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Le chancelier au Conseil européen : « Nous sommes sortis unis et renforcés de ces 16 derniers mois »

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors d’un point de presse à Bruxelles

Le chancelier Olaf Scholz à Bruxelles : « L’Europe doit mettre en commun ses capacités de défense, améliorer les performances de son industrie de défense et accélérer sa production. », © Gouvernement fédéral/Bergmann

03.07.2023 - Article

Le Conseil européen de Bruxelles a été une nouvelle fois marqué par la guerre d’agression brutale menée par la Russie. Les chefs d’État et de gouvernement ont en outre abordé des questions urgentes telles que la migration, les relations avec la Chine et la souveraineté économique de l’Europe.

Avant le début du Conseil européen, les chefs d’État et de gouvernement s’étaient longuement entretenus avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg. Selon le chancelier, une chose est apparue très clairement : « Nous sommes sortis unis et renforcés de ces 16 derniers mois, aussi bien en tant qu’Union européenne que dans le cadre de l’OTAN. Nous sommes unis sur le plan européen et transatlantique, et nous sommes fermement aux côtés de l’Ukraine. »

Un signal fort d’unité

Ce Conseil européen envoie donc à nouveau un signal très fort d’unité, notamment dans la perspective du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Vilnius les 11 et 12 juillet. Pour le chancelier, il est clair que pour renforcer le rôle de l’Europe dans l’Alliance nord-atlantique, « nous devons mettre en commun nos capacités de défense en Europe, augmenter la performance de notre industrie de défense et accélérer sa production ». Cela vaut tout particulièrement pour la coordination de la production de munitions. L’approvisionnement en munitions est en effet essentiel à la survie de l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, intervenu par visioconférence, a reçu l’assurance que l’UE poursuivrait, avec ses partenaires internationaux, son aide humanitaire, financière et militaire. « Et ce, aussi longtemps que cela sera nécessaire », a souligné Olaf Scholz. Il a en outre été question de la manière dont le soutien pourrait être assuré à long terme. Cela inclut également la question de savoir comment faire en sorte que les nombreux et terribles crimes de guerre commis notamment par des soldats russes en Ukraine fassent l’objet de poursuites pénales.

Échanges animés sur la problématique migratoire

Le dossier des migrations a été un autre thème central des discussions. Le Conseil des ministres de la Justice et des Affaires intérieures s’était déjà mis d’accord au début du mois sur l’important paquet de mesures concernant la politique d’asile et des réfugiés. La réforme de l’asile dans l’UE comprend une protection efficace des frontières extérieures de l’Europe avec des normes uniformes en matière d’enregistrements et de compétences, ainsi qu’un mécanisme de solidarité praticable.

De l’avis du chancelier, il s’agit d’une « percée majeure et d’un grand succès pour la coopération solidaire dans la gestion des migrations en lien avec l’exil en Europe ». Cela a montré que l’Union européenne est capable d’agir même dans des dossiers difficiles nécessitant des discussions approfondies.

Cela ne peut pas se faire sans compromis, a déclaré M. Scholz. L’Allemagne espère également que les négociations à venir avec le Parlement européen permettront d’apporter quelques améliorations. Il est par ailleurs important que ces négociations soient conclues avant les élections au Parlement européen, qui se tiendront l’année prochaine, a-t-il indiqué.

L’UE et l’Allemagne ont besoin de l’immigration

Pour le chancelier, il est clair que l’UE et l’Allemagne ont besoin de l’immigration. Mais celle-ci doit être réglementée. Il est également clair que la migration irrégulière doit être contenue et qu’il doit y avoir des possibilités de migration légale. Ce principe vient d’être adopté en Allemagne avec la nouvelle loi relative à l’immigration de main-d’œuvre qualifiée, « dont nous sommes très fiers », a déclaré M. Scholz.

Le chancelier a également reconnu que tous les États membres ne voyaient pas les choses de la même manière que la grande majorité des ministres de l’Intérieur ou des pays réunis au sein du Conseil européen : « Il est normal que l’on en discute. Cela s’est d’ailleurs produit au Conseil. »

Réduire les risques et non découpler les marchés

Le Conseil européen s’est également penché sur les relations de l’UE avec la Chine. Le but est de réduire les dépendances stratégiques unilatérales. Cela occupera en particulier les entreprises pendant quelques années, selon le chancelier. Elles devront diversifier leurs chaînes d’approvisionnement et leurs marchés d’exportation et diversifier leurs investissements directs. En d’autres termes, il s’agit de réduire les risques, et non de découpler les marchés. Car une coopération économique reste de toute façon nécessaire lorsqu’il s’agit de questions de protection du climat, de sécurité alimentaire ou de protection de la santé.

Et bien sûr, il y a aussi des questions sur lesquelles la Chine et l’Union européenne, par exemple, portent un regard différent. De telles questions ne doivent pas être exclues des discussions, « par exemple lorsqu’il s’agit des droits de l’homme, ou lorsque nous précisons toujours dans les discussions que nous ne pouvons pas accepter un soutien à la Russie dans cette guerre, par exemple par le biais d’armes, et que nous voulons d’ailleurs également œuvrer pour que la Chine convainque la Russie qu’elle ne peut plus continuer ainsi avec sa terrible guerre contre l’Ukraine », a déclaré M. Scholz.

© Gouvernement fédéral

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