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Écrire en exil

Le réseau offre une protection et une formation additionnelle à des journalistes

Le réseau offre une protection et une formation additionnelle à des journalistes, © Adobe Stock/oksix

31.01.2023 - Article

L’initiative « Hannah Arendt » soutient des journalistes en danger qui sont par exemple originaires d’Afghanistan.

Andrea Marshall de la Deutsche Welle Akademie
Andrea Marshall de la Deutsche Welle Akademie© Andrea Marshall

Les régimes totalitaires entravent le travail des journalistes à travers le monde entier. Créée en 2022 par le ministère fédéral des Affaires étrangères et la déléguée du gouvernement fédéral à la Culture et aux Médias, l’initiative allemande « Hannah Arendt » est un réseau de la société civile qui soutient des journalistes d’Afghanistan, de Biélorussie, de Russie et d’Ukraine en danger. Andrea Marshall est responsable du projet « Flucht und Dialog Südasien » (fuite et dialogue en Asie du Sud-Est) à la DW Akademie. Dans le cadre du projet «  Space for Freedom  » de l’initiative « Hannah Arendt », elle s’engage en faveur de journalistes afghans en exil.

Comment le projet vient-il en aide à des journalistes d’Afghanistan ?

Madame Marshall : Dans le cadre de « Space for Freedom », nous avons jusqu’à présent aidé 20 journalistes qui ont fui dans des pays bordant l’Afghanistan après la prise de pouvoir par les talibans en août 2021. Au cours de l’année 2023, nous comptons prendre 45 journalistes en charge. Nous les soutenons financièrement, d’une part, et, d’autre part, nous leur proposons de participer à des ateliers en ligne afin qu’ils puissent continuer à travailler depuis l’exil.

À quoi ressemble le soutien apporté aux journalistes ?

Ils apprennent par exemple les techniques du « reportage mobile » afin d’être bien préparés à la réalisation de reportages depuis l’exil. Tous nos formateurs sont originaires d’Afghanistan et le dari ou le pachto sont leurs langues maternelles. En outre, à la Deutsche Welle, nous disposons d’une bonne équipe rédactionnelle dont les membres parlent également le dari et le pachto. Ils ont animé certains ateliers, servi de mentors aux boursiers et réalisé des reportages avec eux en suivant des mesures de sécurité particulièrement strictes.

À qui s’adressent les reportages réalisés par les journalistes en exil ?

Les 40 reportages réalisés dans le cadre de ce projet ont été diffusés par la Deutsche Welle en dari et en pachto. Ils s’adressent à la population en Afghanistan, mais aussi aux personnes qui ont fui le pays. Notre objectif consiste à fournir des reportages de qualité aux Afghans dans leur pays ou dans les pays d’accueil. Ce programme a toutefois surtout été conçu pour constituer une aide de départ. Par la suite, les journalistes ne travaillent pas pour nous mais, après leur formation, ils cherchent leur propre voie et nous pouvons parfois les aider là-aussi.

Les femmes souffrent particulièrement du régime des talibans. Combien de femmes journalistes bénéficient du soutien de votre programme ?

Jusqu’à présent, nous avons aidé neuf hommes et huit femmes, ce qui représente un bon pourcentage compte tenu des conditions de travail actuelles. Sous le régime des talibans, les femmes ne peuvent plus travailler que dans un nombre très restreint de domaines et, en exil, leur activité professionnelle est également fortement limitée par divers facteurs. C’est pourquoi nous attachons une importance particulière à travailler avec des formatrices et des conseillères auxquelles les participantes peuvent se confier.

© www.deutschland.de

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