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Journées portes ouvertes - Un coup d’œil dans les coulisses et des échanges animés

À la Chancellerie fédérale, Olaf Scholz répond aux questions du public

À la Chancellerie fédérale, Olaf Scholz répond aux questions du public, © Gouvernement fédéral/Kugler

24.08.2023 - Article

Le gouvernement fédéral a ouvert ses portes pendant deux jours, offrant ainsi à des dizaines de milliers de personnes intéressées la possibilité de découvrir les ministères fédéraux, la Chancellerie fédérale et l’Office de presse fédéral.

Visiter des lieux pas accessibles au public en temps normal, s’informer dans le détail du travail du gouvernement fédéral, cela était possible une nouvelle fois cette année dans le cadre des Journées portes ouvertes du gouvernement fédéral organisées les 19 et 20 août. Les collaboratrices et collaborateurs des ministères fédéraux, de la Chancellerie fédérale et de l’Office de presse et d’information du gouvernement fédéral (Office de presse fédéral) se réjouissaient de cette possibilité d’échange personnel avec les citoyennes et citoyens.

Dans l’ensemble des institutions qui ouvraient leurs portes au public, la visite s'annonçait riche en impressions et divertissements. Les ministères proposaient des expositions, des programmes pour enfants et des visites guidées des bâtiments historiques ainsi que de nombreuses sources d’informations interactives, allant d’expériences de physique au sein du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche à une simulation de crash au ministère fédéral du Numérique et des Transports.

Olaf Scholz répond aux questions à la Chancellerie fédérale

La Chancellerie fédérale avait elle aussi ouvert ses portes. Samedi, le ministre fédéral Wolfgang Schmidt, « maître de maison » en sa qualité de chef de la Chancellerie fédérale, a accueilli lui-même les visiteuses et visiteurs. En début d’après-midi, un entretien avec Philipp Lahm, directeur de l’EURO 2024, a offert un moment inoubliable à tous les passionnés de football.

Le dimanche, c’est le chancelier fédéral Olaf Scholz qui était présent en personne. De l’estrade où il se tenait, il a consacré une heure aux visiteuses et visiteurs désireux de lui poser des questions qui leur tenaient à cœur. Certains sujets n’ont reçu qu’une brève réponse. Ainsi s’est-il contenté de répondre « la semaine prochaine » à la personne voulant savoir quand arriverait la loi sur l’autodétermination (SBGG). D’autres questions, en revanche, étaient plus compliquées du fait qu’elles s’étendaient de la politique intérieure à la politique climatique, en passant par la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.

La justice, une priorité centrale

Interrogé sur ce qui le pousse à se lever le matin, le chancelier a précisé que, comme beaucoup d’autres, sa principale motivation était de rendre le monde meilleur. Depuis son rôle actif en politique, la justice a toujours constitué une priorité centrale.

Dans ce contexte, Olaf Scholz a souligné que le gouvernement fédéral s´était fixé de nombreux objectifs et en avait déjà réalisé un grand nombre. Concernant la politique sociale, on citera à titre d’exemple le relèvement du salaire minimum légal, la hausse de l’allocation logement, l’introduction du revenu citoyen, l’augmentation des allocations familiales, l’extension du supplément pour enfants à charge et la garantie d’un niveau des retraites stable. D’après l’Office fédéral de la statistique, le dernier cinquième de la population en bas de l’échelle sociale est celui qui profite actuellement le plus de ces mesures, ce dont le chancelier a dit se réjouir.

S’agissant de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, M. Scholz a déclaré que l’Allemagne était à l’heure actuelle le deuxième soutien mondial de l’Ukraine derrière les États-Unis. La Russie cherche à annexer l’Ukraine ; elle détruit des villes et des infrastructures ; elle est responsable de souffrances incommensurables et de la mort de nombreuses personnes, y compris au sein de sa propre armée. En même temps, il reste exact que l’Allemagne pèse soigneusement chacune de ses décisions en concertation avec ses alliés. Le chancelier a fait remarquer combien il est réconfortant que beaucoup de Russes, aussi bien en Russie qu`à l’étranger, s’engagent pour la liberté et contre l’impérialisme.

Tables rondes à l’Office de presse fédéral

L’Office de presse et d’information du gouvernement fédéral avait prévu un programme varié et de nombreuses tables rondes pour le public. Les visiteuses et visiteurs ont pu s’entretenir avec plusieurs ministres ̶ notamment Svenja Schulze (Développement), Steffi Lemke (Environnement), Marco Buschmann (Justice) et Hubertus Heil (Travail) ̶ de thèmes comme la lutte contre le changement climatique, l’immigration de main-d’œuvre qualifiée et la désinformation.

Annalena Baerbock : « La politique étrangère exige de la persévérance »

Toujours à l’Office de presse fédéral, la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock s’est elle aussi prêtée, dimanche, au jeu des questions sous le thème « Un tournant historique dans la politique étrangère et de sécurité ». Des points importants ont été abordés à cette occasion, entre autres le contenu de la Stratégie de sécurité nationale et ce que signifie une politique étrangère féministe.

