de l’année, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a évoqué un retrait plus rapide de la Bundeswehr. « Le retrait de la Bundeswehr va maintenant s’accélérer et s’effectuer de manière ordonnée », a-t-elle expliqué. La junte militaire au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest rend en effet impossible la poursuite de l’objectif de la mission de l’ONU, à savoir continuer à contribuer à la sécurité des populations locales. L’arrêt brutal de la Minusma est « une nouvelle au goût amer pour les Maliens, auxquels la mission apportait protection et espoir », déplore Mme Baerbock.

Le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a en effet adopté à l’unanimité une résolution par laquelle il met fin à la Minusma et ordonne son retrait d’ici la fin de l’année, au terme d’une période de transition de six mois, conformément au souhait du gouvernement militaire malien. Quelque 1 100 soldats et soldates de la Bundeswehr participent à cette mission créée en 2013 suite à l’invasion du nord du pays par des groupes terroristes islamistes qui, depuis, ont étendu leur action au reste du territoire ainsi qu’aux pays voisins. Dans cet État sahélien d’environ 23 millions d’habitants, l’armée a pris le pouvoir à l’issue de deux coups d’État, en 2020 et 2021, et s’est tournée vers la Russie. Selon les estimations, jusqu’à 2 000 mercenaires russes de Wagner sont déployés dans le pays.

© deutschland.de