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Sommet de la recherche et de l’innovation 2024 - Accélérer la recherche
Au sommet de la recherche 2024, le chancelier fédéral Olaf Scholz a prôné une plus grande coopération entre sciences et économie, © Gouvernement fédéral/Güngör
Plus grande coopération entre les sciences et l’économie, renforcement de l’internationalisation, accélération et promotion du financement de la croissance : au sommet de la recherche 2024, le chancelier fédéral a souligné l’importance pour l’Allemagne de disposer d’un secteur de la recherche fort.
En ouverture du sommet de la recherche et de l’innovation 2024 à Hanovre, le chancelier fédéral Olaf Scholz a mis l’accent sur quatre sujets : soutenant clairement la loi sur les opportunités de croissance et prônant une réduction des lourdeurs administratives dans le domaine de la recherche, il a appelé à davantage de coopération entre sciences et économie et a souligné l’importance de l’internationalisation de la recherche pour l’Allemagne.
« Les machines, l’acier, la chimie, l’automobile et l’excellence technologique sont les forces traditionnelles allemandes. Elles mettent en lumière les raisons pour lesquelles notre pays fait partie des leaders mondiaux », a déclaré Olaf Scholz. Dans les technologies d’avenir, l’Allemagne peut selon lui aussi compter sur des acteurs forts. Le monde a besoin de ces technologies pour atteindre la neutralité climatique.
La recherche et l’innovation en Allemagne
Depuis 2015, l’Association des donateurs pour l’avancement des sciences et des lettres en Allemagne, l’Académie allemande des naturalistes Leopoldina et la Commission d’experts pour la recherche et l’innovation (EFI) organisent un sommet de la recherche avec le soutien de la fondation Volkswagen. Cette année, celui-ci a été rebaptisé « sommet de la recherche et de l’innovation » en raison de l’élargissement des thématiques abordées, et est organisé en collaboration avec la Foire de Hanovre.
La recherche, un facteur de réussite
L’Allemagne est un grand pays industriel et d’exportation. « C’est la raison pour laquelle les montants investis sont plus élevés que jamais dans la recherche et le développement », a déclaré le chancelier. En 2022, par exemple, 120 milliards d’euros ont été investis dans ce domaine, ce qui représente plus de 3 % du PIB allemand. C’est bien plus que dans les autres économies européennes. Pour Olaf Scholz, c’est aussi un bon signe que l’Allemagne soit désormais le deuxième pays européen déposant le plus de demandes de brevets.
Ce n’est toutefois pas une raison pour se reposer sur ses lauriers : « nous ne conserverons pas notre place de leader en ne faisant rien », a -t-il prévenu. Le maintien du succès économique de l’Allemagne devrait être en majeure partie assuré par les investissements privés des entreprises. Toutefois, l’État peut soutenir ces initiatives et créer des incitations à l’investissement. Le chancelier a donné en exemple la loi sur les opportunités de croissance (Wachstumschancengesetz) adoptée récemment. Celle-ci améliorera et étendra la prime fiscale pour la recherche.
Renforcement des liens entre recherche et industrie
Pour que l’Allemagne reste à la pointe au niveau mondial, il faut également « une accélération dans l’application de la recherche ». À l’avenir, les produits allemands devront être encore plus innovants et encore plus avancés technologiquement que ceux des autres pays. « Nos découvertes d’aujourd’hui seront notre avantage compétitif de demain », a fait valoir Olaf Scholz dans son discours.
Dans le domaine de la recherche fondamentale, l’Allemagne reste une figure de proue, cependant le chancelier aimerait que le développement, la mise sur le marché et la vente de ces technologies soient aussi le fait d’entreprises allemandes. « Pour cela, nous avons besoin de plus d’application de la recherche. » M. Scholz a cité en exemple deux initiatives allemandes importantes en matière de robotique : en plus du « Robotics Institute Germany » à vocation universitaire, un consortium de PME travaillant sur la robotique fondée sur l’IA s’est créé. Aux yeux du chancelier, cela montre que nous pouvons faire avancer ensemble des initiatives industrielles importantes.
Moins de contraintes administratives pour la recherche
Pour Olaf Scholz, la charge administrative est encore trop lourde, par exemple pour le développement de nouveaux procédés ou encore pour l’expérimentation des médicaments. C’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral a élaboré la loi sur l’utilisation des données de santé (Gesundheitsdatennutzungsgesetz), qui simplifie et accélère l’utilisation de ces données afin d’alléger les contraintes administratives et de faciliter la recherche en Allemagne.
La loi sur la recherche médicale permet quant à elle une accélération de la recherche clinique ainsi que des procédures d’autorisation et d’homologation. Pour les entreprises pharmaceutiques et de biotechnologie allemandes, il sera à l’avenir plus simple de développer des brevets et de produire des médicaments, a annoncé Olaf Scholz. « Moins de bureaucratie et plus de liberté pour la recherche, c’est la voie que nous souhaitons emprunter », a-t-il insisté.
Faire avancer l’internationalisation
Pour que l’Allemagne soit un pôle de recherche attrayant à l’échelle internationale, la langue ne doit pas représenter un obstacle. L’allemand est certes une très belle langue, mais elle est aussi compliquée, a-t-il reconnu. Le niveau d’anglais des étudiants doit donc être suffisant pour pouvoir échanger avec des professeurs et des enseignants étrangers. Le chancelier a exhorté les responsables de l’éducation et des sciences des Länder et des établissements de l’enseignement supérieur à encourager les étudiants allemands dans leur pratique de l’anglais. « C’est ainsi que nous attirerons les plus grands talents mondiaux dans nos instituts de recherche. »
Amélioration du financement des start-ups
Les entreprises comme Biontech et New Space ainsi que le spatial civil montrent que l’Allemagne est bien placée pour les premières phases de financement, a indiqué Olaf Scholz. Toutefois, elle doit s’améliorer dans le financement de la phase de croissance. Grâce au fonds pour l’avenir créé en 2021, 10 milliards d’euros ont été mis à disposition pour soutenir les start-ups jusqu’en 2030. La loi sur le financement de l’avenir a également facilité la mobilisation de capital privé pour financer les start-ups et les jeunes entreprises.
De manière générale, l’Allemagne reste trop lente dans la promotion de la recherche et du développement en comparaison avec la Chine et les États-Unis. Pour s’améliorer, un marché des capitaux européen est nécessaire. Le chancelier souhaite donc « agir concrètement » en coopération avec le président français Emmanuel Macron dans les années à venir.
© Gouvernement fédéral