L’objectif premier du Dialogue de Petersberg sur le climat consiste à renforcer la confiance tant dans les négociations sur le climat à l’échelon multilatéral qu’entre les États. Cela doit permettre de faciliter les négociations sur la voie de la COP28. Car même si de nombreux pays adhèrent à l’objectif d’une réduction mondiale des émissions et du développement des énergies renouvelables, les négociations ne sont pas simples. En effet, des États insulaires particulièrement concernés comme les Îles Marshall siègent à la table des négociations au côté des principaux émetteurs de CO₂ tels que les États-Unis, la Chine et l’Inde.
Outre la réduction des émissions et l’adaptation, une revendication de longue date de nombreux États particulièrement touchés par la crise climatique figure à l’ordre du jour de ce 14^e Dialogue de Petersberg sur le climat : il s’agit du soutien financier accordé pour leur permettre de s’adapter à la crise climatique et de faire face aux pertes et préjudices induits par le changement climatique. Une décision de principe importante avait été adoptée lors de la COP27 et l’heure est à sa mise en œuvre.

Le Dialogue de Petersberg sur le climat dans un contexte de crises mondiales

Ce 14^e Dialogue de Petersberg sur le climat est lui aussi placé sous le signe de multiples crises à l’échelle mondiale. Sur la toile de fond de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et de la crise énergétique et alimentaire qui en résulte, les participantes et participants réfléchissent aux possibilités d’améliorer quand même la transition énergétique et climatique. L’enjeu consiste également à réduire les dépendances vis-à-vis des énergies fossiles et à aider les pays pauvres à se convertir à des sources d’énergie durable afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Cela montre bien que la crise climatique et les questions de sécurité internationale sont étroitement liées.

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La politique du climat constitue une priorité de la politique étrangère allemande. Depuis l’entrée en fonctions de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock, la direction et la coordination de la politique internationale du climat, et donc des négociations climatiques internationales, incombent à son ministère.

À l’invitation de Mme Baerbock, les hautes personnalités venant de plus de 40 pays discutent, dans le cadre de réunions de travail au ministère fédéral des Affaires étrangères, de mesures concrètes pour surmonter la crise du climat. Étant le futur hôte de la COP28, les Émirats arabes unis coorganisent l’événement. Le chancelier fédéral Olaf Scholz y prend part, de même que le président désigné de la COP28 Sultan bin Ahmad Al Jaber et le secrétaire général des Nations Unies António Guterres (par message vidéo).