Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères

C’est dans l’actualité…

Lancement du téléscope américain James Webb par la fusée européenne Ariane 5 en décembre 2021

Lancement du téléscope américain James Webb par la fusée européenne Ariane 5 en décembre 2021, © picture alliance / ZUMAPRESS.com | Bill Ingalls/NASA

07.07.2023 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 7 juillet 2023.

Dernier vol réussi pour Ariane 5

Une page se tourne pour l’Europe spatiale. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la fusée Ariane 5 a décollé du centre spatial de Kourou, en Guyane, pour accomplir sa 117e et dernière mission. Une mission réussie : le lanceur européen a permis la mise en orbite de deux satellites de communication : le satellite expérimental allemand « Heinrich Hertz » et le satellite militaire français « Syracuse 4B ».

Après l’échec de son vol inaugural et l’explosion de la fusée quelques minutes après le décollage, en juin 1996, Ariane 5 s’est forgée pendant un quart de siècle une solide réputation de fiabilité. On lui doit notamment le lancement de composantes du système européen de navigation Galileo, des télescopes Herschel et Planck, de la sonde Rosetta vers la comète Tchouri (2004), des sondes de la mission Bepi-Colombo vers la planète Mercure (2018) et de la sonde Juice vers Jupiter, en avril 2023. Son plus grand triomphe reste toutefois le lancement du télescope américain James Webb le jour de Noël 2021. En savoir plus

La revalorisation du salaire minimum fait débat

Le président de la Fédération du patronat allemand (BDA), Rainer Dülger, ne souhaite pas voir le salaire minimum revalorisé au-delà des préconisations de la commission du salaire minimum. « Le salaire minimum n’impacte pas seulement le bas de la grille des salaires », a-t-il argué cette semaine. « Elle conduit à une spirale salaires-prix » inflationniste.

La commission du salaire minimum vient de publier ses recommandations sur la revalorisation du SMIC allemand. Elle préconise une hausse 12 € à 12,41 € de l’heure en 2024, et à 12,82 € en 2025. Le ministre fédéral du Travail et des Affaires sociales, Hubertus Heil, a fait savoir qu’il appliquerait cette recommandation. Le seul pouvoir du gouvernement est d’accepter la proposition de la commission ou de la rejeter, a-t-il expliqué. La rejeter reviendrait à se passer de toute augmentation.

Mais certaines voix, notamment syndicales, jugent la proposition insuffisante par rapport au niveau de l’inflation. D’aucuns cherchent des moyens de relever le SMIC par d’autres voies. Une idée que rejette le patronat qui rappelle que le salaire minimum allemand a augmenté de 40 % depuis sa création, en 2015.

Olaf Scholz opposé à un nouveau relèvement de l’âge de la retraite

« Il ne doit pas y avoir et il n’y aura pas de nouveau relèvement de l’âge du départ à la retraite. Ce sera irresponsable », a déclaré le chancelier allemand mercredi, lors d’une séance de questions au gouvernement. Le chancelier répondait à une revendication du parti conservateur (CDU) de porter l’âge légal du départ à la retraite à 70 ans. Selon la législation, l’âge légal de départ atteindra en Allemagne 67 ans à partir de 2031.

Olaf Scholz s’est, par ailleurs, montré défavorable à l’abrogation du départ à 63 ans pour les carrières longues au terme de 45 années de cotisations. Le maintien de cette possibilité est une question de justice, a-t-il souligné.

En matière de retraite, l’Allemagne a atteint au 1er juillet un objectif de longue date : l’alignement complet des pensions de l’est sur celles de l’ouest. Une date à marquer d’une pierre blanche, près de 33 ans après la Réunification.

Le Prix national allemand distingue l’artiste Anselm Kiefer

Le peintre et sculpteur allemand Anselm Kiefer a reçu jeudi 6 juillet le Prix national allemand. Il récompense « ses remarquables activités de médiateur culturel entre l’Allemagne et la France », selon la Fondation nationale allemande.

Anselm Kiefer s’est distingué comme aucun autre artiste par son travail de mémoire sur l’histoire allemande, a souligné le chancelier Olaf Scholz dans son éloge. C’est un ambassadeur majeur d’une Allemagne moderne et consciente de son histoire, notamment en France. Son œuvre contribue à « mettre au jour les parts enfouies de notre histoire allemande et européenne. »

1945, l’année de naissance de l’artiste, est à la fois synonyme de fin et de nouveau départ, a souligné, de son côté, l’historien de l’art, Florian Illies. Anselm Kiefer montre à travers chacune de ses œuvres que l’on ne peut regarder vers l’avenir qu’après s’être aventuré dans les parts obscures du passé et les avoir endurées.

