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La salle des joyaux de la Voûte verte, à Dresde, où s'est produit le casse

La salle des joyaux de la Voûte verte, à Dresde, où s'est produit le casse, © picture alliance/dpa/dpa-Zentralbild | Oliver Killig

16.05.2023 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mardi 16 mai 2023.

Peines de prison pour les auteurs du cambriolage de la Voûte verte

Trois ans et demi après les faits, le procès du cambriolage spectaculaire de la Voûte verte, à Dresde, a abouti cette semaine à la condamnation de cinq des six accusés à des peines de prison allant de quatre ans et quatre mois à six ans et trois mois. Le sixième accusé, qui disposait d’un alibi, a été relaxé.

Cinq des six accusés, appartenant à la famille d’un clan berlinois, avaient rompu le silence en janvier dernier et avoué leur participation au casse ou à sa préparation. Ils avaient exprimé des remords, après un accord entre le parquet, la défense et le tribunal. Une grande partie du butin avait été restitué peu auparavant, en partie endommagé. Cet accord a conduit à une réduction des peines prononcées.

21 joyaux d’une valeur de 116,8 millions d’euros avaient été dérobés lors du casse spectaculaire, le 25 novembre 2019. Les dégâts s’élèvent à plus d’un million d’euros. Le land de Saxe estime le dommage total à près de 89 millions d’euros pour les joyaux restitués avec des dommages et pour les joyaux manquants, ainsi que pour la réparation des vitrines et des dégâts engendrés à l’intérieur du musée.

Le SPD remporte les élections régionales à Brême

Le Parti social-démocrate (SPD) est arrivé en tête du scrutin régional organisé à Brême, dimanche 14 mai. Le maire de la ville-État, Andreas Bovenschulte, aurait recueilli 30,1 % des suffrages, selon les derniers résultats officiels. Il devance le candidat de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Frank Imhoff, arrivé deuxième avec 25 % des voix. Les deux principaux enseignements du scrutin sont le faible score des Verts (12 %) dans ce traditionnel fief de la gauche et le relatif succès du parti populiste de droite «  Bürger in Wut » (« citoyens en colère ») (9,7 %). Le parti d’extrême gauche Die Linke, membre de la coalition rouge-rouge-verte sortante, aurait obtenu 11,1 % des voix, et le Parti libéral démocrate (FDP), 5,2 %. La ville-État de Brême est le plus petit land allemand.

Deutsche Bahn : la grève évitée de justesse

La grève d’avertissement de 50 heures annoncée pour ce début de semaine sur le réseau ferré allemand a été annulée in extremis samedi. Le syndicat des transports et du rail EVG et la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn ont accepté une conciliation obligatoire déposée par le conseil des prud’hommes de Francfort/M. Ils se sont engagés à « négocier rapidement et de manière constructive pour parvenir à un accord dans un bref délai. » La juge des prud’hommes avait auparavant exprimé ses doutes sur la légalité de la grève annoncée.

Lundi, le syndicat EVG a invité la direction de la Deutsche Bahn à fixer rapidement la date et le lieu de la prochaine étape des négociations. Devant les prud’hommes, la Deutsche Bahn a accepté de mettre sur la table la question du salaire minimum, condition posée par le syndicat comme préalable à la négociation. Quelque 2 000 salariés de la Deutsche Bahn ne touchent, en effet, une rémunération équivalente au SMIC qu’en recevant un complément de salaire. Le syndicat EVG réclame de fortes hausses de salaires pour compenser l’inflation, et une hausse proportionnellement plus importante pour les bas salaires.

Le Prix du film allemand couronne « Das Lehrerzimmer  »

Après avoir raflé quatre Oscars à Hollywood, il était le favori de la soirée. Le film d’Edward Berger « À l’Ouest, rien de nouveau » n’a pas déçu : il a remporté neuf Lolas lors de la remise du Prix du film allemand. Le Prix du meilleur film a toutefois récompensé un autre long-métrage : «  Das Lehrerzimmer » (litt. : la salle des professeurs). Ce drame signé İlker Çatak plonge le spectateur dans le microcosme d’un établissement scolaire où se produisent une série de vols. L’une des enseignantes (incarnée par Leonie Benesch) est décidée à élucider l’affaire. Elle place secrètement une caméra dans la salle des professeurs. Le film permet d’observer les dynamiques humaines qui se produisent, révélant souvent une propension à l’indignation plutôt qu’à la compréhension mutuelle. Il a reçu cinq Lolas, dont ceux du meilleur film, de la meilleure réalisation et de la meilleure actrice (Leonie Benesch). Les Lola du meilleur acteur et du meilleur second rôle masculin ont distingué les acteurs d’« A l’Ouest, rien de nouveau » Félix Kammerer et Albrecht Schuch. Le prix du meilleur second rôle féminin est allé à Jördis Triebel pour son interprétation dans « In einem Land, das es nicht mehr gibt » En savoir plus

Décès de l’écrivaine Sybille Lewitscharoff

Lauréate du prestigieux Prix Georg Büchner en 2013, l’autrice Sybille Lewitscharoff est décédée samedi à l’âge de 69 ans, ont fait savoir les éditions Suhrkamp. Née le 16 avril 1954 à Stuttgart d’un père bulgare et d’une mère allemande, elle avait débuté sa carrière comme comptable d’une agence de publicité après des études de sciences des religions. Dès cette époque, elle commence à réaliser des émissions de radio, écrit des pièces radiophoniques et publie des essais.

En 1998, sa nouvelle « Pong » décroche en 1998 le Prix Ingeborg Bachmann de la ville de Klagenfurt (Autriche). Cette histoire d’un fou qui veut changer le monde la révèle au grand public. Sybille Lewitscharoff enchaîne les romans à succès : « Harald le courtois » (« Der Höfliche Harald », 1999), « Montgomery » (2003), « Consummatus » (2006), « Apostoloff  » (2009), « Blumenberg » (2011), « Killmousky » (2014).

Son œuvre est couronnée par de nombreuses récompenses parmi lesquelles le Prix de la Foire du livre de Leipzig (2009) et le « Goncourt » allemand, le Prix Büchner (2013). Le jury de ce dernier avait loué « son insatiable énergie observatrice, son imagination de conteuse et sa créativité langagière ». Ils lui permettent, avait-il relevé, « de réexplorer et de remettre en question les frontières de ce que nous prenons pour notre réalité quotidienne. »

Sybille Lewitscharoff était membre de l’Académie allemande pour la langue et la littérature et de l’Académie des arts à Berlin.

Rédaction : A.L.

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