« Quels sont, en dehors de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, les conflits qui vous préoccupent le plus actuellement ? » À cette question, la cheffe de la diplomatie allemande a répondu qu’il y en avait plusieurs, dont certains tendaient à sombrer dans l’oubli. La situation des Rohingyas, par exemple, demeure catastrophique, a-t-elle relevé. Elle a dit aussi avoir été très impressionnée par des informations concernant des Nord-Coréennes qui se sont réfugiées en Corée du Sud via la Chine et ont enduré de graves souffrances au cours de leur fuite parfois longue.

Des questions difficiles à trancher

« La politique étrangère exige de la persévérance », a insisté la ministre. Quand on pense être dans le vrai, il est important de ne pas baisser les bras trop vite. Le plus beau dans sa mission, a ajouté Mme Baerbock, c’est le fait que certaines choses puissent évoluer rapidement, y compris dans un sens positif. Néanmoins, il y a toujours des questions difficiles à trancher. À ce sujet, la ministre a évoqué notamment l’Afghanistan : a-t-on le droit de fournir à ce pays des fonds allemands au titre de l’aide humanitaire alors que les talibans interdisent, entre autres, aux femmes de travailler ?

Marco Buschmann : Il nous faut renverser la tendance en matière de réduction de la bureaucratie

Le ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann a souligné samedi, dans le cadre d’une table ronde à l’Office de presse fédéral, que l’Allemagne avait besoin de « renverser la tendance en matière de réduction de la bureaucratie », ce qui implique, selon lui, de progresser dans la numérisation administrative. La mise en service rapide des terminaux GNL (gaz naturel liquéfié) a démontré que l’Allemagne est capable d’agir vite, a ajouté le ministre.

Le porte-parole du gouvernement répond aux questions lors de la conférence de presse des enfants

Lors d’une conférence de presse spéciale, Steffen Hebestreit a répondu aux questions d’enfants et d’adolescents. Le porte-parole a pris position sur toute une palette de sujets, portant aussi bien sur les résultats scolaires du chancelier - très intéressants pour de nombreux jeunes - que sur des thèmes très sérieux comme la guerre d’agression russe en Ukraine.

Certaines questions concernaient d’ailleurs personnellement le porte-parole du gouvernement, par exemple ce qui l’avait amené à choisir ce métier. M. Hebestreit a expliqué que là n’était pas son intention au départ, mais qu’après avoir travaillé comme journaliste, il avait fini par rejoindre Olaf Scholz, encore Premier maire de Hambourg à l’époque. Après quelques étapes communes, Olaf Scholz lui avait alors demandé, au lendemain des dernières élections législatives, s’il acceptait ce poste. En gros, a-t-il noté, c’est donc par hasard, mais « un heureux hasard », s’il occupe actuellement cette fonction. Ce qui lui plait dans son travail : ce dernier n’est jamais ennuyeux, il est à la fois varié et passionnant.

De nombreux jeunes ont voulu parler de l’école et se sont plaints qu’à bien des égards celle-ci ne soit pas en phase avec leur époque, par exemple pour ce qui concerne le numérique. M. Hebestreit a répondu que les écoles étaient, certes, du ressort des Länder, mais que le gouvernement fédéral apportait son soutien dans certains domaines. Même quelqu’un comme le porte-parole du gouvernement n’avait pourtant pas réponse à tout... Ainsi n’a-t-il pas su dire pourquoi les pizzas sont rondes, mais leurs emballages carrés. Il a même reconnu ne s’être jamais posé la question jusqu’ici, puis promis avec un clin d’œil de réfléchir au problème et d’y répondre plus tard.

La lutte contre la désinformation, une mission incombant à la société entière

Christiane Hoffmann, la première porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, s’est exprimée samedi sur la désinformation et les fausses informations. Ces phénomènes, a-t-elle déclaré, ont pris de l’ampleur en particulier avec la montée des médias sociaux. Voici en quoi consiste la stratégie du gouvernement fédéral contre la désinformation : la surveillance, c’est-à-dire suivre exactement quelles fausses informations sont en train de se propager ; la démystification, c’est-à-dire montrer réellement qui est en train de propager quelles fausses informations.

Enfin, la sensibilisation, c’est-à-dire attirer l’attention des citoyennes et des citoyens sur le phénomène des fausses informations, et leur expliquer comment reconnaître les désinformations. Mme Hoffmann a souligné que le gouvernement fédéral ne pouvait néanmoins que fournir une faible contribution dans ce domaine car c’est à la société entière qu’il incombe d’affronter ce problème des fausses informations. Les médias jouent ici également un rôle important, a-t-elle insisté.

Un programme pour les familles

Pendant les deux jours, l’Office de presse fédéral a par ailleurs organisé un programme pour les familles très varié. Des ateliers guidés ont permis aux enfants de tout âge de prendre part à des activités interactives durables. À plusieurs stands, ils ont pu jouer avec des LEGO, découvrir l’univers des sciences ou se faire imprimer des sacs.

© Gouvernement fédéral

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