Lors de ma visite au Niger l’année dernière, j’ai été témoin d’une jeune démocratie dont les citoyens envisageaient l’avenir avec espoir, bien que le pays soit confronté aux conséquences de la crise climatique, à la rareté des ressources naturelles, à une forte croissance démographique et à une grande pauvreté. À l’instar de ses voisins, le Niger est par ailleurs exposé au terrorisme et à la criminalité organisée.

Malgré ces circonstances défavorables, le gouvernement du président Bazoum s’est efforcé de se positionner comme un partenaire fiable, de combattre la pauvreté, d’améliorer durablement les conditions de vie de sa population et d’éliminer ainsi le terreau du terrorisme. En tant qu’Union européenne, nous avons fait de notre mieux pour appuyer le gouvernement civil afin d’arriver à ce résultat, et nous demeurons fermement convaincus que seul un gouvernement démocratique sera à même de trouver des réponses durables aux nombreux défis auxquels le pays fait face. Car quand des militaires s’emparent du pouvoir, ils nuisent à leur pays.

Le fait que des militaires au Niger veulent maintenant s’emparer du pouvoir par un coup d’État constitue une gifle pour les nombreux Nigériens et Nigériennes qui, ces dernières années, ont tant donné pour que leur pays ait un avenir meilleur.

J’ai téléphoné aujourd’hui avec mon homologue nigérien Hassoumi Massoudou pour l’assurer de notre plein soutien pour le développement démocratique du Niger. Cela inclut la libération immédiate du président Bazoum.

J’ai également souligné que l’Allemagne et l’Europe appuient pleinement les efforts de l’organisation régionale CEDEAO et de l’Union africaine visant à permettre le retour à l’ordre constitutionnel.