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« Europe United » : les ministres des Affaires étrangères de l’UE se consultent à Bruxelles au sujet de l’Ukraine et du Proche-Orient
Foyer du bâtiment du Conseil à Bruxelles, © Photothek
Suite aux élections américaines, les ministres des Affaires étrangères de l’UE discutent aujourd’hui du soutien à l’Ukraine et de la situation au Proche-Orient. L’UE est convaincue que l’Europe doit à présent s’engager en faveur de la sécurité de l’Ukraine et donc de notre propre sécurité.
Cela fait 999 jours que la Russie sévit avec ses troupes en Ukraine et entraîne des souffrances incommensurables. L’Ukraine s’apprête à affronter le troisième hiver de guerre, la moitié des infrastructures énergétiques sont détruites ou endommagées et les troupes russes terrorisent chaque jour sans relâche la population ukrainienne par de nouvelles attaques, en particulier des attaques aériennes. Cela fait 999 jours que l’UE, les États-Unis et l’Allemagne se tiennent fermement aux côtés de l’Ukraine. Il faudra à présent rester unis, car une paix juste et durable pour l’Ukraine ne saura être établie en passant outre la population d’Ukraine et d’Europe.
On peut compter sur l’UE et sur l’Allemagne : la mission de formation EUMAM Ukraine de l’UE a été prolongée jusqu’en novembre 2026, le G7 a décidé avec les États-Unis d’accorder des aides financières à hauteur de 50 milliards de dollars et, pour finir, l’Allemagne a alloué 200 millions d'euros supplémentaires au titre de l’aide humanitaire d’urgence pour l’hiver à venir. Un quart de milliard d’euros sera par ailleurs au total attribué en 2024 au renforcement du secteur de l’énergie pour que la population ukrainienne puisse être approvisionnée en électricité et en chauffage.
Au lendemain de l’élection présidentielle aux États-Unis, le Conseil des affaires étrangères de l’UE porte son regard vers le partenariat transatlantique et la poursuite du soutien accordé à l’Ukraine. Les États-Unis sont et restent le principal partenaire en dehors de l’Union. Dans le même temps, l’Europe doit assumer plus de responsabilités en matière de politique de sécurité et accroître ses investissements dans la sécurité européenne, non pour remplacer le partenariat transatlantique, mais pour y contribuer. Cela passe aussi par un renforcement significatif du pilier européen au sein de l’OTAN.
La collaboration transatlantique est d’autant plus importante que la Russie est soutenue par d’autres États dans le cadre de sa guerre d’agression brutale contre l’Ukraine. Cela concerne non seulement les soldats de Corée du Nord déployés par la Russie, mais aussi la Chine et l’Iran : lors du dernier Conseil des affaires étrangères en octobre dernier, les ministres des Affaires étrangères de l’UE avaient déjà infligé des sanctions à l’Iran en raison de la livraison de missiles balistiques à la Russie. Le Conseil des affaires étrangères adoptera aujourd’hui de nouvelles sanctions contre l’Iran, car la guerre d’agression russe touche des intérêts élémentaires clés ayant trait à la sécurité de l’Europe.
Situation au Proche-Orient
L’Allemagne et l’UE œuvrent de toutes leurs forces pour que cessent les combats meurtriers à Gaza et que l’aide humanitaire qui entre sur le territoire puisse augmenter de toute urgence. La majeure partie des plus de 2 millions d’habitantes et d’habitants souffrent de malnutrition aiguë et vivent dans des conditions inimaginables. Le droit à l’autodéfense d’Israël trouve ses limites dans le droit international humanitaire. Cela implique notamment que l’accès humanitaire soit garanti en toutes circonstances et qu’il ne soit jamais détourné comme arme de guerre. Le gouvernement israélien doit autoriser plus de livraisons afin que des biens humanitaires tels que des produits alimentaires, de l’eau, des médicaments, des articles d’hygiène et des tentes arrivent enfin auprès de la population de Gaza. Il est à cet effet nécessaire que tous les points de passage frontaliers soient ouverts pour l’aide humanitaire et que toutes les parties coopèrent pleinement avec les Nations Unies et les organisations humanitaires afin d’établir des routes fiables et sûres pour les livraisons d’aide et les évacuations médicales.
Nous insistons sans discontinuer sur le fait que l’armée israélienne doit adapter ses opérations. Cela comprend aussi la fin des combats intenses à Gaza et de réels efforts en faveur d’un cessez-le-feu ; cela vaut aussi pour le Liban. L’UE s’engage pour renforcer son soutien aux forces armées libanaises et condamne avec la plus grande fermeté les attaques visant l’opération de paix onusienne de la FINUL à la frontière libano-israélienne.
Préoccupation face aux développements en Géorgie
Nous observons depuis des mois que le gouvernement de Géorgie s’éloigne des normes et valeurs de l’UE. Les observateurs électoraux internationaux ont par ailleurs relevé des irrégularités lors des élections législatives du 26 octobre en Géorgie. Nous réclamons une enquête complète et transparente de l’ensemble des plaintes et des accusations. Nous devons d’autre part remettre en cause les relations que l’UE entretient avec la Géorgie, y compris les mesures de soutien accordées par l’UE au pays ainsi que le processus d’adhésion.
Soutien de l’UE dans la Corne de l’Afrique
La situation catastrophique au Soudan, qui est le théâtre de la plus grave crise humanitaire au monde, se trouve par ailleurs de nouveau au centre des discussions à Bruxelles. L’Allemagne s’engage en faveur d’un embargo sur les armes et d’une nouvelle série de sanctions contre des militaires haut placés afin de faire davantage pression sur les parties au conflit pour qu’elles parviennent finalement à un cessez-le-feu. L’UE se dit prête à soutenir la nouvelle mission que prévoit l’Union africaine (AUSSOM) par un financement restreint et ponctuel dans le cadre de la facilité européenne pour la paix, afin notamment de stabiliser la Somalie.