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La ministre des Affaires étrangères Baerbock au sujet de la situation humanitaire à Gaza

Des colis d'aide humanitaire largués d'un avion atterrissent en parachute dans la zone d'Al-Mawasi alors que les attaques israéliennes se poursuivent à Khan Yunis, Gaza

Des colis d'aide humanitaire largués d'un avion atterrissent en parachute dans la zone d'Al-Mawasi alors que les attaques israéliennes se poursuivent à Khan Yunis, Gaza, © picture alliance / Anadolu | Mahmoud Bassam

10.11.2024 - Article

Concernant la situation humanitaire à Gaza, la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré aujourd’hui (le 10 novembre) :

Jamais au cours des douze derniers mois l’aide acheminée dans la bande de Gaza n’a été aussi faible que maintenant. La majeure partie des plus de 2 millions d’habitantes et d’habitants souffrent de malnutrition aiguë et vivent dans des conditions inimaginables. Des milliers d’enfants sont assis, sans leurs parents, dans les décombres et souffrent de douleurs incommensurables. Nulle part ailleurs au monde il n’y a autant d’enfants mutilés sur un si petit périmètre. De larges pans de Gaza sont un véritable champ de ruines. La population n’a pas la force de fuir de nouveau et elle se masse dans les dernières zones restantes qui ne sont désormais guère plus sûres.

Le droit à l’autodéfense d’Israël trouve ses limites dans le droit international humanitaire. Cela implique notamment que l’accès humanitaire soit garanti en toutes circonstances et qu’il ne doit jamais être employé comme arme de guerre. À plusieurs reprises, des engagements pris n’ont pas été respectés. En raison de notre insistance massive et de l’injonction de la Cour internationale de Justice, le gouvernement israélien voulait « inonder Gaza d’aide humanitaire » au printemps. Il faut que cela se fasse, sans aucune excuse. C’est à cette aune que doit être jugé le gouvernement israélien, en dépit de toutes les décisions et de tous les dilemmes difficiles.

Avant l’hiver, il n’y a rien de plus urgent que de parvenir enfin à la libération des otages et à l’acheminement des biens de survie – denrées alimentaires, eau, médicaments, articles d’hygiène, tentes – à la population de Gaza. Pour cela, tous les points de passage frontalier vers Gaza doivent être ouverts afin de laisser passer l’aide humanitaire. Il est à cet effet nécessaire que toutes les parties coopèrent pleinement avec les Nations Unies et les organisations humanitaires afin d’établir des routes fiables et sûres pour des livraisons d’aide et des évacuations médicales. Des premiers signaux constructifs à cet égard sont apparus ces derniers jours. Dans nombre de discussions, nous avons insisté pour que l’armée israélienne adapte ses opérations. Les combats intenses doivent enfin cesser et il convient d’œuvrer sérieusement à un cessez‑le‑feu. Car sans cessez‑le‑feu, le nombre de morts ne cessera d’augmenter et la souffrance ne s’arrêtera pas – la souffrance des plus de cent personnes toujours retenues et de leurs familles. Ainsi que la souffrance des familles à Gaza.


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