Né à Donaueschingen (Bade-Wurtemberg), formé à l’Université publique des Beaux-Arts de Fribourg-en-Brisgau et à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, Anselm Kiefer a travaillé pendant près de vingt ans dans l’Odenwald (Hesse). En 1992, il s’est installé en France, à Barjac (Gard). Il travaille aujourd’hui près de Paris.

Il a eu pour première préoccupation de traduire en images l’irreprésentable dans l’histoire allemande. Il s’est intéressé à la mythologie germanique, à la littérature, à l’alchimie, puis progressivement aux cultures orientales, à la mystique juive, à l’astronomie, à la philosophie et aux cosmogonies de différentes cultures. Ses œuvres mélangent différents matériaux à forte charge symbolique (plomb, paille, sable, plantes, cendre) et plusieurs types de supports (peinture, photographie, gravure sur bois, sculpture, architecture).

« Qu’il s’agisse d’histoire, de religion ou de mythologie, [l’art d’] Anselm Kiefer se confronte à des problématiques existentielles », souligne la Fondation nationale allemande. « Il a acquis une grande notoriété en s’attaquant aux tabous de l’après-guerre en Allemagne ».

Anselm Kiefer offrira sa dotation de 30 000 € aux deux lauréats du Prix national des jeunes. Il s’agit de l’orchestre « Hangarmusik », qui a assuré le programme musical des cérémonies du 60e anniversaire du traité de l’Élysée à Paris, et du « Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale » (« Demos ») de la Philharmonie de Paris.

Des vestiges de la synagogue de Munich découvert

Des vestiges de l’ancienne synagogue principale de Munich ont été découverts cette semaine lors de travaux d’assainissement d’un barrage sur la rivière Isar. Il s’agit de fragments de colonnes, ainsi que d’une tablette de pierre quasiment intacte, gravée de certaines des Dix paroles. Cette dernière était conservée dans l’armoire de la Torah à l’intérieur de la synagogue. L’édifice prestigieux avait été démoli en 1938 sur l’ordre d’Hitler. Le maire de Munich, Dieter Reiter, a exprimé son émotion après cette découverte.

Le musée historique allemand consacre une exposition à Wolf Biermann

Du 7 juin 2023 au 14 janvier 2024, le musée historique allemand (DHM), à Berlin, consacre une exposition à Wolf Biermann. Le chansonnier et poète est non seulement l’un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus connus d’Allemagne, mais il a aussi marqué l’histoire. Son expulsion de RDA en 1976 a marqué une césure dans les relations interallemandes de l’après-guerre. Wolf Biermann était devenu trop imprévisible pour le régime est-allemand, mais il était trop populaire pour pouvoir être incarcéré. Nombre de ses chansons, ballades et poèmes ont défié le temps. Les titres « Warte nicht auf bessre Zeiten », « Ermutigung  » et « Ballade vom preußischen Ikarus  » sont devenus des classiques.

L’exposition retrace le parcours de l’homme et de l’artiste, aujourd’hui âgé de 86 ans. Elle souligne la place particulière de la culture en RDA. Elle illustre aussi le défi personnel que représenta pour Wolf Biermann son expulsion : comment se redéfinir en tant qu’artiste alors qu’en dépit de toutes les critiques envers le régime, il se définissait comme communiste ? En 1989, lors que la RDA commença à vaciller, Wolf Biermann resta dans un premier temps spectateur. Pour finir, l’exposition revient sur l’histoire familiale de l’artiste, marquée par l’assassinat de son père, juif et résistant communiste, par les nazis à Auschwitz. En savoir plus

L’Italien Daniele Gatti nommé à la tête de la Sächsische Staatskapelle, à Dresde

Daniele Gatti, âgé de 61 ans, prendra le 1er août 2024 la succession de l’Allemand Christian Thielemann à la tête de l’Opéra Semper de Dresde et de la Sächsische Staatskapelle. Le chef d’orchestre italien compte parmi les meilleurs au monde, a souligné la ministre de la Culture de la Saxe, Barbara Klepsch. Il incarne le meilleur niveau de la musique et saura entretenir l’héritage de la Sächsische Staatskapelle, a-t-elle ajouté. Daniele Gatti dirige depuis 2022 l’Opéra de Florence.

«  Komet  », tube de l’année 2023

Carton plein pour le duo formé par le rockeur Udo Lindenberg et le rappeur Apache 207 : leur titre «  Komet » domine le hit-parade l’année 2023. Sorti en janvier, il s’est installé 15 fois à la première place et a été regardé 175 millions de fois en streaming. Ce tube rejoint ainsi le cercle fermé des plus grands succès de l’histoire du hit-parade allemand. Il n’est devancé que par la chanson «  Verdammt, ich lieb' Dich » de Matthias Reim et deux titres anglophones, « Despacito » de Luis Fonsi et Daddy Yankee, ainsi que « Rivers of Babylon » de Boney M.

Rédaction : A.L.

Retour en haut de page