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Vers une Allemagne neutre en carbone et compétitive

Le chancelier Scholz, cette semaine, lors du congrès économique de la CDU

Le chancelier Scholz, cette semaine, lors du congrès économique de la CDU, © Gouvernement fédéral / Gaertner

25.05.2023 - Article

« Plus de courage, plus d’investissements et surtout une allure plus rapide » : c’est, selon Olaf Scholz, ce dont l’Allemagne a besoin pour devenir une économie neutre en carbone et compétitive. Le chancelier l’a exposé cette semaine au congrès économique de la CDU.

« Valeurs, prospérité, cohésion » : tel est le titre du congrès économique de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) qui a réuni cette semaine à Berlin quelque 70 personnalités. Au menu figuraient les défis économiques auxquels sont confrontées l’Europe et l’Allemagne, ainsi que les solutions à y apporter. Invité à s’exprimer, tout comme plusieurs de ses ministres, le chancelier Olaf Scholz a appelé à dépasser l’immobilisme. Il entend prendre les problèmes à bras-le-corps pour faire de l’Allemagne une nation neutre en carbone qui reste compétitive.

« Qu’il s’agisse de la transition énergétique, du développement des infrastructures, de la numérisation, de la modernisation de l’armée, du recrutement de main-d’œuvre qualifiée ou de la diversification de l’économie comme conséquence des évolutions géopolitiques, beaucoup trop de choses sont restées en attente dans ce pays », a-t-il constaté. Selon lui, l’Allemagne a besoin de « plus de courage, plus d’investissements et surtout d’une allure plus rapide » pour atteindre ses objectifs.

« Vitesse à l'allemande »

Que les choses puissent changer rapidement, le chancelier en convaincu. Il en veut pour preuve la substitution des livraisons de gaz russe après l’invasion de l’Ukraine en 2022. « Nous avons démontré l’année dernière que nous étions capables d’être rapides, et nous continuons à le démontrer en sécurisant notre approvisionnement en énergie », a-t-il dit. Selon le chancelier, personne n’aurait pu prédire à l’automne dernier que l’Allemagne allait passer l’hiver sans rupture d’approvisionnement en énergie et en soutenant suffisamment ses entreprises et ses citoyens pour éviter une crise économique grave et durable.

« C’est une grande performance qu’a réalisée notre pays. Il est resté solidaire et il a fait preuve d’une chose dont nous avons absolument besoin : la ‘vitesse à l’allemande’ », a-t-il salué.

Produire plus d’électricité, à bas coût

Les défis sont de taille. Pour réussir la transition vers une économique neutre en carbone à l’horizon 2045, le gouvernement fédéral s’est fixé pour objectif de couvrir 80 % de la consommation électrique grâce aux énergies renouvelables dès 2030. Cela signifie construire quatre à cinq éoliennes par jour, des panneaux photovoltaïques sur une superficie équivalent à 45 terrains de football et un nombre incalculable d’électrolyseurs, des kilomètres de lignes électriques et, bien entendu, des capacités de stockage de l’électricité. « Nous devons raccourcir les délais d’autorisation. Nous devons veiller à simplifier les choses », a souligné M Scholz.

Selon le chancelier, « l’électricité joue un rôle, et un recours accru à l’hydrogène avec plus d`’électricité aussi ». L’Allemagne a donc décidé d’accroître sa production électrique d’un tiers d’ici à la fin de la décennie, a-t-il affirmé. Le pays visera « sans doute 1000 terrawatt dans les années 2030 ». Il s’agit de s’assurer que le pays dispose de capacités suffisantes en termes de production d’électricité, et de capacités qui doivent être à bas prix sans subventions.«  Il faudra donc veiller à disposer de conditions de production de l’électricité peu chères.
A.L.

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