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Une ingénieure de très haut vol

Sabine Klauke et le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck (2e à droite)

Sabine Klauke et le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck (2e à droite), © picture alliance/dpa

23.02.2023 - Article

Voler sans impact sur le climat, tel est l’objectif de Sabine Klauke, responsable de l’ingénierie chez Airbus.

Sabine Klauke a de lourdes responsabilités. En tant que directrice de l’ingénierie chez l’avionneur européen Airbus, elle ne dirige pas seulement une équipe de 12 000 personnes. Elle a aussi, dans une certaine mesure, l’avenir de son employeur, et peut-être même de tout le secteur aéronautique, entre ses mains. Car cette titulaire d’un doctorat en ingénierie mécanique est responsable de l’innovation chez Airbus. Sa mission consiste donc essentiellement à trouver comment réduire drastiquement les émissions des avions dans les prochaines années et, à terme, de les faire voler de manière neutre pour le climat.

Sabine Klauke, responsable de l’ingénierie chez Airbus
Sabine Klauke, responsable de l’ingénierie chez Airbus© picture alliance / Hubert Burda Media

Née à Aix-la-Chapelle, à la frontière avec la Belgique et les Pays-Bas, Sabine Klauke a suivi des études de génie mécanique à Dresde. Avec son équipe, elle pourrait aujourd’hui faire avancer la transition énergétique. Airbus veut en effet commercialiser d’ici 2035 un avion fonctionnant à l’hydrogène. Selon une étude internationale récente, l’aviation mondiale aurait jusqu’à ce jour provoqué 3,5 % du réchauffement climatique total dû à l’activité humaine. Sabine Klauke est optimiste et estime que cela pourrait changer à l’avenir. Lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire Die Zeit fin 2021, elle affirmait ainsi que « le moment [était] idéal pour que les changements nécessaires à la protection du climat deviennent réalité dans l’aviation ».

Outre des avions propulsés à l’hydrogène, le groupe Airbus mise sur le carburant d’aviation durable (CAD, ou SAF en anglais pour Sustainable Aviation Fuel). Il s’agit de carburants alternatifs issus notamment de biomasse ou de déchets. Aujourd’hui, les avions peuvent voler en employant jusqu’à 50 % de ces carburants, une proportion qui devra passer à 100 % dans l’avenir. Sabine Klauke et son équipe mènent également des recherches sur des ailes réglables par exemple, ou encore sur les taxis volants et sur l’intelligence artificielle dans le cockpit.

Sabine Klauke travaille depuis plus de 20 ans chez Airbus et elle est passé par presque tous les services du groupe : à la fabrication et à la production, au service clientèle, au service recherche et dans le département de l’armement et de l’espace. Elle estime que l’aviation restera indispensable à l’avenir : « Elle relie les gens et les cultures, assure les échanges de marchandises et donc la prospérité. Cela restera toujours aussi important. » Et elle est persuadée « la question n’est pas de savoir s’il faut voler ou non, mais de quelle manière le faire ».

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